Rappelant qu'il avait présenté un rapport d'information sur les relations entre l'Union européenne et la Russie, dans le cadre de la délégation pour l'Union européenne, M. Yves Pozzo di Borgo, a indiqué que, si elle était parvenue à redresser son économie et à renforcer sa position sur la scène internationale, notamment grâce à l'arme énergétique, la Russie restait un « colosse aux pieds d'argile », notamment en raison de ses difficultés démographiques, et que le renforcement du partenariat avec l'Union européenne, qui constitue son principal débouché, restait indispensable, notamment face à l'émergence de la Chine à ses frontières. Il s'est à cet égard félicité de l'amélioration récente des relations entre Varsovie et Moscou, souhaitée par le nouveau gouvernement polonais, qui devrait permettre de lever le veto polonais au lancement des négociations sur le nouvel accord de partenariat et de coopération entre l'Union européenne et la Russie, et d'approfondir ainsi les relations en matière énergétique, mais aussi en matière économique, scientifique, d'éducation et de culture. En indiquant qu'il partageait cette analyse, M. Patrice Gélard a souligné les progrès qu'il reste à accomplir du côté de l'Union européenne en matière de délivrance des visas aux citoyens russes et a souligné l'importance des relations économiques entre la France et la Russie, avec la présence de nombreuses entreprises françaises, comme Total, Auchan ou Renault, et la coopération en matière énergétique ou industrielle, avec notamment EADS ou le lancement de fusées Soyouz à partir de la base de Kourou.