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Interventions sur "ukraine" de Cédric Perrin


12 interventions trouvées.

Les industriels allemands ont désormais acté la percée des industries d'armement américaines avec la guerre en Ukraine. Certains industriels allemands se rapprochent d'industriels américains. Rheinmetall semble avoir franchi le pas et Airbus semble s'interroger sur cette question. Tous ces éléments renforcent malheureusement la divergence des intérêts franco-allemands. Franck Haun, le dirigeant de l'alliance KMW-Nexter Defense Systems (KNDS), aurait affirmé que le Système principal de combat terrestre (MGCS) ne v...

...tionnions des diplomates et des chercheurs sur ce que l'on appelait alors la « crise ukrainienne ». La Russie avait déployé plus de 100 000 soldats. Tout était prêt pour une intervention. Le renseignement américain nous alertait depuis plusieurs semaines. Pourtant, la plupart d'entre nous ne croyaient pas, alors, à la possibilité d'un assaut sur Kiev. C'est le premier enseignement de la guerre d'Ukraine : il nous faut désormais changer de logiciel, sortir définitivement de l'illusion des dividendes de la paix. Nous sommes entrés dans une nouvelle ère où le rapport de force a malheureusement retrouvé toute sa place dans les relations internationales. Pour commencer, je rappellerai deux évidences : - en premier lieu, la France n'est pas l'Ukraine, ni dans son environnement géostratégique, ni dan...

...e Gossi, à propos duquel nous n'avons pas réagi avec la force nécessaire, alors que la présence de Wagner au Mali aurait pu nous alerter. Cela rejoint ce que disait Jean-Pierre Grand à propos de la nécessité de travailler sur une réflexion géostratégique ou géopolitique afin de mieux comprendre un certain nombre de choses. Il est toujours facile de réécrire l'histoire. Que se serait-il passé en Ukraine si les Français avaient réagi différemment à la présence de Wagner au Mali ? Ce rapport n'a pas vocation à répondre à toutes les questions, mais il ouvre des questionnements. Je suis entièrement d'accord avec André Gattolin : nous avons été aveuglés car nous n'avons pas la même rationalité que Vladimir Poutine. Le rapport le met largement en évidence. Je partage l'avis d'Olivier Cigolotti. Doit...

...p parlé de la guerre de haute intensité, qui a été théorisé mais dont nous ne nous sommes pas donné les moyens. Vous avez insisté sur la nécessité de gagner la guerre avant la guerre, en montrant à nos ennemis que nous sommes en capacité de les dissuader de nous attaquer. Pensez-vous que le fait d'avoir laissé le groupe Wagner prospérer au Mali a renforcé les intentions de Poutine s'agissant de l'Ukraine ? De même, le départ des troupes américaines d'Afghanistan a-t-il incité Poutine à intervenir en Ukraine ? S'agissant de l'action autour de Kharkov, vous évoquez dans votre blog cinq brigades blindées passées inaperçues des Russes. Alors que ceux-ci disposent de moyens considérables d'informations, comment expliquer ce raté ?

...oncertation avec la base industrielle et technologique de défense (BITD) ? Je rappelle que le Parlement n'a pas été associé à ces discussions. Quelles sont les pistes envisagées pour augmenter la capacité de la BITD à répondre rapidement à de nouveaux besoins éventuels ? Quels sont les domaines d'autonomie prioritaires ? Vous ne pourrez peut-être pas répondre sur la question des livraisons à l'Ukraine de lance-roquettes unitaires (LRU), mais il y a un certain nombre de rumeurs... Le ministre des armées a confirmé dans le journal Le Parisien qu'une étude était en cours. Or le nombre de LRU est réduit à la portion congrue au sein du premier régiment d'artillerie de Belfort. Quel sera l'avenir du programme LRU ? Quelles sont les commandes envisagées pour combler la sous-capacité générée par les m...

...ens des chasseurs alpins qui ont contribué au dispositif des jeux Olympiques d'Albertville en 1992. Peut-être faudra-t-il effectivement faire des choix. Toutefois, le contexte est celui de l'organisation d'un événement planifié à laquelle les militaires sont fiers de contribuer, en coordination avec les forces de sécurité intérieure. C'est un effort maîtrisé. Pour ce qui est du LRU, la guerre en Ukraine montre combien les feux dans la profondeur prennent de l'importance, l'arme aérienne intervenant également en complémentarité. Le programme de l'armée de Terre prévoyait de remplacer le LRU, déjà vieux d'une vingtaine d'années, et que les États-Unis ont déjà remplacé. Il est essentiel que nous disposions d'une capacité de feux dans la profondeur. Comment être plus performants dans ce domaine ? ...

