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Interventions sur "spatiale" de Bruno Sido


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La France – seule, au début, avec le CNES, puis avec nos partenaires européens, dans le cadre de l’ESA – a réussi à mettre en place une politique spatiale performante et ambitieuse. Les lanceurs Ariane 4 et 5 en sont l’expression la plus achevée. Les entreprises européennes ont aussi conçu des satellites de très grande qualité et très performants. Cette politique, soutenue continûment par les États partenaires, nous a permis d’être indépendants, tant dans le domaine civil que sur le plan militaire. Enfin, grâce à la France, l’Europe dispose, à Ko...

Les conclusions de ce groupe de travail vont dans le bon sens. Hélas, nous en avions déjà fait de semblables dans un rapport précédent que j'avais présenté avec Catherine Procaccia et elles avaient été reçues avec morgue, le mot n'est pas trop fort, en particulier celles qui concernaient les fusées réutilisables. À l'époque, seul M. Yannick d'Escatha, président du Centre national d'études spatiales, portait une vision claire du sujet. Il n'a pourtant pas été écouté. Pour des raisons industrielles et sociales, nous avons fait l'erreur de choisir de construire Ariane 6 avec des moteurs cryogéniques et non à poudre ; M. d'Escatha nous avait pourtant rappelé qu'il n'y avait jamais eu d'échec avec la poudre. Fort heureusement, nous avons tout de même prévu le ré-allumable pour les étages supéri...

... assurée au sein de la famille des lanceurs européens entre Ariane et Véga, avec le même moteur à carburant solide. La première version du lanceur Ariane 6 était fondée sur deux étages à propulsion à poudre. À Luxembourg, les industriels ont obtenu que le lanceur possède un moteur principal cryogénique, non réutilisable. On pourra évoquer ce point... La rationalisation industrielle des activités spatiales est motivée par des objectifs prioritairement économiques et non plus seulement technologiques. L'intégration industrielle sera améliorée. Ce sont les conditions de la survie d'une filière européenne de lanceurs dans laquelle la France est en tête, avec un grand nombre d'emplois à la clé. La date à laquelle les technologies réutilisables seront opérationnelles et viables économiquement constitu...

Je salue l'exhaustivité concise du propos du président d'Arianespace et de son bilan. Nous connaissons les difficultés de votre société. On voit bien poindre la concurrence des opérateurs étrangers et il fallait réagir. J'aurai une question sur l'industrie spatiale sans laquelle il ne saurait y avoir d'activités commerciales. Ariane 6 relève d'un compromis mais cette solution retenue est-elle optimale ? La nouvelle organisation industrielle que vous décrivez n'est-elle pas trop complexe et au final trop chère ? D'ailleurs, jamais les propulseurs poudres n'ont été à l'origine d'échec et ils s'avèrent moins chers. Force est ainsi de constater que la solution ...

Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, nous avons le plaisir de vous présenter aujourd’hui, avec Catherine Procaccia, le rapport que nous a confié l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, saisi par la commission des affaires économiques du Sénat, sur les enjeux et perspectives de la politique spatiale européenne. En tant que président de l’Office parlementaire, je suis particulièrement heureux que ce débat puisse avoir lieu. Tout d’abord, parce que ce débat est l’occasion de mieux faire connaître les travaux approfondis menés par l’Office et les suites qui y sont données. Vous le savez, l’Office est la seule délégation commune à l’Assemblée nationale et au Sénat. Les sujets que nous traitons...

...nant et passionné. Deux milliards d'euros, c'est à la fois beaucoup dans le contexte actuel, et peu, par comparaison à ce que font les Américains, les Russes, mais aussi les Chinois, pour autant qu'on puisse en juger. De plus, un de ces deux milliards d'euros va à l'ESA. Nous n'avons pu vraiment éclaircir dans notre rapport si les sommes restantes étaient employées à la conduite d'une politique spatiale autonome française. Pouvez-vous nous en dire plus ? Un milliard d'euros, est-ce suffisant ou sommes-nous entièrement tenus par la politique de l'ESA ?

Je voulais savoir si l'impétrant avait le feu sacré, la flamme qui anime la politique spatiale européenne : j'en ai la confirmation.

