14 interventions trouvées.
J'attire l'attention depuis quelques années sur le fait que l'on conçoit les lanceurs sans vraiment réfléchir à l'avenir des satellites. Il y a huit ans, nous évoquions les satellites électriques et les constellations et nos propositions n'avaient certainement pas reçu l'attention qu'elles méritaient. Aujourd'hui, on sait qu'Ariane 6 doit pouvoir - et elle le fera sans doute - placer en orbite des constellations. Il est temps de réfléchir avec les fabricants sur les évolutions à ...
J'attire l'attention depuis quelques années sur le fait que l'on conçoit les lanceurs sans vraiment réfléchir à l'avenir des satellites. Il y a huit ans, nous évoquions les satellites électriques et les constellations et nos propositions n'avaient certainement pas reçu l'attention qu'elles méritaient. Aujourd'hui, on sait qu'Ariane 6 doit pouvoir - et elle le fera sans doute - placer en orbite des constellations. Il est temps de réfléchir avec les fabricants sur les évolutions à ...
...s travaillé sur ce sujet en 2012, nous avions trouvé bizarre que l'on réfléchisse à des fusées sans se préoccuper de ce que seraient les satellites. À l'époque, il nous avait par exemple été indiqué que personne ne voudrait de satellites électriques, jugés trop lents. Or vous nous avez expliqué que la technique que vous développez depuis 2014 était meilleure que le procédé américain. Je pense que lanceurs et satellites sont liés et qu'il est important de considérer les deux aspects. La question est ainsi de savoir quelles seront les prochaines évolutions pour les satellites. M. Roussel a évoqué des évolutions possibles d'Ariane 6, voire la nécessité éventuelle de passer à un autre modèle, en 2021 ou 2022. Je me demande concomitamment quelles pourraient être, en 2027 ou 2028, les évolutions des sa...
Je suis moins pessimiste. Nous avons vécu des conflits entre les acteurs lors de nos travaux de 2015. En 2012, pour nous concentrer sur le sujet de la note qui porte sur les lanceurs spatiaux réutilisables, quand on réfléchissait à la question, personne ne voulait alors en entendre parler. Dans les tables rondes de 2015, il a bien été dit qu'il ne fallait pas créer de nouveau lanceur pour trouver des satellites à y loger, mais que c'était l'évolution des satellites qui devait déterminer celle des lanceurs. En 2012, alors qu'était évoquée la première réflexion sur les conste...
Nous avions pu constater que l'Allemagne n'avait pas du tout la même stratégie que la nôtre, leur stratégie étant d'abord fondée sur leurs industriels et leurs besoins. On nous a ri au nez en 2012 lorsque nous avons dit qu'il faudrait connaître l'évolution des satellites avant de construire les lanceurs. Pendant des années en France, on a axé toute la stratégie spatiale sur les lanceurs et très peu sur les satellites, et ce n'est que lorsque l'on s'est rendu compte qu'il n'était plus possible de répondre aux besoins des satellites qu'a été décidé, difficilement, de lancer le programme Ariane 6. Toutes les incertitudes actuelles, nous les avons entendues en 2012, lorsque nous avons commencé nos ...
Je vous propose de poursuivre l'examen de la note sur les lanceurs réutilisables lors d'une prochaine réunion. Il conviendra de mettre un peu plus l'accent sur les aspects durables et techniques de la réutilisabilité. Il importe que la note soit publiée avant la conférence de l'ESA de fin 2019, mais cela laisse un délai.
...r d'autres marchés à haut niveau de fiabilité : le médical implanté, le nucléaire... L'audition publique a montré l'importance d'équipements au sol compétitifs, techniquement et économiquement. Or dans le domaine de l'accès à internet, les équipements au sol sont quasiment tous d'origine américaine ; l'Europe devrait s'en préoccuper. La filière spatiale européenne concerne les infrastructures - lanceurs, satellites et segments au sol - mais aussi les services en découlant qui représentent aujourd'hui plus du double de l'activité des infrastructures spatiales. Selon les chiffres de l'OCDE, les services spatiaux représentaient en 2013 un marché mondial de près de 120 milliards d'euros, soit un fort effet de levier par rapport aux 67 milliards d'euros de l'industrie spatiale. L'audition publique ...
