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...agements sincères, d’amitiés profondes et de réalisations admirables. Cette relation si singulière, chaque Président de la République a voulu lui imprimer sa marque, lui donner un nouvel élan, une nouvelle perspective ou une nouvelle méthode. L’actuel chef de l’État ne fait pas exception à cette règle, lui qui ambitionnait en 2017 à Ouagadougou d’écrire une « nouvelle relation d’amitié » avec le continent africain. Et pourtant, nous voilà en 2023 confrontés à cette question qui s’impose chaque jour avec davantage de force : la France et l’Afrique partagent un passé, mais partagent-elles encore un avenir ? Le cœur, presque autant que la raison, m’incite à y répondre sans ambages par l’affirmative. Mais le fait même de formuler cette interrogation impose de procéder à une évaluation lucide et sans ...
Et si la France reste le premier pays de destination des étudiants africains, sa capacité à attirer les futures élites du continent pour les former est malheureusement en net recul par rapport à d’autres destinations. Surtout, nous devons désormais faire face au mur de ce que l’on appelle le sentiment anti-français. Certes, nous pourrions être tentés de le relativiser, de n’y voir qu’un effet de loupe créé par quelques milliers d’activistes ou de désinformateurs aux motivations douteuses. Ce serait une erreur, car le phénomè...
...ntributions du Royaume-Uni, plus du tiers des contributions allemandes aux organismes multilatéraux sont fléchés vers leurs propres priorités d’action. Pour nous, cette proportion n’est que de 1 %. Quelle perte d’influence par rapport à nos partenaires ! Il faut compléter cette approche en incitant et en accompagnant bien davantage nos entreprises à s’implanter, à investir et à commercer avec le continent. Car c’est aussi comme cela que nous répondrons aux préoccupations des Africains, souvent d’ordre économique. Enfin, reste la question centrale, structurante, de notre coopération militaire. Une opération comme Barkhane, malgré ses succès indéniables, que vous avez eu raison de souligner, monsieur le ministre, constitue peut-être une anomalie de par sa durée particulièrement longue. Faute de pro...
...agements sincères, d'amitiés profondes et de réalisations admirables. Cette relation si singulière, chaque Président de la République a voulu lui imprimer sa marque, lui donner un nouvel élan, une nouvelle perspective ou une nouvelle méthode. L'actuel chef de l'État ne fait pas exception à cette règle, lui qui ambitionnait en 2017 à Ouagadougou d'écrire une « nouvelle relation d'amitié » avec le continent africain. Et pourtant, nous voilà en 2023 confrontés à cette question qui s'impose chaque jour avec davantage de force : la France et l'Afrique partagent un passé, mais partagent-elles encore un avenir ? Le cœur, presque autant que la raison, m'incite à y répondre sans ambages par l'affirmative. Mais le fait même de formuler cette interrogation impose de procéder à une évaluation lucide et sans ...
Et si la France reste le premier pays de destination des étudiants africains, sa capacité à attirer les futures élites du continent pour les former est malheureusement en net recul par rapport à d'autres destinations. Surtout, nous devons désormais faire face au mur de ce que l'on appelle le sentiment anti-français. Certes, nous pourrions être tentés de le relativiser, de n'y voir qu'un effet de loupe créé par quelques milliers d'activistes ou de désinformateurs aux motivations douteuses. Ce serait une erreur, car le phénomè...
...ntributions du Royaume-Uni, plus du tiers des contributions allemandes aux organismes multilatéraux sont fléchés vers leurs propres priorités d'action. Pour nous, cette proportion n'est que de 1 %. Quelle perte d'influence par rapport à nos partenaires ! Il faut compléter cette approche en incitant et en accompagnant bien davantage nos entreprises à s'implanter, à investir et à commercer avec le continent. Car c'est aussi comme cela que nous répondrons aux préoccupations des Africains, souvent d'ordre économique. Enfin, reste la question centrale, structurante, de notre coopération militaire. Une opération comme Barkhane, malgré ses succès indéniables, que vous avez eu raison de souligner, monsieur le ministre, constitue peut-être une anomalie par sa durée particulièrement longue. Faute de progrè...
...mportance de la relation entre la France et les pays africains, l'attente que ces pays nourrissent envers le nôtre - ce qui rend d'autant plus difficile à accepter le peu d'appétence de grandes entreprises françaises envers l'Afrique, la fermeture de postes diplomatiques, la dispersion de notre coopération, son manque de résultats, ou encore l'incapacité de l'Union européenne à s'organiser sur le continent africain, alors que c'est bien par lui que l'Europe, qui est en manque d'espérance, pourra se revivifier ! Je crois que l'Afrique doit reprendre son destin en mains : pourquoi son développement devrait-il passer par de grandes entreprises internationales, et pas, d'abord, par de grandes entreprises africaines ? Je l'ai dit devant le secrétaire général des Nations Unies, en prenant l'exemple de la...
Il me semble que l'application de critères financiers conduit à accorder des prêts à des pays qui ne sont pas prioritaires. Nous avons eu une controverse avec le directeur de l'Agence, à propos du Kazakhstan. C'est un exemple. Les habitants des pays les plus pauvres chercheront toujours à émigrer vers le continent riche le plus proche. Quels que soient les efforts, le flux ne se tarit pas, le nouveau drame de Lampedusa l'a une fois de plus montré. Que pouvez-vous faire pour endiguer ce mouvement ? On estime que 20 000 migrants se sont noyés en Méditerranée. Ne faudrait-il pas privilégier, dans notre aide à l'éducation, l'apprentissage de métiers concrets plutôt que l'université par exemple ? Enfin, je me...