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Interventions sur "sociaux" d'Annie Guillemot


6 interventions trouvées.

...our l’après ! Le plan de sortie du confinement doit donc s’accompagner de mesures d’urgence renforcées pour éviter qu’une crise sociale durable ne s’installe. Il faut aller plus loin dans la protection des personnes. Cette urgence sociale est relayée depuis des semaines par les acteurs de la solidarité que nous avons beaucoup auditionnés avec Mme Estrosi Sassone, mais également par les bailleurs sociaux et les associations d’élus. Le fonds de solidarité logement (FSL) est particulièrement mobilisé pour venir en aide aux ménages fragilisés, mais les locataires ayant des difficultés à payer leur loyer qui ne sont pas éligibles à ce fonds ne disposent pas d’aide spécifique. Le FSL n’est d’ailleurs pas universel puisqu’il est destiné aux personnes en grande situation de précarité sociale et est att...

...? J'en viens à la politique de la ville. Que va faire l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) ? Sa trésorerie dépasse aujourd'hui les 500 millions d'euros. Ne peut-on prévoir d'emblée dans le plan de relance que l'ANRU prendra en charge les surcoûts pour relancer les chantiers à l'arrêt ? Par ailleurs, il me semble fondamental de permettre, au plus vite, le retour des travailleurs sociaux et des dispositifs de médiation et d'éducation spécialisée dans les quartiers. Il n'y a plus d'agent de prévention dans les quartiers. Si la situation n'est pas uniforme, il est clair que la prolongation du confinement dans des conditions de vie et de logement difficiles va accroître les tensions. Sans monter en épingle cette question, je rappelle que le ramadan débutera le 24 avril. Je sais que...

...ations les plus précarisées. Les familles ne peuvent plus accéder à la propriété ; elles ne peuvent plus non plus supporter les loyers du secteur privé, qui ne cessent d’augmenter. Vous partagez ce diagnostic, je le sais, mais qu’en faites-vous ? On ne sent pas de politique offensive, pour le logement comme pour les quartiers sensibles, alors même que ces quartiers comptent beaucoup de logements sociaux. En outre, la réforme de la taxe d’habitation va affecter par ricochet la dotation de solidarité urbaine que reçoivent les communes les plus pauvres, du fait de leur nouveau potentiel fiscal. Quel maire aura intérêt à construire du logement social ? Enfin, en matière de rénovation urbaine, vous ne respectez même pas l’engagement pris envers l’ANRU. Certes, on en arrive à la phase opérationnelle...

...e volonté explicite de l’État de limiter désormais sa contribution à 25 millions d’euros par an sur la période 2020-2022. Si rien n’était changé, la contribution de l’État sur le quinquennat plafonnerait à 115 millions d’euros au lieu des 200 millions d’euros promis, remettant à après 2022 le gros de ses versements et la réalisation de ses engagements. L’effort sera donc assumé par les bailleurs sociaux et Action Logement. Ce sera le cas dès 2020, où seront appelés 96 millions d’euros sur les 220 millions d’euros de la marge pluriannuelle quinquennale mise à disposition par Action Logement. Je le rappelle, les crédits de la politique de la ville sont en recul de 10, 5 millions d’euros et ceux du logement le sont de près de 1, 4 milliard d’euros. Il est incompréhensible que l’État ne tienne pas ...

Avec les 450 millions d’euros du Fonds national des aides à la pierre, il est prévu de financer 40 000 logements très sociaux et 80 000 logements au total pour les étudiants. Le désengagement total de l’État du financement des aides à la pierre est assumé : le FNAP est financé par la cotisation des bailleurs sociaux pour 75 millions d’euros, contre 375 millions d’euros en 2019, le reste, soit 350 millions d’euros, étant financé par Action Logement, contre 50 millions en 2019. Cette répartition résulte du pacte d’invest...

... à son action le secteur économique concerné. Il jouait un rôle majeur. Sur l'ANRU, je ne partage pas votre point de vue. C'est le sujet majeur de ce projet de loi de finances. Il y a une extrême tension dans les quartiers. L'engagement de l'État et la volonté politique ne sont pas à la hauteur des enjeux qui sont devant nous. Pendant que l'État paye peu, ce sont les bailleurs et les partenaires sociaux qui assurent le financement de l'ANRU. Il faudrait un plan de relance et d'amélioration du cadre de vie au profit des écoles et des centres sociaux comme cela avait été fait par le Président Nicolas Sarkozy avec plusieurs centaines de millions d'euros. Aujourd'hui, au rythme actuel, il faudra plus de sept ans pour que l'État verse les 200 millions prévus sur le quinquennat. D'ici 2022, on aura vu...