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Interventions sur "métier" d'Annick Billon


15 interventions trouvées.

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, sur le terrain, les agents sont confrontés à des organisations paradoxales qui freinent l'amélioration de l'attractivité du métier de secrétaire de mairie. À la suite de la diffusion des travaux de notre délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation présidée par Françoise Gatel, permettez-moi de citer une secrétaire de maire avec laquelle j'ai échangé : « Certains agents ont passé les examens sans changer de catégorie, quand d'autres changent de catégorie sans avoir réussi l'examen. » Cette secrétaire...

La réforme a-t-elle eu des conséquences immédiates sur l'attractivité des métiers d'enseignement dans ces filières ? En effet, si nous voulons accueillir plus d'élèves, il est également nécessaire que les métiers soient attractifs. La répartition des postes entre les enseignants titulaires et les enseignants contractuels est identique à l'enseignement général. Est-ce positif ou cela doit-il nous inquiéter pour l'attractivité des métiers ? Quelle est la féminisation du métie...

...p d’entre eux ont démontré une volonté de se professionnaliser et de sécuriser leur parcours sur le long terme. À ce stade, ils n’ont pourtant pas la possibilité d’accéder à un CDI. Ils sont pourtant essentiels au bon fonctionnement de nos établissements et à la lutte contre le harcèlement scolaire, par exemple. Mes chers collègues, ce texte marque une étape dans la lutte contre la précarité des métiers d’AESH et d’AED, mais ce n’est qu’une première étape. Trop de dispositions relèvent du domaine réglementaire, ce qui ne nous permet pas d’activer véritablement les leviers nécessaires pour faire évoluer leur situation. L’éducation nationale doit entamer un travail de fond pour permettre une évolution, plus que nécessaire, des conditions de travail de ces chevilles ouvrières de l’école inclusive...

...à insister sur la formation, qu’elle soit initiale ou continue. À ce titre, nous avons constaté au cours de nos auditions, tout comme vous, madame la rapporteure, que certains départements sont exemplaires, quand d’autres mettent en œuvre une formation à géométrie très variable. La « CDIsation » est importante ; c’est même un pas essentiel, nous l’avons tous reconnu, vers la reconnaissance de ce métier. Néanmoins, à long terme, nous ne pouvons concevoir cette « CDIsation » sans une formation solide, obligatoire et efficace, qu’elle soit initiale ou continue. La « CDIsation » ne fera pas tout en matière de reconnaissance de ce métier essentiel. Monsieur le président Lafon, nous avons discuté en commission. Je connais la position de la rapporteure sur l’amendement. Nous partageons le même consta...

...nt les handicaps sont différents. Je voudrais aussi revenir sur la féminisation de ces professions. La délégation du Sénat aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes a organisé des auditions sur les femmes et le travail et les études montrent que, lorsqu’une profession se féminise, les conditions de travail et de rémunération se dégradent. En outre, dans ces métiers, beaucoup de femmes sont dans des situations difficiles et s’occupent seules de leurs enfants, alors même que les salaires qu’elles perçoivent ne permettent pas de faire vivre une famille. Ce n’est pas notre rapporteure, qui est très engagée dans les travaux de notre délégation, qui me contredira. Je voudrais aussi revenir sur ce que disait précédemment notre collègue Françoise Gatel au sujet d...

...ela dit, cette trajectoire ascendante ne doit pas occulter les difficultés persistantes. En cette rentrée, les étudiants ont subi les conséquences du fait que 4 000 postes n’ont pas été pourvus aux concours de l’enseignement : parmi les 12 millions d’élèves, certains se sont retrouvés sans professeur. Pourtant, cela fait plusieurs années que nous insistons sur le manque criant d’attractivité des métiers de l’enseignement. Avec mes collègues Max Brisson et Marie-Pierre Monier, nous avons mené des travaux sur le bilan des mesures éducatives du quinquennat précédent. Le constat est sans appel : seuls 4 % des professeurs des écoles considèrent que leur métier est valorisé par la société. Certes, monsieur le ministre, vous répondez en partie à ces écueils par des revalorisations salariales. Devons...

Cet amendement tend à abonder l’action n° 03, Inclusion scolaire des élèves en situation de handicap, de 5 millions d’euros. Je souscris naturellement aux propos qui viennent d’être tenus sur le métier d’AESH et il me semble que le montant que nous proposons est raisonnable.

...ésentés dans ce projet de loi de finances : il y avait 1 271 médecins scolaires en 2012 ; il n’y en a plus que 843 en 2022. Dans dix-neuf départements, il y aurait plus de 20 000 élèves sous la responsabilité d’un seul médecin. Il y a là une urgence, même si le sujet n’est pas nouveau. Il faut donc trouver des solutions, et le niveau de rémunération ne sera pas suffisant pour rendre attractif le métier. Chacun d’entre nous connaît bien, malheureusement, la notion de désert médical, un sujet qui nous occupe à plein temps sur le terrain. Je suis encore plus sensible à la question de la médecine scolaire après les travaux de la délégation sénatoriale aux droits des femmes qui ont conduit à la publication du rapport Porno : l ’ enfer du décor. Nous y avons dressé un tableau très préoccupan...

...èves en situation de handicap, des crédits supplémentaires ont été décidés ainsi qu'une hausse importante des postes. Cependant, la situation reste difficile pour tous les AESH, avec des contrats assez précaires, du travail à temps partiel bien souvent, des salaires qui stagnent. S'il est évidemment nécessaire de recruter davantage d'AESH, qu'en est-il de la formation, de la revalorisation de ces métiers et de l'augmentation qui devrait être substantielle voire identique à celle de l'enseignement scolaire ? Sur le sujet des infirmières scolaires, le manque de temps de concertation et d'absence de formation spécifique et le pourcentage élevé d'élèves avec des besoins très particuliers dans ces classes font que ce métier est assez peu attractif. Quelles mesures pourriez-vous prendre pour rendre ...

Monsieur le ministre, permettez-moi de revenir sur les AESH. En réalité, beaucoup travaillent encore à temps partiel, malgré l'instauration des pôles inclusifs d'accompagnement localisés (PIAL), et de nombreuses académies restent sous tension. Selon la rectrice de Versailles, on constate un manque de 700 AESH pour sa seule académie. L'attractivité de ce métier reste faible, du fait des salaires, mais aussi à cause de l'organisation du temps. Avec Marie-Pierre Monier et Max Brisson, nous préconisions dans notre rapport intitulé « Bilan des mesures éducatives du quinquennat » de réaliser un focus sur la formation, qui doit être étoffée. Qu'en est-il ? Quid des AESH privés, déjà évoquées, qui sont semble-t-il autorisés dans les établissements publics, qu'...

Je voudrais revenir sur les interventions que l'on vient d'entendre, que j'ai mal comprises. Je préside la délégation aux droits des femmes depuis 2017. Nous avions mené un travail sur les femmes et l'agriculture. À travers ces quelques mois de travaux avec les rapporteurs, j'ai plutôt eu affaire à des agriculteurs fiers et amoureux de leur métier, et qui, malgré des conditions de travail très difficiles et des revenus très faibles, défendaient une agriculture vertueuse et de qualité. Je souhaitais le dire car l'agribashing que vivent les agriculteurs est un rouleau compresseur, comme il peut y en avoir sur d'autres sujets. J'en ai été victime récemment : lorsqu'on porte des valeurs et des thématiques, on peut aussi subir du « bashing » su...

...nancements complémentaires aux coûts contrats pour accompagner l’hébergement, la restauration et l’aide au premier équipement, ainsi que pour aider à la mobilité internationale. Mais, à ce jour, le flou demeure et les établissements professionnels sont contraints de préparer leurs budgets prévisionnels sans disposer de toutes ces informations. Enfin, la suppression du dispositif d’initiation aux métiers par alternance, ou DIMA, sans proposition d’une formation en remplacement, pénalise les jeunes qui, depuis des années, s’inscrivaient dans ce dispositif. Que deviendront ces jeunes, sachant que, a priori, les classes de « troisième prépa métiers » ont été ouvertes, mais pas dans les CFA ? Au vu de ces éléments, pouvez-vous, monsieur le ministre, nous éclairer sur la façon dont seront dét...

...re eux ont indiqué avoir au moins un parent travaillant dans l'industrie. Révélateur de la désindustrialisation de notre pays, cela souligne aussi l'impossibilité pour les parents n'ayant pas d'attache dans le secteur industriel d'orienter leurs enfants vers ce secteur. L'idéal serait donc, en effet, de dupliquer cet évènement dans les régions pour que les élèves puissent aller à la rencontre des métiers de l'industrie et du numérique, les métiers de l'industrie étant loin de la caricature qui peut en être faite.

Permettez-moi de faire un parallèle avec « l'Outil en main », une association bénévole présente dans nos territoires et qui aurait besoin d'un accompagnement. Des professionnels passionnés y font découvrir leur métier à travers des ateliers. L'antenne de mon département était en difficulté à ses débuts mais elle a pu bénéficier d'un local, ce qui a eu pour effet d'y amener de nombreux jeunes qui ont découvert des métiers dont ils n'avaient même pas connaissance. Soutenue uniquement par les collectivités locales, cette initiative encore peu connue mérite que nous communiquions davantage à son sujet au plan nati...

Comment peut-on aujourd'hui choisir ce métier, en raison des nombreuses difficultés que vous avez soulevées ? À un niveau de diplôme, doit correspondre un niveau de salaire convenable. Quels sont les chiffres précis et leur comparaison avec les autres pays de l'OCDE ? Comment l'éducation nationale gère-t-elle ses enseignants ? Comment sortir de la défiance entretenue par les parents vis-à-vis des enseignants et leur assurer une réelle reconn...