relevant que la note de présentation de la commission des finances sur les crédits de la mission outre-mer évoquait l'insuffisance du contrôle a posteriori de l'utilisation des crédits de la dotation globale de développement économique (DGDE) ainsi que le manque d'adéquation entre la mise en oeuvre de ces crédits et les besoins de la Polynésie française, a souhaité connaitre la position du Gouvernement sur ces observations.
Estimant qu'il ne fallait pas tromper l'opinion publique sur l'utilisation des fonds de l'Etat en Polynésie française, il a rappelé que les dépenses engagées faisaient l'objet d'un contrôle effectué par des fonctionnaires de l'Etat. Soulignant que la DGDE permettait à la France de compenser sa dette envers la Polynésie française, qui avait supporté pendant 35 ans les essais nucléaires, il s'est demandé si l'Etat envisageait aujourd'hui de revenir sur sa parole en réduisant le montant de cette dotation ou en l'utilisant pour d'autres collectivités d'outre-mer. Précisant que cette dotation s'inscrivait dans le cadre de deux conventions successives signées par les premiers ministres Alain Juppé puis Edouard Balladur, il s'est opposé à l'idée d'un versement aux communes de Polynésie française d'une partie de la DGDE. En réponse à M. Jean-Jacques Hyest, président, M. Gaston Flosse a indiqué que l'Assemblée de la Polynésie française y était opposée.
Il a ensuite regretté que depuis deux ans l'Etat ait retiré son soutien au régime de solidarité de la Polynésie française et que le secrétariat d'Etat à l'outre-mer refuse de contribuer au fonctionnement du nouvel hôpital de Tahiti.
Soulignant les conséquences économiques de la réforme de l'indemnité temporaire de retraite, il a déploré la réduction des effectifs militaires en Polynésie française et la suppression de brigades de gendarmerie dans les communes de Raïvavae, Rimatara et Ua Pou. Il a indiqué que la suppression des brigades dans les îles australes était particulièrement préjudiciable en raison de l'augmentation de la délinquance et du développement de la culture du cannabis dans cet archipel.