Intervention de Nicole Borvo Cohen-Seat

Réunion du 16 février 2012 à 9h00
Licenciements boursiers — Article 2

Photo de Nicole Borvo Cohen-SeatNicole Borvo Cohen-Seat :

D’ailleurs, nous nous ferons fort d’en parler de notre côté !

Cela fait cinq ans maintenant que l’exécutif s’adonne à une certaine logorrhée législative, en faisant voter des lois tous azimuts, au gré des événements, de la pluie et du beau temps. Ce sont des textes sans aucune cohérence, qui viennent contredire les dispositions votées précédemment. Vous avez donc beau jeu de nous reprocher de déposer trop de propositions de loi : quel comble !

Jusqu’au terme de la discussion, jusqu’au dernier moment, vous aurez tout essayé. Ceux qui auront voté contre nos propositions prendront leurs responsabilités et s’expliqueront dans le cadre des campagnes présidentielle et législatives, car ils entendent continuer à assumer le fait que des entreprises, celles du CAC 40 principalement, licencient en distribuant des dividendes à tout-va.

Il ne suffit pas de soutenir que l’on ne licencie pas par plaisir. De quoi parlons-nous ici ? Des fonds de pension ! Or, je l’ai dit, ils n’ont pas d’âme. Partout, dans le monde, ils déplacent les capitaux d’une entreprise à l’autre, en fonction de la rentabilité du capital. Si celle-ci ne dépasse pas un certain seuil – 15 %, en général –, ils licencient, et hop placent leurs capitaux ailleurs !

Voilà ce que c’est que le capitalisme financier actuel, et c’est bien de cela qu’il s’agit à cet article 2, pas des petits patrons !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion