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Interventions en hémicycle de Jean-Pierre Fourcade


1848 interventions trouvées.

Je comprends parfaitement la position de sagesse du Gouvernement : ce n’est pas le moment d’agiter devant les entreprises la perspective d’une taxation supplémentaire.

L’idée est plutôt de réduire les taxations que d’en créer de nouvelles. Monsieur le ministre, vous avez pris devant nous l’engagement formel d’étendre l’accord de l’UPA à l’ensemble de la profession, c'est-à-dire aux deux branches importantes qui n’en ont pas voulu et qui ont engagé pendant cinq ans des batailles juridiques, allant jusqu’à se ...

… et où nous renvoyons à plus tard les mécanismes de financement du dialogue social, vous prenez une position de sagesse, que je suivrai, …

M. Jean-Pierre Fourcade. … comme, je pense, les membres de mon groupe !

J’ai posé hier, dans la discussion générale, le problème de la fonction publique. Je vois avec plaisir que le Gouvernement, par un amendement, prévoit un système transitoire dans lequel, compte tenu des accords passés dans la fonction publique, il maintient les mécanismes actuels de représentation et il s’engage à préparer une loi que nous exam...

Je ne peux laisser passer tous les propos théoriques qui viennent d’être tenus – rappel à Marx, évolution des rapports entre l’individuel et le collectif, etc. – sans vouloir apporter un éclairage légèrement différent.

Il convient tout d’abord de souligner ce point essentiel : dans la compétition internationale, notre pays recule, ainsi qu’en attestent toutes les statistiques européennes et mondiales.

Nous reculons pour plusieurs raisons. La première tient au fait que nous nous sommes un peu trop polarisés sur la consommation des ménages comme moteur principal de la croissance économique. Or c’est une vision simpliste ! En matière de croissance, il y a, partout dans le monde, trois moteurs : la consommation des ménages, l’exportation et les...

Dans tous les pays asiatiques, l’Italie exporte beaucoup plus que nous. Nous reculons ! C’est incontestable ! Il faut donc que nous prenions un certain nombre de mesures. Parmi elles figure l’assouplissement de tous les mécanismes qui régissent les conditions de travail, dans lequel le Gouvernement s’est engagé depuis quelque temps. Quand j’...

Le temps de travail moyen en France est inférieur à 1600 heures par an quand la plupart de nos véritables compétiteurs, y compris les Italiens ou les Hollandais, sont plus proches de 1800 heures par an. Ces 200 heures de travail perdues expliquent en grande partie la difficulté de notre pays à s’adapter aux nouvelles conditions de la compétitio...

Trois choses nous séparent de vous, monsieur Mélenchon, et de vos collègues. Premièrement, nous pensons que, lorsque notre pays recule dans les classements internationaux, il ne faut pas l’accepter, mais au contraire essayer de trouver des mécanismes susceptibles d’enrayer ce recul et d’augmenter sa compétitivité. On peut citer toute une séri...

En conséquence, je crois que la position défendue par M. le ministre est courageuse. C’est pourquoi nous l’appuyons. Nous la soutenons également parce que trois idées fausses dominent ce débat. La première porte sur le partage du travail. Monsieur Mélenchon, c’est avec plaisir que je vous ai entendu dire qu’il s’agissait d’une conception dépa...

La deuxième idée fausse concerne l’équivalence qu’il y aurait entre l’embauche d’un nouveau salarié et le recours aux heures supplémentaires. Jamais vous ne pourrez faire comprendre à des entreprises de taille moyenne, lorsqu’elles ont de nouvelles commandes à honorer, qu’elles doivent embaucher et former de nouveaux salariés. Dans ce cas, seul...

Nous sommes confrontés à deux problèmes que ne connaissent pas, avec la même acuité, nos voisins européens. En premier lieu, trop de jeunes sortent du système scolaire sans qualification. Il y a là un vrai sujet de débat, sur lequel on pourrait, à mon avis, trouver un consensus au sein de la classe politique. En second lieu, les séniors parte...

Voilà les points qui nous séparent, monsieur Mélenchon. Nous soutenons donc le projet du Gouvernement. Qu’il s’agisse des heures supplémentaires ou du forfait, les solutions proposées sont à mettre en œuvre rapidement, sauf à ce que la France soit emportée par la conjoncture internationale et par les difficultés que ses entreprises rencontrent...

Je salue le souci d’information de mon éminent collègue. Néanmoins, en matière d’économie, ce n’est pas le temps de travail hebdomadaire qui compte. Ce qui compte, notamment en termes de compétitivité, c’est la somme de travail annuel.

Nous sommes passés de 1 800 heures par an à 1 600 heures par an. Nous avons donc perdu 200 heures par an par rapport à l’ensemble de nos compétiteurs du fait du passage aux 35 heures, et cette évolution est malheureusement indiscutable !