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...e fait, ils se trouvent le plus souvent contraints de vendre les œuvres qui leur ont été restituées, avec l’espoir de tous qu’elles puissent rejoindre des collections publiques ou des collections exposées au public. Cette urgence de la recherche en provenance et en dévolution successorale est d’autant plus grande que la France accuse un important retard en comparaison d’autres pays. Le nombre de restitutions effectuées dans notre pays ces dernières années est infiniment plus réduit que le nombre de celles qui ont eu lieu en Allemagne ou ailleurs. Ce retard français s’explique notamment par l’institution très tardive, en avril 2019, d’une mission de recherche et de restitution des biens culturels spoliés entre 1933 et 1945, dont il convient néanmoins de saluer avec respect la création. Les moyens a...
Je partage vos propos sur le musée d'Abou Dhabi. Beaucoup de musées font l'objet de demandes plus ou moins formelles de restitutions. J'ai eu l'occasion de rencontrer des délégations de Mongolie qui demandaient, non pas la restitution, mais des fac-similés de haute qualité de documents historiques détenus par la France. Notre capacité technologique à reproduire des objets qui ont été détruits est exceptionnelle. Que pensez-vous de l'idée de mise à disposition par les pays dépositaires de fac-similés qui satisferaient à une de...
Pierre Ouzoulias a évoqué le fait que ces restitutions partaient d'une volonté de certains pays et de certains gouvernements de construire un récit national. N'est-ce pas ce que nous avons nous-même fait d'autre au cours des siècles passés ? Je suis historien de formation. Quand j'ai commencé à étudier l'histoire, à la fin des années 1970, l'historiographie sur la révolution française était tenue par quelques historiens d'une tendance très à gauche...
...is envoyées vers d'autres pays, ce qui a permis leur conservation. Il faut donc également s'interroger sur la stabilité des pays demandeurs et sur l'intérêt qu'ils porteront à la conservation et la protection des objets. Tout cela nous conduit vers des logiques de coopération, d'échange et de circulation des oeuvres, de co-formation et de co-information entre partenaires, plus que vers la simple restitution de patrimoine.