Intervention de Xavier Pintat

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 3 novembre 2010 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2011 — Audition du général elrick irastorza chef d'état-major de l'armée de terre

Photo de Xavier PintatXavier Pintat :

L'armée de terre est-elle satisfaite des drones tactiques DRAC et SPERWER. Comment évalue-t-elle ses besoins futurs en ce domaine ? Par ailleurs, le sommet franco britannique réuni hier a décidé plusieurs actions communes, dont la création d'une force expéditionnaire conjointe : qu'en pensez-vous ?

Général Elrick Irastorza - Le débat entre drones tactiques et drones stratégiques est derrière nous. Le drone tactique le plus utilisé en Afghanistan est le SDTI, qui compte 1 000 heures de vol et 400 missions. Il donne satisfaction, à une réserve près qui touche à sa vulnérabilité dans la phase d'atterrissage. Le système arrive à extinction et devra être remplacé par un système donnant au chef tactique la capacité d'obtenir les renseignements dont il a besoin avec une autonomie de 6 heures et une portée de 80 kms. Le DRAC, sorte de jumelle déportée qui est un bon engin quand il fonctionne, a présenté d'importantes difficultés en matière de décollage et de géo-référencement. Les améliorations apportées par l'industriel concepteur ont permis de l'engager à nouveau en Afghanistan. Techniquement, tout ce qui pouvait être fait l'a été. La décision d'acquérir ou non les 55 derniers systèmes sera prise en décembre prochain, au vu de ses performances, en procédant sans doute à un aménagement de la répartition entre vecteurs aériens et stations au sol.

Le partenariat entre la France et le Royaume-Uni existe de longue date comme par exemple les exercices d'échange à Coëtquidan, et une vingtaine d'échanges entre unités ont lieu chaque année, en particulier en matière de RETEX. Un exercice majeur de commandement et d'interopérabilité des systèmes d'information dénommé « Flandres 2011» a été lancé il y a deux ans. Il s'agira pour une brigade française et une britannique d'évoluer sous commandement d'une division française. Par ailleurs, des pistes de coopération technique sont à creuser sur l'armement du fantassin ou les tourelleaux télé-opérés de 40 millimètres. Enfin, le projet de brigades d'intervention communes reste à finaliser.

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