Permettez-moi de vous répondre sur le troisième enjeu que vous avez abordé, à savoir la confiance. Actuellement, on entend surtout des déclarations de défiance vis-à-vis des collectivités territoriales. Je suis maire depuis 1995 et je connais suffisamment le local pour le vivre quotidiennement. Je rejoins l'analyse de notre collègue Jean-Claude Peyronnet sur la qualité des services de proximité offerts par les collectivités. On ne peut, certes, pas continuer sur cette courbe de créations d'emplois, mais les emplois que l'on a créés ces dernières décennies étaient des emplois nécessaires pour assurer ces services, d'ailleurs liés à des incitations de l'Etat. Je pense à la politique de la petite enfance, pour laquelle la qualité de service aux familles a été considérablement améliorée. Mais, derrière ces politiques, il y a forcément des charges de personnels. Ma commune, de 3 800 habitants, compte 50 agents, à savoir 45 équivalents temps plein (ETP). On a optimisé le travail de ces personnes, qui sont de vrais fonctionnaires, dans toute la noblesse du terme. Et cela me heurte, comme tous les élus locaux, quand j'entends dire que les collectivités territoriales sont excessivement dépensières, et qu'elles doivent réduire leurs charges de personnel, sans que ceux qui tiennent ce discours prennent en compte le fait que 50 % des charges sont des charges de fonctionnement. Evidemment, c'est un choix, mais nous assurons des services à la population et nous les optimisons dans la mesure du possible. Ce constat est largement partagé dans les communes de mon territoire et nous vivons très mal le fait d'être pointés du doigt sur nos dépenses prétendument excessives.