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Interventions sur "paix" de Christian Cambon


21 interventions trouvées.

...as en arriver à cette ultime extrémité. Notre dissuasion est une garantie de sécurité. Il faut le rappeler à chacun et ne pas oublier que sa portée vient aussi de ce qu’elle comprend de menaçant ou d’incertain. Veillons donc à ne pas l’affaiblir en révélant d’emblée une absence de réponse française. Face au poids des incertitudes, gardons le cap, mes chers collègues. La puissance russe a volé la paix aux Ukrainiens. Elle a tenté de leur ôter leur liberté et leur souveraineté. Ces biens les plus précieux que possède un peuple, l’Ukraine doit les recouvrer et nous devons l’y aider. Ne cédons rien à la violence, ne cédons rien aux menaces et rien au mensonge. N’offrons pas au Kremlin l’aubaine de nos divisions et opposons-lui un front uni de démocraties fortes et déterminées en Europe et au-del...

...ein de Vladimir Poutine dépasse largement la seule Ukraine. Poutine sera au moins parvenu à ce résultat : rendre à l’Europe son unité et sa détermination. Il y a seulement dix jours, qui, dans cet hémicycle, aurait cru que l’Union européenne financerait la livraison d’avions de combat à un pays en guerre ne comptant pas parmi ses États membres ? De même, l’ouverture de la Facilité européenne de paix à l’achat d’armes létales est un tournant majeur. S’y ajoute une autre conséquence, plus étonnante : après avoir commis de nombreux actes hostiles dans la période récente, la Turquie se range maintenant clairement du côté de l’OTAN. Cela changera-t-il la donne en Méditerranée ? Il est sans doute trop tôt pour le dire. Du moins le monde entier voit-il qu’un coup de force militaire est une option ...

...lomatique : en de telles circonstances, les négociations sont évidemment fondamentales. C’est un atout de notre pays, et il a trop souvent été victime de logiques comptables à courte vue. Il nous faudra réinvestir dans notre diplomatie, car il faudra bien que, tôt ou tard, la diplomatie succède à la violence. Il faudra rebâtir une architecture de sécurité pour l’Europe et assurer le retour à une paix durable. En effet, ne soyons pas dupes : d’autres conflits tout aussi atroces peuvent surgir ailleurs dans le monde. Aujourd’hui, la France et l’Europe mettent enfin un terme à leur naïveté. En soutenant l’Ukraine contre cette agression inqualifiable, nous agissons pour que cesse au plus vite ce martyre. Mais nous montrons aussi au reste du monde que, dans notre combat pour la liberté et la dém...

...lée. Je sais également toute l’attention que portent à ce dossier le président du Sénat, Gérard Larcher, et notre collègue Catherine Dumas, présidente du groupe d’amitié France-Corée du Sud. Alors, pourquoi avoir pris l’initiative de cette proposition de résolution ? Deux raisons l’expliquent. D’une part, le Sénat trouve ainsi aujourd’hui une nouvelle occasion de montrer son engagement pour la paix et pour la résolution de ce que l’on appelle souvent les « conflits gelés », ces dossiers si complexes et douloureux qu’ils ont fini par sembler inextricables. D’autre part, si nous avons une ambition indo-pacifique, c’est bien au travers de sujets concrets comme celui-ci que nous devons donner l’image d’une France pleinement actrice des dossiers de cette région du monde. Un retour en arrière s...

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, il est des moments dans la vie d’un élu où l’on peut ressentir une légitime fierté pour le travail que l’on a accompli. Tel est bien le sentiment que je souhaite partager avec vous en cet instant. Le Sénat, une fois de plus, agit pour la paix. Pour ce faire, il s’est saisi de toutes les procédures et de tous les moyens dont il dispose pour montrer la voie à suivre. Je vous remercie, monsieur le ministre, et je remercie l’ensemble du Gouvernement, pour avoir soutenu cette proposition de résolution dans les termes qui viennent d’être rappelés. Je suis persuadé que cette initiative, que nous sommes la première assemblée du monde occide...

...e, amplifiée par l’arrêt inévitable de la coopération sécuritaire entre Israël et l’Autorité palestinienne. Ni les Israéliens ni les Palestiniens n’avaient besoin de cela ! Au-delà de la réaction des Palestiniens, dont nul ne peut aujourd’hui estimer l’ampleur et la forme, il y a bien d’autres conséquences négatives prévisibles pour Israël. On pense d’abord aux pays qui ont conclu des traités de paix avec Israël : l’Égypte et la Jordanie. La Jordanie, en particulier, a prévenu que l’annexion de la vallée du Jourdain et l’éventuelle remise en cause du statut de l’esplanade des mosquées étaient inacceptables et auraient de lourdes conséquences. C’est aussi le rapprochement d’Israël des pays du Golfe, favorisé par une crainte commune de l’activisme iranien sur tous les fronts de la région, qui s...

