En réponse, M. Patrice Gélard a admis que les dernières élections législatives ne s'étaient pas déroulées dans des conditions satisfaisantes, mais il a rappelé que la Russie revenait de loin, après près d'un siècle de dictature communiste, et qu'elle n'avait jamais été aussi proche de la démocratie qu'actuellement, même s'il reste d'importants progrès à accomplir. Sur la crispation de la Russie vis-à-vis de l'Occident, M. Patrice Gélard, a mis cette attitude sur le compte d'un sentiment d'amour propre blessé et de la volonté de retrouver un statut de grande puissance. Concernant le Kosovo, il a estimé qu'il s'agissait plus d'un instrument de chantage pour la Russie, notamment au regard de la Géorgie, que d'une opposition de principe à l'indépendance de cette province. Les Russes considérent que la Serbie s'était montrée peu reconnaissante, notamment dans le domaine énergétique, au soutien qu'ils lui avaient apporté au moment des frappes de l'Otan.