Intervention de Dominique de Legge

Réunion du 20 décembre 2011 à 9h30
Loi de finances pour 2012 — Rejet d'un projet de loi en nouvelle lecture

Photo de Dominique de LeggeDominique de Legge :

… au lieu des 250 millions d'euros prévus initialement, pour atteindre le milliard d'euros en 2016, avec des ajustements possibles dans le cadre de la clause de revoyure.

Cette application plus progressive doit permettre d'atténuer l'impact du prélèvement en 2012, qui pourrait poser effectivement problème pour certaines communes contributrices, malgré les ajustements opérés au Sénat et à l'Assemblée nationale.

Nous nous félicitons également du maintien par les députés de la pondération du potentiel financier agrégé à hauteur de 20 %, du revenu moyen à hauteur de 60 % et de l'effort fiscal à hauteur de 20 %, alors que l'Assemblée nationale avait initialement pondéré le PFIA à hauteur de 40 %, le revenu moyen à hauteur de seulement 40 % et l'effort fiscal à hauteur de 20 %.

La prise en compte plus importante du revenu moyen nous était, en effet, apparue pertinente, afin de mieux prendre en compte les charges sociales pesant sur les communes et, d'une façon plus générale, les charges supportées par les communes et les intercommunalités.

Les députés ont également accepté l'exclusion du bénéfice du FPIC des ensembles intercommunaux ou des communes isolées dont l'effort fiscal est inférieur à 0, 5. En effet, ceux-ci ne sauraient être aidés et bénéficier de la péréquation sans avoir un minimum utilisé leur outil fiscal pour percevoir des recettes.

Par ailleurs, les 150 premières communes éligibles à la DSU-cible seront exonérées de prélèvement, leur EPCI prenant en charge le montant de ce prélèvement. C'était, là aussi, un point important.

En outre, la suppression des strates est bien confirmée en raison des effets de seuil constatés aux entrées et aux sorties. Ainsi que l'a souligné Mme la rapporteure générale, ces strates sont remplacées par l'application d'un coefficient logarithmique, qui vient pondérer la population de chaque ensemble intercommunal, afin de prendre en compte l'accroissement de la richesse avec la taille de la collectivité.

Quant aux autres mesures substantielles proposées par notre assemblée, elles ont quasiment toutes été rejetées par les députés, étant, pour l'essentiel, soit des mesures visant à supprimer des articles – autrement dit des mesures de « détricotage » du texte du Gouvernement par la majorité sénatoriale –, soit des propositions tendant à créer de nouvelles taxes – plus de 30 – ou de nouvelles niches fiscales, 17 au total.

Valider un choc fiscal de 30 milliards d'euros, dont 20 milliards d'euros pour nos seules entreprises, qui subissent déjà de plein fouet la crise économique, est irresponsable au regard de la situation actuelle. Mais nul n'est dupe : l'exercice n'était qu'affichage politique, puisqu'il demeurait totalement virtuel, le dernier mot revenant à l'Assemblée nationale.

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