L'Europe est la seule zone au monde à lancer des appels d'offre et à ne pas assurer à son industrie ses vols institutionnels. Par comparaison, je note que la NASA a confié, il y a quelques jours, le ravitaillement de la station spatiale internationale (ISS) à l'entreprise SpaceX, sans appel d'offre, pour pouvoir se passer des lanceurs russes.
...e également une proposition de code de conduite émise par l’Union européenne, et actuellement en cours de négociation à l’échelle internationale. Des désaccords subsistent entre pays sur la forme – contraignante ou non – que devrait revêtir ce code de bonne conduite. Il serait regrettable d’attendre qu’un accident majeur se produise pour accélérer les négociations. Pour l’Europe, l’arrivée d’un lanceur à étage supérieur réallumable, point qui a été évoqué par Bruno Sido, constituera une avancée, car cela permettra de désorbiter l’étage supérieur après accomplissement de la mission. Rappelons-le, Ariane 5 est actuellement le seul lanceur commercial qui ne le permet pas. Deuxièmement, il est indispensable de mettre en place un système européen complet de surveillance de l’espace, fédérant les mo...
...les. Il existe également une proposition de code de conduite, émise par l'Union européenne, actuellement en cours de négociation sur le plan international. Des désaccords subsistent entre pays sur la forme - contraignante ou non - que devrait revêtir ce code de conduite. Il serait dommage d'attendre qu'un accident majeur se produise pour accélérer les négociations. Pour l'Europe, l'arrivée d'un lanceur à étage supérieur réallumable sera une avancée, car cela permettra de désorbiter l'étage supérieur après réalisation de la mission. Ariane 5 est actuellement le seul lanceur commercial qui ne le permet pas ; - en deuxième lieu, il est indispensable de mettre en place un système européen complet de surveillance de l'espace, fédérant et complétant les moyens existants. L'Europe dépend actuellement...
Les États-Unis, qui ne possèdent plus de lanceurs, sont désormais très dépendants de l'extérieur. La Russie leur permet aujourd'hui d'accéder à l'ISS, mais l'avenir géopolitique est toujours incertain. Aussi nous estimons indispensable de conserver notre autonomie en la matière.
...ur l'espace, a su, par le passé, faire les choix qui lui ont permis de devenir une grande puissance spatiale pour un coût maîtrisé. C'est aujourd'hui qu'elle doit prendre les décisions qui lui permettront de conserver son rang au cours de la prochaine décennie et au-delà, car une politique spatiale se pilote par nature dans le temps long. Notre rapport aborde notamment la question de l'avenir du lanceur Ariane, qui a permis historiquement à l'Europe de devenir indépendante pour son accès à l'espace. Il serait erroné de penser qu'une fois acquise, cette indépendance est irréversible. Elle est un défi sans cesse renouvelé. Les Américains en ont fait l'expérience dans le domaine du vol habité, pour lequel ils dépendent aujourd'hui des Russes. Mais si l'Europe se trouve à un tournant, ce n'est pas ...
Nous poursuivrons cette présentation en évoquant d'autres aspects, peut-être moins connus que celui des lanceurs. Mais il s'agit également de questions sur lesquelles nous estimons nécessaire que l'Europe se prononce. Il s'agit, en premier lieu, de préserver la durabilité des activités spatiales. Celle-ci est menacée par la multiplication des débris spatiaux, et les risques de collision qui en résultent. Le nombre d'objets de plus de 10 cm en orbite autour de la Terre est estimé à 20 000. Ce nombre s'...
Nous nous sommes beaucoup interrogés à l'issue de nos auditions contradictoires. L'étude du marché me semble manquer. Chacun nous dit que la demande de satellites sera stable. Mais nous n'avons pas disposé d'étude approfondie des besoins du marché. Ce qui est certain, c'est que les États n'ont plus les moyens de payer le déficit d'exploitation de leur lanceur. Le carnet de commandes d'Arianespace est plein jusqu'en 2015, mais l'incertitude est grande pour la période suivante. Mettre de l'argent sur les deux projets est une aberration. Il faut trancher. Nous sommes les seuls au monde à privilégier le lancement double, ce qui pose question.