J'ai vécu les gels de crédits - 30 millions pour l'enseignement agricole, autant que pour toute l'éducation nationale ! Il faut en finir avec ces grandes manoeuvres que nous connaissons depuis trois ans. Assez de cette mascarade ! Un budget de rigueur peut quand même garder toute sa place à l'éducation, comme en Allemagne. C'est l'avenir que nous préparons.
Le Premier ministre, en qui j'ai toute confiance, m'a dit être surpris de cette rumeur concernant le retrait du programme 143. Tant qu'il n'aura pas donné sa position, la discussion n'est pas tranchée. Grâce à l'enseignement agricole, des jeunes qui ont besoin de remédiation peuvent ensuite profiter de passerelles, y compris vers l'enseignement supérieur. Cessons de le présenter comme une voie de garage ! On ne peut faire fi de la réussite aux examens, de l'intégration professionnelle, et tout confier à un ministère de l'agriculture sans cesse confronté à de nouvelles crises...
Les effectifs de l'enseignement agricole fondent : moins deux mille élèves en trois ans. C'est la chronique d'une mort annoncée ! Je n'y participerai pas. Pourquoi certains enfants de la République seraient-ils privés d'un vrai choix ?