Le rapport que l'Office a adopté à l'unanimité en novembre dernier s'intitule « Europe spatiale : L'heure des choix », car nous l'avons élaboré dans la perspective de la réunion des ministres en charge de l'espace des pays membres de l'Agence spatiale européenne. Celle-ci s'est déroulée les 20 et 21 novembre à Naples et a constitué un tournant, avec des décisions importantes prises dans un contexte économique et financier ne permettant pas d'envisager un subventionnement massif du secteur s...

Notre réunion d'aujourd'hui est consacrée à la présentation du rapport sur les enjeux et perspectives de la politique spatiale européenne, dont Catherine Procaccia et moi-même sommes rapporteurs. Je laisse la parole à Catherine Procaccia, pour commencer l'exposé de nos conclusions.

... une concurrence croissante, ce qui nous oblige à soutenir la compétitivité de notre industrie et son indépendance technologique, et ce qui m'amènera aussi à la question des lanceurs. Le secteur spatial évolue en effet rapidement, avec l'émergence de nouveaux acteurs publics et privés. Cette concurrence est d'autant plus inquiétante pour l'Europe qu'elle a choisi de faire reposer son industrie spatiale, et notamment ses lanceurs, sur la demande commerciale. Le marché commercial est en effet le moteur principal de l'industrie spatiale, à défaut de commandes institutionnelles conséquentes. Quand les budgets publics spatiaux américains sont de 48 Mds de dollars par an, les budgets publics européens sont de 6,5 Mds d'euros. La diminution des commandes militaires conduit les industriels américains...

La politique spatiale doit être tournée en priorité vers les services aux citoyens et privilégier les retombées concrètes. Notre rapport évoque en particulier l'observation, en vue de la compréhension des mécanismes du fonctionnement terrestre, qui est aujourd'hui devenue un enjeu scientifique et économique majeur. L'Europe doit se donner pour priorité de demeurer précurseur dans ce domaine, dans le prolongement de ...

Par définition, la politique spatiale européenne n'est pas militaire. S'il y a dualité en Europe, elle fonctionne du civil vers le militaire, et non en sens inverse comme aux États-Unis. Notre rapport ne portait pas sur le volet militaire mais nous avons rencontré le Commandant interarmées de l'espace qui nous a présenté cette structure récente qu'est le CIE ainsi que le dispositif de surveillance de l'espace, en ce qu'il surveille n...

La politique spatiale est essentiellement franco-allemande et ses ambitions sont effectivement limitées à l'espace autour de la Terre. L'Europe privilégie par ailleurs les missions robotiques, car le rapport de coût entre l'exploration robotique et l'exploration humaine est de 1 à 100. Néanmoins nous coopérons avec les Américains et avec les Russes. Nous avons même quelques programmes de coopération avec les Chinois. ...

A la suite de la saisine de la commission de l'économie et de notre désignation comme rapporteurs le 25 janvier dernier, Catherine Procaccia et moi-même avons procédé à plusieurs auditions, afin d'examiner l'intérêt d'une éventuelle étude sur les enjeux et perspectives de la politique spatiale européenne. Catherine Procaccia, actuellement en déplacement à l'étranger, ne peut malheureusement être présente aujourd'hui et vous prie de l'en excuser, mais nous avons estimé souhaitable, d'un commun accord, de présenter néanmoins cette étude de faisabilité à l'Office avant la longue période de suspension des travaux parlementaires. Ce rapport sur la politique spatiale, si vous en approuvez...

...inistérielle de l'ESA s'impose, avant un rapport plus complet. La Chine est peu transparente, mais la Russie et le Japon mériteraient l'examen. Nous tiendrons bien évidemment compte des rapports existants sur le sujet, mais la situation évolue rapidement. Elle mérite en tout état de cause un nouvel examen, car elle a beaucoup évolué depuis les deux derniers rapports de l'Office sur la politique spatiale. La question de l'éthique de l'Espace est fondamentale. Le risque existe qu'on ne se saisisse de la question au niveau mondial que lorsqu'un accident grave surviendra. Les Américains ont déjà des fusées dont les derniers étages sont ré-allumables ce qui leur permet de les faire retomber dans l'atmosphère après usage. Le prochain lanceur européen devrait aussi permettre cette rentrée atmosphériqu...