Vous assurez la continuité, monsieur le ministre. M. Carle s'en réjouit ; moi, un peu moins... En vous écoutant, j'avais le sentiment que vous teniez le même discours que l'an dernier. On est seulement passé de deux à onze internats d'excellence. Cela dit, je ne m'attendais pas à vous entendre remettre en cause votre philosophie de l'éducation.
Nous n'avons jamais, au sein de cette commission, rallumé la guerre scolaire. Mais le fait de n'avoir pas de RASED à supprimer dans l'enseignement privé montre bien que les établissements publics et les privés n'ont pas les mêmes missions, pas le même métier !
Quand l'expérimentation des internats d'excellence et des programmes CLAIR s'achèvera-t-elle et donnera-t-elle lieu à évaluation, peut-être à généralisation ? Car, pour l'instant, l'affichage bat son plein, mais des centaines de milliers d'élèves attendent !
Le rapport de la Cour des comptes souligne comme une difficulté majeure pour les élèves la rupture brutale entre le primaire et la sixième. Y réfléchissez-vous ? Que comptez-vous faire ?
Entre 130 000 à 150 000 élèves, selon les estimations, sortent chaque année du système éducatif. Est-il vrai que ce chiffre est à la baisse ? Quant à l'orientation, quelles mesures vous autorisent à affirmer qu'elle est désormais « choisie » et non plus « subie » ?
La formation des maîtres est toujours perfectible, comme l'illustre l'anecdote sur ce jeune maître qui entreprenait de dresser une chronologie historique, Louis XIV, Napoléon, etc. dans une classe de petits qui ne comptaient pas encore jusqu'à 10.
La presse a rapporté des incidents dans les établissements de réinsertion scolaire (ERS). Si des élèves doivent être retirés du milieu scolaire, est-il judicieux de les déplacer de 500 kilomètres, pour les plonger dans un autre milieu scolaire ? Ne vaudrait-il pas mieux les isoler dans un beau chalet de montagne, plutôt que de créer d'autres perturbations dans un autre collège ?