La loi ne devrait-elle pas s'appeler « d'adaptation » agricole, plutôt que de modernisation, les agriculteurs s'étant amplement modernisés depuis cinquante ans ?
Vous parlez du partage des marges avec la grande distribution, on sait ce qu'il en est pour les fruits et les légumes, la viande ou le lait, mais que pensez-vous de la situation pour les céréales et les oléagineux, qui échappent à cette problématique ? Les céréaliers manifestent aujourd'hui, ils s'inquiètent. Or, même si le principe de la contractualisation est amélioré, ce n'est pas en augmentant le prix de 3 euros la tonne qu'on règlera tous les problèmes.
L'observatoire des prix est certainement une bonne chose, tant le prix est déterminant dans la concurrence, mais un observatoire sans pouvoirs sera inutile !
Les contraintes environnementales ajoutent des charges pour les agriculteurs mais pas de valeur ajoutée: il faudrait au moins en évaluer l'impact, pour bien mesurer leur incidence sur les prix.
Quelle est votre position, enfin, sur les Safer : pensez-vous qu'elles dépassent leurs compétences ? Qu'en est-il des commissions départementales d'orientation agricole (CDOA), où les contentieux se développent entre propriétaires et fermiers ? Ce projet de loi n'offre-t-il pas l'occasion de revoir un peu les choses ?