8 interventions trouvées.
Je vous remercie de votre réponse, monsieur le ministre. Mais vous le savez aussi bien que moi, cette demande émane non pas uniquement des syndicats, mais aussi des collectifs Inter Hôpitaux et Inter Urgences. Du fait du manque de soignants, ceux qui exercent, qui sont amenés à changer sans cesse de service, sont victimes de burn-out et peinent à trouver un sens à leur travail. Il s’agit d’instaurer non pas des tableaux Excel, mais une humanité ! C’est la raison pour laquelle cette question revient aussi fréquemment. Elle vous sera certainement posée de nouveau. Peut-être pouvons-nous discuter de m...
Cet amendement a pour objet de financer un plan d'urgence pour la psychiatrie. La psychiatrie, parent pauvre de la médecine, est aujourd'hui un secteur sinistré nécessitant une refondation radicale que les assises organisées par le Gouvernement n'ont pas su engager. L'investissement public dans la psychiatrie, alors que la pédopsychiatrie est proche de l'effondrement, doit permettre l'ouverture de lits nouveaux et de structures ouvertes pour prendre en...
La suppression de l'aide médicale d'État au profit d'une aide médicale d'urgence est une grave atteinte aux principes mêmes de solidarité et de fraternité qui fondent notre République. Il s'agit bel et bien d'une suppression puisque le dispositif de soins d'urgence existe déjà. Mes chers collègues, où sont nos valeurs communes d'égalité et de fraternité ? Où sont les piliers de notre République ? Pour les humanistes des Lumières jusqu'aux chrétiens-démocrates, cette couvertu...
...les personnes retenues elles-mêmes ? Sans entrer dans le détail, une dimension est revenue systématiquement dans leurs propos : il y a de plus en plus de problèmes psychiatriques lourds. Tous ont donc insisté sur la nécessité de disposer d'un psychiatre et de dispenser des soins psychiatriques. Aussi cette AMU devra-t-elle conserver la notion d'accès aux soins psychiatriques, et pas uniquement d'urgence. De plus en plus de personnes se retrouvent à la rue à cause de ces problèmes. Il s'agit d'une question de dignité, de santé publique et de sécurité publique.
Je m'associe aux propos de Mme Rossignol. En effet, l'urgence n'a pas de sens en l'espèce. Reprenons l'exemple du centre de rétention administrative dans lequel je me suis rendue la semaine dernière. Voilà quelques mois, il y a eu un suicide ou, plus exactement, quelqu'un est mort après avoir subi des crises psychiatriques graves ; on n'a pas su réagir à temps, il n'a pas reçu les soins nécessaires. Quand était-ce urgent ? Personne ne l'a su à l'époque et ...
...Aussi vais-je vous parler des affections de longue durée (ALD), mes chers collègues. Les personnes qui souffrent d'ALD sont parmi les plus vulnérables de notre société. Ces affections souvent chroniques affectent la qualité de vie de milliers de personnes, qui font face à des défis médicaux constants et à des coûts de traitement élevés. En intégrant les ALD dans le bénéfice de l'aide médicale d'urgence, nous leur offrons un filet de sécurité crucial en cas d'urgence médicale liée à leur affection sous-jacente. Cela leur garantira de recevoir rapidement les soins nécessaires. L'intégration des ALD dans le dispositif d'aide médicale d'urgence procède d'une démarche de prévention. Les personnes atteintes d'ALD sont plus susceptibles de développer des complications graves en cas de non-assistance ...
Faute de médecins disponibles pour réaliser des gardes, les patients sont contraints de reporter des soins, voire d'y renoncer, ou de se rendre aux urgences, qui sont déjà très fortement sous tension. Moins de quatre médecins sur dix avaient réalisé au minimum une garde en 2020, selon le Conseil national de l'Ordre des médecins. Autrement dit, le seul volontariat ne permet pas de garantir la permanence, donc la continuité des soins. C'est pourquoi cet amendement vise à faire en sorte que la participation à la permanence de soins soit partagée par l...
...ère pierre de l'édifice – de la cathédrale, comme l'évoquait M. le ministre –, mais cela n'a pas été le cas, et c'est dommage. Même s'il y manquait la santé environnementale, la réduction des inégalités de santé et la santé communautaire, cette proposition de loi comprenait des mesures intéressantes, pertinentes et utiles pour un service public de la santé devant d'être repensé et rénové de toute urgence. Or le texte que nous allons voter – quelle déception ! – n'a plus rien à voir avec celui qui a été déposé sur le bureau du Sénat. Il s'agissait de refonder la démocratie sanitaire dans nos territoires, mais nous n'avons même pas eu l'occasion d'en débattre ! Nous voulions au moins inscrire cette notion dans la loi : malgré l'avis de sagesse du ministre Aurélien Rousseau, que je remercie, la co...