Intervention de Jean Boyer

Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire — Réunion du 28 avril 2010 : 2ème réunion
Loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche — Débat d'orientation

Photo de Jean BoyerJean Boyer :

Monsieur le ministre, j'apprécie votre langage de vérité. Vous ne regardez pas dans le rétroviseur, mais loin devant, à la longue vue !

L'ancien agriculteur que je suis a connu les combats difficiles qui ont été menés au fil des ans. En 1963, un commissaire européen estimait qu'en zone de montagne, l'agriculture n'avait plus de raison d'être. Or, en 2010, elle existe toujours, même si elle est en grande difficulté. Notre chance aujourd'hui, c'est que nous comptons de nombreux jeunes agriculteurs volontaires, combatifs. Mais le projet va-t-il assez loin ? Je suis conscient des graves difficultés budgétaires et des contraintes réglementaires européennes. Les autorités de Bruxelles sont réservées sur l'application de tel ou tel mécanisme : soit, mais faut-il attendre que la situation devienne explosive ? Les chiffres sont alarmants et il est grand temps de réfléchir sur les circuits courts...

Et, de grâce, moins de contraintes administratives ! Que l'on cesse de chercher des aiguilles dans les bottes de foin ! Que 16 mètres carrés manquent, parce qu'il faut laisser un passage vers une autre parcelle, et une prime est supprimée !

Pour conclure, je dirai que ce projet de loi fait l'impasse sur le passé et l'avenir car, d'une part, les retraites restent très basses et, d'autre part, rien n'est fait pour épargner aux jeunes le découragement.

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