Pour notre part, nous avons considéré qu’un travail préparatoire associant le préfet et les élus, seuls détenteurs de la légitimité démocratique, était nécessaire. Ce travail ayant été accompli, il convient aujourd’hui de procéder à quelques ajustements pour permettre son exploitation.
Je me félicite de l’état d’esprit qui a présidé à nos discussions depuis le début. Il nous a permis d’aboutir à une coproduction entre le Sénat, l’Assemblée nationale et le Gouvernement. Dans un pays comme le nôtre, où l’on a souvent le réflexe de rejeter les propositions d’autrui, le fait que nous ayons été capables de dépasser les clivages traditionnels et de travailler ensemble constitue un signal positif.
Les engagements pris ont été tenus. Bien sûr, certains ne seront pas pleinement satisfaits du présent texte, car il n’existe pas de loi idéale répondant à l’ensemble des situations, mais je suis persuadé qu’il recueille le soutien de la très grande majorité des élus, dans la mesure où il permettra de résoudre les problèmes concrets qui se posent à eux. Dans l’absolu, on peut toujours réclamer davantage, mais l’important est d’être, comme le disait récemment un auteur, à la fois architectes et jardiniers, c’est-à-dire de conjuguer vision globale et action au quotidien sur le terrain.
En conclusion, je dirai, pour paraphraser Goethe : penser est facile, agir est difficile, agir selon sa pensée est plus difficile que tout. Nous devons nous efforcer de mettre nos actes en conformité avec notre pensée ! §