Intervention de Patrice Gélard

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 20 octobre 2010 : 2ème réunion
Audition de M. Jean de Gliniasty ambassadeur de france en russie et communication de M. Patrice Gélard président du groupe d'amitié france-russie du sénat

Photo de Patrice GélardPatrice Gélard :

Il y a là une vraie carence. De moins en moins de collèges et de lycées proposent un enseignement du russe, alors que l'enseignement du chinois explose. Impossible pourtant de parler le chinois à l'issue du secondaire, à la différence du russe.

Le lycée français de Moscou, qui est saturé, va peut-être enfin trouver un nouveau local.

Toutefois, l'enseignement du français en Russie souffre d'un manque de financement, notamment par rapport à nos partenaires allemands. Nous avons voulu créer un institut d'élite trilingue avec l'Institut d'État du droit : 90 % des étudiants ont opté pour l'allemand, et 10 % seulement pour le français, car les universités allemandes étaient ouvertes l'été, pas les nôtres ! Par ailleurs, les statuts des enseignants, trop disparates, devraient également être harmonisés.

Enfin, les Alliances françaises manquent de moyens élémentaires pour assurer une présence. Il faut saisir les ministres de l'enseignement supérieur et de l'éducation nationale, car les Russes, eux, font des efforts pour l'enseignement du français. Pourquoi ne pas créer un lycée bilingue à Paris et à Moscou offrant un double cursus, comme le proposait l'ancien président du groupe d'amitié, M. Dimitri Mezentsev ? L'importance de la communauté russe en France le justifierait, et il pourrait trouver sa place à côté du centre orthodoxe qui sera situé sur l'ancien site de Météo France, à proximité de la Tour Eiffel.

Si nous unissions nos efforts avec l'Assemblée nationale, nous pourrions sans doute obtenir davantage de résultats.

Je regrette toutefois que tant le Sénat français que le Conseil de la Fédération de Russie aient été exclus de la grande commission parlementaire franco-russe, créée à l'initiative de l'ancien président de l'Assemblée nationale et du président de la Douma. Chaque année on discute au sein de cette instance de problèmes qui intéressent les deux pays : il conviendrait à mon sens d'inclure les deux chambres de chaque Parlement.

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