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...crue depuis la crise ukrainienne et que 70 % des moscovites lui sont favorables, alors que traditionnellement Moscou est le berceau de l'opposition politique au pouvoir central ! Si je partage votre constat sur l'ampleur de la dégradation de la situation économique du pays, je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous sur ses causes. Car s'il est vrai que la baisse des cours du pétrole nuit à la Russie et à l'Iran, elle nuit aussi aux États-Unis car elle obère la rentabilité des investissements massifs consacrés sur le territoire américain à l'exploitation du gaz de schiste notamment ! Y a-t-il vraiment une volonté derrière le retour du pétrole à son cours d'il y a quelques années ? Par ailleurs, je souscris à vos propos sur M. Ievgeni Primakov et sur l'existence d'un axe Iran-Syrie-Israël qui ...
Je ne suis pas d'accord avec vous quand vous dites que la Russie n'est pas au coeur des préoccupations américaines. Il me semble qu'ils considèrent au contraire cet État comme l'Union soviétique, faute d'avoir pris la mesure des changements considérables qu'il a connus. Je souscris d'ailleurs aux propos de notre collègue Robert Hue et attire votre attention sur la déclaration faite par le vice-président américain Joe Biden à l'Université de Harvard : les Etats...
Monsieur le secrétaire d’État, vous avez bien fait d’évoquer l’Ukraine, qui est une question essentielle. En cette matière, il me semble nécessaire de faire preuve de bon sens et de réalisme. D’un côté, on considère que la doctrine Monroe est tout à fait normale aux Amériques ; de l’autre, on ne s’émeut guère de l’installation en Tchéquie de fusées dirigées vers nul autre pays que la Russie… On ne proteste pas non plus contre la volonté de faire entrer la Moldavie et la Géorgie dans l’OTAN. J’ai l’impression que nous sous-traitons la politique étrangère européenne aux États-Unis. Nous nous laissons totalement guider par les Américains quant à nos positions en Ukraine. Lorsque Mme Victoria Nuland dit « Fuck Europe », …
...aïdan de Kiev, on n’en fait pas état ! J’ai vraiment l’impression que nous sommes aux ordres des Américains. Je ne fais pas preuve d’un anti-américanisme de principe, mais je veux souligner que, vis-à-vis de l’Ukraine, nous avons une position qui n’est pas européenne. Nous sommes incapables de nous substituer aux Russes, parce que l’économie ukrainienne est totalement imbriquée avec celle de la Russie. Je comprends parfaitement les aspirations d’indépendance de l’Ukraine vis-à-vis de la Russie, mais il y a une réalité des faits. Et ce ne sont pas les 2 milliards que l’Union européenne donnera tous les ans à l’Ukraine qui résoudront le problème ! Comment réglera-t-on la question du gaz ? Prendra-t-on en compte à un moment quelconque l’hétérogénéité dans ce pays, où tout le monde ou presque parl...
...ui concerne l'Ukraine, l'Union européenne, en particulier son haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a une part de responsabilité dans la situation actuelle. Je vais m'en expliquer. Lorsque l'on représente son pays ou l'Union européenne sur la scène internationale, il faut un minimum de culture. Chacun sait que, au Xe siècle, l'Ukraine a été le berceau de la Russie. Par ailleurs, il s'agit d'un pays hétérogène : sa partie occidentale est catholique et a appartenu successivement à la Lituanie, à la Pologne ou à l'empire austro-hongrois, tandis que sa partie orientale est orthodoxe et russe depuis trois siècles. Par conséquent, il me semble effrayant, consternant que l'on puisse considérer la situation actuelle de manière globale, sans la moindre nuance ! En...
...sable et a fait preuve d'un amateurisme flagrant ! Que les Ukrainiens aspirent à une coopération avec l'Union européenne, soit, mais il faut prendre en compte la diversité du pays. À cet égard, il me semble qu'il pourrait être proposé d'organiser un référendum dans chaque province, pour lui permettre de déterminer si elle fera partie d'un État ukrainien unitaire ou fédéral ou si elle rejoindra la Russie. Il était évident que la Crimée, dont la population est russe à une écrasante majorité, souhaiterait être rattachée à la Russie. Il est évident aussi, même si cela n'a jamais été pris en compte, que tous les Ukrainiens ne parlent pas forcément l'ukrainien, alors qu'ils parlent tous le russe. J'y insiste, cette absence de connaissance du terrain amène l'Union européenne à commettre des fautes ter...
