La réalisation se situe aujourd'hui à hauteur de ce chiffre mais elle devrait décroître, du fait des restrictions budgétaires, vers 105. Il y a sans doute un seuil à 100... La technologie a une incidence positive et négative : les simulateurs peuvent être exploités pour l'entraînement élémentaire, et le terrain être ainsi réservé aux exercices plus complexes ; mais les matériels étant d'un coût de plus en plus élevé, on n'a pas envie de les user en exercices ! Je partage tout de même votre préoccupation.
Sur l'A400M, je n'ai pas d'inquiétude : les crédits sont prévus, provisionnés ; en revanche, il ne faudrait pas de décalages supplémentaires. Aujourd'hui, l'avion vole, c'est un bon porteur. Mais pour obtenir les systèmes à l'heure, c'est une autre affaire...Les industriels n'ont pas tous pris la mesure des efforts à accomplir...Quant à l'achat des Rafale en 2011, les 800 millions d'euros dépensés maintenant auraient dû l'être plus tard de toute façon. Mais il est vrai que Bercy n'est guère ouvert à des changements dans la chronologie des dépenses et il a donc fallu reporter la rénovation du Mirage 2000D.
Les deux sont des avions de combat de très haute intensité. On a un peu perdu de vue que 95 % des combats, s'ils sont complexes, ne sont pas de haute intensité : voyez l'Afghanistan, on s'y affronte mais ce n'est pas la ruée des chars du pacte de Varsovie. Nous avons sur-spécifié... Il faut maintenant compenser cela. Entre les deux programmes, nous avons un choix à faire dans le temps, ce qui nous place parfois dans la situation de l'âne de Buridan.