Les choses sont plus compliquées entre nos deux pays - mais pas entre leurs militaires...
C'est difficile aussi avec les Britanniques, tant leur formation, très vite en unité, est différente.
La participation française s'élève à 11,62 % des budgets militaires de l'OTAN. Le surcoût lié à notre participation pleine et entière à l'Otan se monte à environ 60 millions d'euros. Si nous allions au maximum de nos droits ouverts en termes d'effectif, le total serait proche de 80 millions. Mais pour les effectifs, aucun grand pays ne fournit totalement son quota, d'autant que la structure de commandement devrait être ramenée de 11 000 à 8 000 hommes et j'ai bien l'intention de conserver le même ratio de satisfaction des postes, afin que la facture ne s'alourdisse pas.
Nous sommes très prudents sur les financements communs car ils ont tendance à déresponsabiliser l'ensemble des pays : chacun en fait le minimum et compte sur l'autre pour payer.
J'en viens à la défense antimissile. Avant de savoir s'il faut tirer, il faut savoir s'il y a quelque chose sur quoi tirer. D'où le programme Spirale et les radars très longue portée. Nous avons toujours accepté de réfléchir à une défense antimissile de théâtre précise. En revanche une défense antimissile globale devrait être étanche ; or elle se contourne, par exemple avec un ASMP non balistique, autrement dit au ras du sol. Il faut réagir en quelques minutes et la décision n'est pas si simple. Une remarque : on oppose souvent défense antimissile et dissuasion, mais c'est opposer un outil et un concept !