La réforme des armées est un choix politique que nous devons accepter, puisque c'est le choix de la majorité, mais cela n'oblige pas, pour la mise en oeuvre, à confondre vitesse et précipitation ! Or, l'annulation de la vente groupée du patrimoine parisien a contraint le ministère à trouver 400 millions en urgence, obligeant à des reports de crédits et à des ponctions sur d'autres programmes. Cette opération aurait pu être menée plus tranquillement, sans provoquer autant de dégâts.
La restructuration des sites militaires, ensuite, donne lieu à des situations très contrastées. Certains sites ne posent pas de problème, car ils sont intéressants, mais d'autres risquent tout simplement de se transformer en charge pour les collectivités locales, alors même que la réforme des collectivités locales va amputer leurs moyens d'action.
Sur Chorus, je vous trouve bien lénifiant ! Nous avons entendu des critiques, notamment du délégué général à l'armement : les moratoires liés à Chorus coûtent 20 à 30 millions à la délégation !
Enfin, la diminution des effectifs militaires entraîne un fort accroissement des indemnités chômage.
Etes-vous donc bien certain qu'on a choisi la bonne période et le bon rythme pour réformer l'armée ?