Ma question s'adresse à M. le ministre auprès du ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, chargé de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique.
Monsieur le ministre, il n’est pas de grand pays, de grande nation sans une industrie puissante, vous venez d’ailleurs de le rappeler. Notre voisin allemand en est un bel exemple.
La vision de court terme qui domine depuis plus de trente ans chez une partie de notre élite politique et administrative – quel que soit son bord, d’ailleurs – a conduit notre pays à abandonner des pans entiers de son tissu industriel ; je songe en particulier à la machine-outil et au textile.
Pour les mêmes raisons, la sidérurgie se trouve aujourd’hui dans une situation difficile. Dans les années quatre-vingt, alors que l’Allemagne engageait la deuxième restructuration de son industrie sidérurgique, nous restions passifs !
Or ce secteur est stratégique, au niveau tant économique que politique ! De fait, il est indispensable au fonctionnement de filières qui comptent parmi les plus beaux fleurons de notre industrie : l’automobile, l’aéronautique, le BTP, le nucléaire, ainsi que des milliers d’entreprises de sous-traitance.
Monsieur le ministre, il est de notre devoir de sortir de la seule vision de la rentabilité à court terme et d’engager des actions de plus long terme afin d’assurer la pérennité et le développement de ce premier maillon du « produire en France ».
Les annonces importantes faites ce matin même par le Président de la République, concernant le site Arcelor de Florange, s’inscrivent dans cette démarche.
Les salariés de ce site sont inquiets depuis la mise en arrêt temporaire du haut-fourneau en octobre 2011. En effet, le site de Florange emploie 2 900 salariés, dont environ 500 travaillent dans ce haut-fourneau.
Je sais que, dès l’origine, vous vous êtes personnellement saisi de ce dossier : à plusieurs reprises, vous avez reçu le PDG français d’Arcelor, qui a pris devant vous l’engagement de relancer dès que possible l’activité du haut-fourneau.
Je sais également que vous vous êtes rendu à Bruxelles en novembre 2011 pour plaider auprès de la Commission européenne la cause du projet ULCOS, chantier innovant de captage et de stockage de CO2 qui, s’il obtient une aide de l’Union européenne, permettra de faire du site de Florange l’un des plus compétitifs d’Europe.
Monsieur le ministre, pouvez-vous nous détailler, dans ce cadre, les importants engagements complémentaires que le Président de la République a annoncés ce matin ? §