Intervention de Michel Boutant

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 3 novembre 2010 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2011 — Audition du général elrick irastorza chef d'état-major de l'armée de terre

Photo de Michel BoutantMichel Boutant :

Je suis chargée, avec ma collègue Joëlle Garriaud Maylam, d'un rapport d'information sur les réserves civiles et militaires. Les associations de réservistes de l'armée de terre que nous avons entendues ont émis des jugements sévères sur les modalités de leur gestion, et de leur maintien en condition opérationnelle. Qu'en pensez-vous ?

Général Elrick Irastorza - Face à la menace immédiate qui caractérisait la période de la guerre froide, la nation en armes pouvait avoir besoin de doubler ou tripler d'effectif grâce aux réserves. Les conditions d'emploi des troupes ont changé et leur envoi en OPEX requiert une préparation opérationnelle intense, que suivent les réservistes s'ils veulent être envoyés sur le terrain, et qui doit être la même que celle des soldats d'active. Que ne dirait-on si un réserviste allait au bout de son engagement sans avoir suivi cette préparation. Or, très peu d'entre eux en ont la possibilité matérielle. C'est pourquoi les réservistes sont affectés à des unités spécifiques ou constituent un substitut permettant de remplacer le cadre d'active partant en opération. De plus, de nombreux réservistes sont utilisés dans le cadre de Vigipirate. Cet emploi des réservistes engage la responsabilité du chef d'état-major des armées, et du chef d'état-major de l'armée de terre. A engagement opérationnel équivalent, préparation opérationnelle équivalente.

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