7 interventions trouvées.
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, la gravité des propos des collègues qui m’ont précédé le démontre : nous sommes peut-être à un tournant historique dans cette région du monde. Si le gouvernement israélien persiste dans le projet d’annexion de la vallée du Jourdain et de relance de la colonisation, nous assisterons sans doute à la fin de la séquence ouverte en 1993 avec les accords d’Oslo. En effet, ce processus reposait sur l’idée d’une solution juste et durable au conflit israélo-palestinien, reposant sur deux États ayant chacun Jérusalem comme capitale. Certes, la perspective de l’annexion insc...
...rdonné l'évacuation de cette colonie avant le 25 décembre, mais rien ne s'est passé et le Gouvernement semble accepter le maintien des colons en dépit de cette décision de justice. Il semble en aller de même pour la colonie d'Adumim. Les amis d'Israël sont déroutés : l'occupation illégale de terres privées palestiniennes n'est-elle pas encouragée pour entretenir les tensions entre Palestiniens et Israéliens et empêcher tout accord de paix ?
... d’Israël. Comme de nombreux amis d’Israël, nous n’approuvons pas les entreprises de colonisation systématique ou de confiscation de terres qui privent les Palestiniens de leur outil de travail et attisent la haine. Mais comme ami des Palestiniens, nous l’affirmons aussi : il n’y aura pas d’issue au conflit sans une reconnaissance mutuelle et sans que cessent les actes terroristes qui privent les Israéliens de la paix et attisent, eux aussi, la haine.
On nous dit que, depuis plus de soixante ans, la formule d’une négociation directe entre Israéliens et Palestiniens aurait montré ses limites et son incapacité à aboutir et que, faute de résultat, la reconnaissance de l’État palestinien n’aurait que trop tardé. Il est exact que le temps est bien long, toujours trop long. Mais parler de « statu quo » ou d’ « immobilisme », c’est tomber dans l’anachronisme et effectuer une lecture erronée des efforts entrepris. Je vous le rappelle, les p...
... l’aboutissement du processus de négociation. En remettant en cause l’équilibre qui, depuis le général de Gaulle, a caractérisé la diplomatie française, la proposition de résolution, appliquée telle quelle, ne rendrait plus audible notre diplomatie auprès de l’État d’Israël. Or c’est à la seule condition de maintenir une posture plus équilibrée que l’on préservera un moyen de peser sur les choix israéliens et que l’on ne laissera pas Israël dans un dialogue exclusif avec les États-Unis. Mes chers collègues, comprenons-nous bien : procéder à une reconnaissance symbolique ne présente aucun intérêt pour la relance du processus de négociations et ne répond qu’à des fins de politique intérieure. Il n’y a pas d’autre issue que la négociation et la reconnaissance mutuelle, malgré les difficultés ; la r...
Oui, nous sommes partisans d’un accompagnement international des Israéliens et des Palestiniens, qui commence par nos partenaires européens, trop silencieux sur le sujet. L’Union européenne ne peut être présente uniquement lorsqu’il s’agit de financer le gouvernement palestinien ou la reconstruction de la bande de Gaza.
...yage au Proche-Orient. Grâce à la qualité des contacts qu’il avait précédemment noués lors de ses visites au Liban ou en Israël, à la suite de son discours fondateur à la Knesset ou dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée, le Président de la République a pu successivement rencontrer les présidents égyptien, syrien et libanais, le président de l’Autorité palestinienne et le Premier ministre israélien, Ehud Olmert. Grâce à une véritable coopération avec le président Moubarak, son action a permis l’élaboration d’un plan de paix visant avant tout à renouer le dialogue entre les parties et à mettre en place les conditions d’un cessez-le-feu que nous souhaitons immédiat. Il nous paraît très important que les pays voisins, parfois ennemis d’hier, soient eux aussi associés à ce plan. Le retour de ...