Merci pour toutes ces questions, dont certaines dépassent le cadre du projet de loi.
- Nous avons lancé une vaste étude sur les distorsions de concurrence dans toutes les filières, que nous souhaitons la plus exhaustive possible et que nous conduisons avec les instituts techniques, les filières, les territoires. Le ministère de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche réalise de son côté une étude davantage axée sur l'agroalimentaire, qui est complémentaire. Notre objectif est de voir où se trouve désormais la France, qui s'est fait ravir la première place par les Pays-Bas puis par l'Allemagne ! L'agriculture est délocalisable, peut-être pas le vignoble de Banyuls, mais la crise laitière de l'an passé a démontré que nos territoires ne peuvent pas retenir facilement toutes leurs productions et qu'ils ont bien du mal à restaurer une position avantageuse après. Notre étude examine tous les aspects de la compétitivité, y compris les contraintes environnementales et les mesures administratives. L'Allemagne est devenue un concurrent très sérieux, pour le lait, on le sait, mais aussi pour les fruits et légumes : la production de fraise allemande a doublé en dix ans.
Notre agriculture a des atouts. D'abord, le foncier n'est pas cher...