...e même été russe pendant trois cents ans ! En 1954, personne n'a demandé à ses habitants s'ils souhaitaient devenir Ukrainiens ! Certes, le référendum a été organisé à la hâte, sans observateurs internationaux. Mais le « oui » a réuni 96 % des suffrages ! Même si les résultats sont biaisés, ils traduisent une réalité : une immense majorité de la population de Crimée souhaite le rattachement à la Russie. Il faut en tenir compte ! La question se pose également à Donetsk, ainsi qu'à Rakov, qui est un lieu saint pour les Russes. Les grandes batailles de chars, opposant la Russie à l'envahisseur allemand, ont eu lieu en Ukraine. On ne peut pas faire de la politique et rechercher la stabilité sans faire preuve de réalisme. Prendre en compte l'histoire, mais aussi l'économie, c'est faire preuve de ré...
Dire que l'Ukraine est incontestablement européenne est audacieux. L'Eglise moscovite est issue de celle de Kiev. Cyrille et Méthode ont converti la Russie.
Bien qu'Anne de Kiev ait épousé Henri Ier de France, le pays a toujours été plus proche de la Russie. Sa population parle à 40% ou 50% le russe, et non l'ukrainien... La base russe de Sébastopol pose toujours problème. Quant à Mme Tymochenko, une rumeur prétend qu'elle aurait bénéficié de faveurs sur des contrats gaziers, et nous ne sommes pas en position de dire si son procès a été faussé ou non. Bref, l'Occident moralisateur et arbitre continue de donner des leçons aux autres.
Monsieur le rapporteur, vous avez dit que l'Ukraine ne devait pas se couper de la Russie : qu'entendiez-vous par là ?
... France et votre pays sont aussi anciens qu'affectueux. Concernant les élections, en Occident nous regardons trop souvent les choses avec un prisme sans considérer que les standards ne sont pas toujours les mêmes ailleurs. Je considère que le multipartisme est un bon signe pour la démocratie. La question du gaz de schiste est importante pour vous, car c'est un moyen d'indépendance vis-à-vis de la Russie. Lors du dernier élargissement de l'Union européenne en 2004, je ne suis pas certain que l'idée européenne se soit renforcée. Beaucoup de pays du bloc de l'Est nous ont rejoints surtout pour fuir la Russie. Cela pose problème, par exemple, pour construire une défense européenne car ils préfèrent l'OTAN. Et je me demande si votre entrée dans l'Union européenne la renforcerait ? Vous avez une agr...
...n européenne de parler d'une seule voix en matière d'énergie, a déploré qu'en pratique, les Etats membres suivent des politiques divergentes, à l'image des oppositions sur la question de l'énergie nucléaire, de manque de coordination entre Etats membres au sujet de la construction de nouveaux gazoducs alimentant l'Europe ou encore « l'incohérence » des positions de ces mêmes Etats vis-à-vis de la Russie. A propos du souhait de M. Andris Piebalgs qu'une partie du gaz consommé par l'Europe provienne d'Asie centrale, M. Aymeri de Montesquiou a regretté les occasions manquées par l'Union européenne ces dernières années afin de conclure des partenariats avec les pays riverains de la mer Caspienne. La Russie, qui a depuis conclu des accords avec ces mêmes pays, est à présent « incontournable ». Dès l...
...n européenne de parler d'une seule voix en matière d'énergie, a déploré qu'en pratique, les Etats membres suivent des politiques divergentes, à l'image des oppositions sur la question de l'énergie nucléaire, de manque de coordination entre Etats membres au sujet de la construction de nouveaux gazoducs alimentant l'Europe ou encore « l'incohérence » des positions de ces mêmes Etats vis-à-vis de la Russie. A propos du souhait de M. Andris Piebalgs qu'une partie du gaz consommé par l'Europe provienne d'Asie centrale, M. Aymeri de Montesquiou a regretté les occasions manquées par l'Union européenne ces dernières années afin de conclure des partenariats avec les pays riverains de la mer Caspienne. La Russie, qui a depuis conclu des accords avec ces mêmes pays, est à présent « incontournable ». Dès l...