Intervention de Nathalie Goulet

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 29 février 2012 : 1ère réunion
Déplacement en azerbaïdjan — Communication

Photo de Nathalie GouletNathalie Goulet :

J'ai un jugement plus nuancé. J'ai accompagné, tout comme Mme Josette Durrieu, le contrôle des élections lors de la présidentielle qui a vu la victoire d'Aliev fils. Sur la dernière décennie, le développement économique du pays a été très spectaculaire, et relativement bien réparti, avec des répercussions positives sur les écoles, les routes, les hôpitaux ... Ce développement a été une chance et la priorité des autorités, ce qui fait que le conflit est passé au second plan.

Cette année, l'Azerbaïdjan est membre du Conseil de Sécurité des Nations unies, et a proposé à plusieurs reprises une aide économique à l'Arménie. Si elle est acceptée, peut-être aurons-nous une clé de résolution du conflit ? Les deux limites à la paix sont, de mon point de vue, l'implication trop importante de la Russie et l'influence de la diaspora qui est, comme souvent, plus royaliste que le roi. C'est ce que j'appelle les sionistes de salon. Le poids de la Russie dans le groupe de Minsk est problématique : quand les États-Unis et la France envoient des Ambassadeurs pour négocier, la Russie dépêche son ministre des affaires étrangères !

Alors certes, l'Azerbaïdjan est un pays tout à fait perfectible, surveillé, les bloggeurs sont emprisonnés, néanmoins le développement économique et le respect de la laïcité sont autant de signaux positifs qu'il convient de ne pas négliger.

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