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Interventions en hémicycle de Jean-Claude Lenoir


3115 interventions trouvées.

Vous vous êtes exprimé, laissez-nous la possibilité de vous répondre. En ce qui concerne les énergies renouvelables, vous nous dites que leurs tarifs sont compétitifs, qu’ils sont moins chers que ceux de l’ARENH, qui est la référence pour ce qui est du mégawattheure sorti du nucléaire – puisque vous parlez de 40 euros et de 42 euros pour l’ARE...

La vérité est qu’il existe une référence : l’Allemagne. Pour bien comprendre, il faut savoir que les 58 réacteurs nucléaires français ont coûté, en euros constants, 96 milliards d’euros et produisent 400 térawattheures par an. L'Allemagne a développé pour 40 milliards d’euros un programme d’éoliennes qui produisent 12 térawattheures et un prog...

Dire que ce n’est pas vrai n’est pas une réponse. Je vous invite à vous référer aux documents du Conseil d’analyse économique, présidé par le Premier ministre, où la situation est très clairement exposée. Alors, ne racontez pas d’histoires, ne dites pas que les énergies renouvelables sont compétitives ! Il faut les subventionner. Elles ont cer...

M. Jean-Claude Lenoir, président de la commission des affaires économiques. … car vous ne pourrez pas, dans ce débat, continuer à avancer autant de contre-vérités !

Je voudrais apporter quelques éléments d’information supplémentaires, afin de compléter les propos de plusieurs orateurs, notamment ceux du rapporteur, dont les arguments ont emporté l’adhésion d’une large majorité des membres de la commission des affaires économiques. Madame la ministre, comme l’a dit Dominique de Legge, l’horizon recule à me...

Certaines déclarations montrent qu’il existe peut-être une confusion sur la durée de vie des centrales nucléaires. Trente années de durée de vie, ce n’est pas la marque d’une obsolescence programmée. Cette durée a été fixée en 1970, à l’époque du lancement du programme électronucléaire français sous l’impulsion de Georges Pompidou et de Marcel ...

Dès cette époque, il a été admis que cette durée pouvait être prolongée. C’est pourquoi la loi a prévu par la suite les conditions dans lesquelles l’Autorité de sûreté nucléaire peut autoriser la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires, par période de dix ans. Mes chers collègues, sachez qu’aux États-Unis, pays qui n’est pas r...

Cela signifie que, pour compenser ce différentiel de disponibilité, il faut multiplier pratiquement par quatre ou cinq la capacité de production installée. Pour autant, le problème ne serait pas définitivement réglé, car il faut aussi tenir compte de l’intermittence. Ce n’est pas parce que vous avez beaucoup de photovoltaïque et d’éolien que v...

Parfois, même, l’Allemagne nous paie pour prendre cette électricité, car elle doit être évacuée, faute de quoi le réseau est saturé. Mes chers collègues, savez-vous comment est produite cette électricité allemande qui arrive en France ? De centrales au charbon ! En consultant, au moment où je vous parle, à dix-sept heures, le site internet de...

M. Jean-Claude Lenoir, président de la commission des affaires économiques. Actuellement, nous avons une équipe composée de personnes qui ne se rencontrent que rarement sur le terrain et qui, quand elles se rencontrent, ne jouent pas dans le même sens.

Or, si nous sommes aujourd’hui les meilleurs dans le domaine électronucléaire, comme Didier Guillaume l’a rappelé, nous étions aussi les meilleurs à l’origine dans les domaines de l’éolien et du photovoltaïque, …

… mais nous n’avons pas été en mesure de fédérer nos forces.

Aujourd’hui, vous avez raison, il faut certainement rassembler les forces d’EDF, de GDF-Suez, d’Areva, et de tous ceux qui interviennent dans la production d’électricité, afin que nous ayons une offre globale. Finalement, nous devrions être en mesure de proposer le mix énergétique que nous souhaitons pour la France à un certain nombre de client...

L’examen de ce premier amendement me donne l’occasion de formuler quelques observations. Ce projet de loi avait au départ une ambition : tuer le nucléaire ! C’est ainsi que nous avions compris l’accord électoral entre le parti socialiste et les Verts.

Depuis lors, la situation a quelque peu évolué : le Gouvernement a écouté les différents acteurs, et le réalisme l’a progressivement emporté. Cela étant, dans son intervention, Mme la ministre a surtout parlé de l’électricité. Or la part de l’électricité dans la consommation d’énergie en France ne représente que 24 %.

Le reste, c’est de l’énergie carbonée. Limiter toute la réflexion à 24 % de l’énergie consommée, même si l’électricité est, il est vrai, à 70 % ou 75 % d’origine nucléaire, c’est réduire le débat ! Le Gouvernement prétend « tourner le dos au tout-nucléaire ». Or le tout-nucléaire n’a jamais existé en France.