L'organisation de la tutelle est très importante, on l'a vu pour la nomination du directeur de CampusFrance, retardée faute d'accord entre les deux ministères de tutelle. L'actuel groupement d'intérêts publics CampusFrance est cependant parvenu, avec très peu de personnel, à rassembler toutes les universités françaises, à l'exception des trois universités de Strasbourg, pour assurer la promotion de l'enseignement supérieur à l'étranger. C'est fort de cette expérience que l'association ne veut pas fusionner avec EGIDE sans garantie.
Les difficultés financières d'EGIDE tiennent aux choix budgétaires de la nation : les crédits de l'action culturelle extérieure ont baissé de 30 % entre 2002 et 2009, le nombre d'étudiants étrangers accueillis en France a diminué dans les mêmes proportions, passant de 22 500 à 15 600, et le nombre de stagiaires a chuté beaucoup plus, de 12 000 à 4 700. On se félicite de « sanctuariser » un nombre d'étudiants étrangers accueillis, mais il faut savoir qu'il est d'un tiers inférieur à celui qu'on enregistrait il y a dix ans ; c'est autant de moins pour l'activité des organismes qui les accueillent. Quant aux postes diplomatiques, leurs charges incompressibles sont telles qu'ils doivent rogner sur les bourses, comme sur tout : ils vont délivrer principalement des bourses de prestations sociales, qui gonflent les listes sans coûter grand-chose.