Photo de Jean-Luc Mélenchon

Interventions en hémicycle de Jean-Luc Mélenchon


1274 interventions trouvées.

M. Jean-Luc Mélenchon. Vous aussi, mes chers collègues. Remarquez, je vous comprends : à votre place, je me sentirais également tout piteux !

M. Jean-Luc Mélenchon… ce que je fais en soutenant les amendements de suppression de mes camarades, mais également en songeant à notre malheureux ministre qui, condamné à un travail ininterrompu, en cet instant, cède sous le poids de son angoisse politique.

Plus sérieusement, monsieur le ministre, n’allez pas, une fois de plus, nous faire dire ce que nous n’avons pas dit ! Sur les travées de gauche, personne n’est assez fermé pour ne pas comprendre que des heures supplémentaires peuvent être nécessaires à telle ou telle occasion. Personne ne remet en question ce point ! Il est vrai, néanmoins, q...

affirme, comme c’est son droit, qu’il veut « libérer » le travail. Pour notre part, nous voulons libérer la personne humaine, ce qui n’est pas tout à fait la même chose ! Pour ce faire, il faut encadrer le travail, afin de respecter le cycle de la journée. Il ne faut pas contraindre les personnes, dans des délais de vingt-quatre heures ou quara...

Je suis sûr, monsieur le ministre, que vous êtes aussi fin observateur que nous des réalités du terrain. Vous savez très bien que, face au « coup de chauffe », seule la loi protège le travailleur ! Sinon, le patron, qui n’est pas forcément un ennemi attitré, saura trouver les mots pour imposer tous les rythmes de travail que la situation pourra...

Je crains de m’être mal fait comprendre : je n’ai que de l’estime pour M. le rapporteur.

M. Jean-Luc Mélenchon. Je croyais avoir fait quelques progrès et m’être fait à vos méthodes : étant de gauche, comme vous le savez, je suis un rustre !

Le président Fourcade m’a assez prodigué de leçons de maintien, dans les premiers temps de mon arrivée au Sénat, et je pensais qu’en étant un peu obséquieux cela passait mieux !

Mais, monsieur Gournac, je n’ai que de l’estime pour vous et je m’honore de pouvoir le dire publiquement ! Cela étant, je suis obligé de vous dire que vous ne nous avez pas convaincus ! Vous voyez, je n’emballe pas, cette fois-ci, et je vous le dis tout net.

Plus sérieusement, quoique ce qui précède était bien sérieux, monsieur Gournac, et je tiens à le redire, lorsque M. Raffarin nous explique que, si l’on s’oriente vers le choix de l’accord d’entreprise, c’est parce que l’on n’a pas obtenu d’accords de branche, je m’interroge : et s’ils ne veulent pas, dans l’entreprise, que fera-t-on ? On ira ve...

Ce n’est pas un argument, cher Premier ministre. Si nous estimons que, du point de vue de l’intérêt général, il faut qu’il y ait la loi et l’accord de branche, ils doivent discuter ! Et, si ce n’est pas l’accord de branche, alors c’est la loi, cher Premier ministre !

Mais c’est quand on renverse l’ordre que cela ne fonctionne plus ! Quand ce n’était pas la branche, c’était la loi ; désormais, quand ce ne sera pas la branche, ce sera l’entreprise. Et, à défaut d’accord d’entreprise, que fait-on ? Eh bien, c’est le gré à gré !

Voilà pourquoi, monsieur Raffarin, je pense que votre argument ne peut pas être retenu à cet instant. Et c’est la raison pour laquelle mon vote est ce qu’il est.

Madame Hermange, vous vous méprenez totalement ! Nos points de vue sont en train non pas de se rapprocher, mais de s’éloigner ! Nous, nous allons voter un amendement au nom de la protection des droits de la famille, et vous, vous allez voter contre.

Vous nous dites que nous verrons cela après. Peut-être, mais vous pouvez commencer tout de suite ! Il y a bien des sujets, madame, où vous montez en ligne avec l’énergie que l’on vous connaît ! Pourquoi pas celui-là ? Il s’agit de protéger de pauvres diables pour leur donner la possibilité d’avoir une vie de famille normale.

Nos points de vue ne se rapprochent pas, et votre vote aujourd'hui vous éloignera de vos propres convictions !

Ce deuxième titre du projet de loi est d’une nature profondément différente du premier car il touche aux principes mêmes de l’ordre public social. Le premier titre aborde les relations entre les protagonistes de ce qu’il est convenu d’appeler la démocratie sociale. Le second titre traite de la façon dont va s’organiser la hiérarchie des règles ...

Donc, l’ordre public social républicain repose sur une hiérarchie des normes : primo la loi, secundo la convention collective, qui peut être meilleure que la loi, et tertio l’accord d’entreprise, qui peut être meilleur que la convention collective. Il n’est pas possible de procéder dans l’autre sens parce qu’on part de l’i...