... à Bourogne, non loin de Belfort. Dès le conflit du Haut-Karabakh, la commission a souligné les ajustements nécessaires, en particulier compléter notre logique de précision par une logique de saturation au moyen de drones, renforcer la défense de proximité des unités terrestres et acquérir des moyens lourds de minage et de déminage antichar, abandonnés après la guerre froide. La guerre russe en Ukraine illustre également l'importance des moyens de franchissement adaptés et de la maîtrise de toutes les étapes de la logistique en arrière du front. Alors que l'inflation absorbera une partie de l'effort réalisé, n'y a-t-il pas un risque de négliger la partie immergée de l'iceberg des moyens de l'armée de Terre, c'est-à-dire des domaines moins visibles que celui des munitions ou des véhicules blind...

Monsieur le ministre, face aux événements en Ukraine, les autres pays européens ont décidé d'investir massivement, notamment l'Allemagne et le Royaume-Uni, ou encore la Pologne pour 40 milliards d'euros. Nous risquons de voir un nouveau centre de gravité européen émerger. La France doit-elle craindre un déclassement ? Le Sénat a pour seul objectif de servir la France et ses armées. Le vote de la précédente LPM témoigne de notre loyauté. D'autres ...

Merci pour votre propos, juste et intéressant. Concernant les munitions, un accord-cadre vient d'être rendu public, mentionnant un marché de 600 millions d'euros de munitions. L'appel d'offres a été passé en juin 2021. Quelles sont les munitions en question ? Y a-t-il une accélération des commandes pour tenir compte du contexte actuel, c'est-à-dire la nécessité d'alimenter l'Ukraine et de reconstituer nos propres stocks, ou est-ce simplement la poursuite d'une démarche engagée avant la guerre en Ukraine ? Dans ce cas, quelles sont les mesures concrètes prises pour répondre à un besoin en munitions que notre commission a identifié depuis longtemps et qui est désormais quantifié et unanimement reconnu - alors que vos prédécesseurs nous expliquaient que, puisque nos alliés ont...

Votre intervention souligne l'importance de la diplomatie, et sa capacité à éviter le pire. Je n'avais pas conscience, pour ma part, de la dépendance économique de la France vis-à-vis de l'Ukraine. Un de mes collègues vous a interrogé sur les céréales. Je m'interroge sur les produits manufacturés, au regard notamment de la nécessité pour nos entreprises de faire acheminer des matières premières depuis l'étranger et notamment du titane. Autre interrogation, le nucléaire. La situation de Tchernobyl et celle de Zaporijjia suscitent beaucoup d'inquiétudes. Les Russes utilisant l'artillerie d...

...nt-elles de répercuter l'intégralité ou seulement une partie de cette hausse ? Envisagez-vous d'adapter les formules d'actualisation ? Enfin, du point de vue des finances publiques, quel sera l'impact des évolutions des prix sur le programme 146 ? Disposez-vous de premières évaluations financières ? Quels grands programmes risqueraient d'être les plus affectés par cette situation ? La guerre en Ukraine met en évidence les lacunes de nos armées, après trente ans au cours desquels nous avons cru pouvoir profiter des dividendes de la paix. L'agression russe nous confronte brutalement à une réalité oubliée. Certains journalistes estiment que la France est « totalement déconnectée » des besoins d'une telle guerre et évoquent le spectre de 1939. Sans aller jusque-là, on peut néanmoins s'interroger s...

Différentes questions ont été posées quant aux motivations de Vladimir Poutine en Syrie. Cherche-t-il à faire diversion par rapport à l'Ukraine ? S'agit-il d'une lutte contre l'État islamique, face à l'inefficacité des frappes occidentales ? Cherche-t-il à diviser les Occidentaux, à sauver Bachar el-Assad, ou tout simplement à sauver la base de Tartous ? Je rejoins Jeanny Lorgeoux sur ce sujet : ne s'agit-il pas d'une question de puissance ? En s'imposant dans le jeu en Syrie, la Russie se place comme une puissance mondiale, comme au bo...