J'avais compris que le passage de 33 % à 43 % du reversement de la taxe au bénéfice des chambres régionales d'agriculture, s'il était repoussé d'un an, n'était néanmoins pas remis en cause. Ce texte affecte les sommes supplémentaires notamment aux schémas régionaux de mobilisation des bois, associant chambres régionales et départementales d'agriculture. On comprend bien que le passage à 43 % soit repoussé, rien n'étant prévu pour utiliser les sommes supplémentaires dès cette année, mais le principe me paraissait acquis ; sa remise en cause nécessiterait au moins une discussion. La politique forestière a trop longtemps manqué de financements et les chambres d'agricultures ont un grand rôle à jouer pour lui apporter les moyens nécessaires : on l'a vu dans les Vosges, où elles sont à l'origine d'une politique forestière spécifique.
Dans mon département, nous nous interrogeons sur la possibilité d'encourager les circuits courts, entre le producteur et les consommateurs. Nous gérons 100 collèges, soit 40 000 repas à la cantine par jour. Comment faire pour que les élèves y mangent de la viande d'animaux élevés dans le département ? Les commerces alimentaires sont également intéressés par la vente de cultures maraîchères : c'est d'autant plus pertinent que nous pouvons associer des chantiers d'insertion aux cultures maraîchères locales, car nous avons en Moselle aussi bien des territoires ruraux que des territoires urbains en difficulté. Comment développer les filières courtes dans les marchés publics alimentaires ? Comme administrateur d'un groupement de producteurs de lait, j'ai constaté que la marge est très étroite face aux grands groupes, mais avec les filières courtes, on peut faire bien davantage pour les territoires, pour l'emploi. Qu'en pensez-vous ?