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Interventions sur "haut-karabagh" de Bruno Retailleau


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...e d'avoir partagé nos sentiments, d'avoir aimé ce que nous aimons, pensé ce que nous pensons, cru ce que nous croyons. » Ces phrases si justes, si émouvantes, ont été prononcées, quelques mois après le génocide arménien, par Anatole France. C'était en avril 1916. Aujourd'hui, ces phrases si belles trouvent malheureusement un écho dans l'actualité, avec le nettoyage ethnique qui a eu lieu dans le Haut-Karabagh voilà quelques mois à peine. Le Haut-Karabagh a été assiégé, coupé de la terre qui est sa mère, l'Arménie, et il a vu sa population affamée. En trois jours seulement, plus de 120 000 personnes – femmes, enfants, hommes et vieillards – ont été jetées sur les routes d'un exode peut-être définitif. C'est évidemment, à n'en pas douter, une opération de nettoyage ethnique. Trois mille ans d'histoire...

...violations soient punies. Tel est l'objet de la résolution que j'ai corédigée avec mon collègue Gilbert-Luc Devinaz. Je pense aux violations du droit de la guerre, lors des quarante-quatre jours de la guerre de 2020. Je pense aux violations des droits de l'homme et du droit au juste retour des populations arméniennes. Je pense encore aux violations commises à l'égard des dirigeants politiques du Haut-Karabagh, dont on sait qu'ils sont aujourd'hui détenus dans les geôles de Bakou. Ces dirigeants doivent être libérés. Une voix française doit porter ce message de libération. On ne peut accepter cette situation. Je pense, enfin, aux violations commises à l'encontre de cette culture. Il y a un trait commun à tous les régimes autocratiques totalitaires : ils s'en prennent à la présence humaine et jusqu'à l...

... routiniers, et qu’elle touche à ce que nous avons en commun. Ce que nous avons en commun, sur toutes les travées, c’est l’idée que nous nous faisons de la France et de son rôle, un rôle singulier : cette exigence française qui consiste à prendre soin du monde, à avoir le souci du monde. J’en ai la conviction et je le clame du fond du cœur, ce qui se passe là-bas nous concerne ici. Le conflit du Haut-Karabagh n’est pas un conflit local et nous devons prendre position. Ainsi, au nom tant de ses intérêts que de ses convictions et de ses valeurs, la République française s’honorerait, monsieur le secrétaire d’État, en reconnaissant rapidement la République du Haut-Karabagh. Cela correspond à nos intérêts, tout d’abord, parce que – ne nous cachons pas derrière notre petit doigt diplomatique –, si ce conf...

Monsieur le secrétaire d’État, ne prenez pas notre initiative pour une démarche hostile à l’égard du Gouvernement, car j’ai apprécié les dernières initiatives du Président de la République, Emmanuel Macron. Nous les soutenons ; c’est un début, mais nous les soutenons. Je considère d’ailleurs que le Président de la République a relevé l’honneur perdu du groupe de Minsk. Ensuite, si défendre le Haut-Karabagh, mes chers amis, revient à défendre – outre l’Arménie, évidemment – nos intérêts, cela revient également à défendre nos valeurs, car celles-ci ont été piétinées par l’utilisation d’armes de guerre interdites, par des exactions commises contre la population, par des amputations et par la mort de civils, femmes, enfants, vieillards confondus. C’est la raison pour laquelle nous demandons, dans notr...