...imées par les Turcs – ces derniers emploient maintenant la force contre des alliés qui, face à Daech, ont pourtant fait preuve de leur courage–, persécutions des chrétiens d’Orient : tout concourt à des explosions en chaîne qui menacent le monde entier d’instabilité et de terrorisme. Dans ces conditions, monsieur le ministre, il vous reste à repartir au combat ; mais ce combat, c’est celui de la paix. Bien sûr, nous éprouvons souvent le sentiment de l’impuissance, mais nous avons aussi la chance de pouvoir dialoguer avec le monde entier ; et, à cet effort, le Sénat prend résolument sa part. Notre commission va du reste assurer un suivi actif et vigilant de cette crise. Il faut en effet maintenir le dialogue avec la Russie, naturellement – et nous le faisons –, avec l’Iran et avec la Turquie...

Monsieur le ministre, nous allons suivre et appuyer vos efforts pour une diplomatie de la paix, pour une diplomatie du dialogue. Le projet de résolution que la France a fait circuler samedi est une première étape. Il montre les efforts inlassables de notre diplomatie pour replacer les Nations unies au centre du jeu diplomatique et appeler les autres nations à assumer leurs responsabilités. La visite en Russie, en mai prochain, du Président Macron, laquelle semble être confirmée, sera trè...

Je rends hommage au Quai d'Orsay pour son travail sur ce sujet compliqué et à votre implication personnelle. Nous saluons également le travail formidable de M. Vimont, même s'il était assez pessimiste lors de notre réunion à Londres. La France doit toujours travailler, en priorité, pour la paix. La conférence ne pouvait se tenir dans un contexte plus difficile que celui-ci, avec l'adoption de la résolution 2334, la passation de pouvoir aux États-Unis et les déclarations intempestives de M. Trump, ainsi que la situation politique incertaine en Palestine. Cette initiative n'aurait-elle pas dû être davantage coordonnée avec l'Europe, et menée en son nom, pour ne pas être affaiblie ? L'Eur...

...vant le 25 décembre, mais rien ne s'est passé et le Gouvernement semble accepter le maintien des colons en dépit de cette décision de justice. Il semble en aller de même pour la colonie d'Adumim. Les amis d'Israël sont déroutés : l'occupation illégale de terres privées palestiniennes n'est-elle pas encouragée pour entretenir les tensions entre Palestiniens et Israéliens et empêcher tout accord de paix ?

...ce de Jean-Pierre Raffarin, des auditions ont été organisées au sein de la commission afin d’entendre les représentants des deux parties directement intéressées à la négociation – l’ambassadeur d’Israël et l’ambassadeur délégué de la Palestine –, mais aussi notre ministre des affaires étrangères. Le but de ces auditions était de comprendre l’utilité d’une résolution parlementaire en faveur de la paix. Or, si son intérêt pour les Palestiniens est évident, son intérêt en faveur d’une relance du processus de négociations est apparu de façon beaucoup moins nette, et ce pour différentes raisons. Il y a tout d’abord une raison institutionnelle, que M. Fabius a lui-même souligné : c’est le Président de la République et le Gouvernement seuls qui, sous la Ve République, conduisent les négociations in...

Reconnaître un État de façon symbolique n’est pas reconnaître un État à part entière, c’est parler d’un « État de papier », pour reprendre l’expression de Laurent Fabius. Les Palestiniens méritent mieux qu’une reconnaissance de « papier ». Mes chers collègues, les paramètres de la paix, nous les connaissons bien. Ils sont acceptables, dans leur principe, par l’État d’Israël comme par la Palestine : deux États vivant en paix et en sécurité, sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem pour capitale. Cette solution de deux États, nous la partageons tous. S’opposer à la proposition de résolution telle qu’elle nous est soumise, ce n’est pas dire « non » à la reconnaissance d...

...aissance mutuelle, sous prétexte que cette reconnaissance n’a pas été possible jusqu’à présent. Mes chers collègues, en invitant d’emblée le Gouvernement à reconnaître l’État de Palestine, la proposition de résolution que vous soumettez à notre vote en dit à la fois trop et pas assez. Elle en dit trop, parce qu’elle pose la reconnaissance comme un élément qui serait un déclencheur premier de la paix. C’est faire preuve d’un certain cynisme à l’égard d’Israël : faire de la reconnaissance unilatérale un « instrument » de négociation revient à exercer une pression unilatérale sur Israël.

Une fois que les principales puissances, dont celles des États membres du Conseil de sécurité, auront reconnu la Palestine, Israël devra simplement se conformer à un principe de réalité et faire la paix avec les Palestiniens : tel est le sens de la résolution. C'est parfaitement irréaliste ! Dans le même temps, la résolution n’en dit pas assez parce qu’elle ne fait reposer cette reconnaissance sur aucune condition, elle ne règle aucun des obstacles qui ont rendu impossible cette reconnaissance jusqu’à présent.

... notre diplomatie est justement d’éviter un blocage, un clivage trop fort qui braquerait l’une des parties et conduirait à un véto du Conseil de sécurité. Puisse le scénario du clivage ne pas se reproduire dans les enceintes multilatérales : tel est notre vœu. Nos diplomates – et ils le font avec talent – auront à cœur d’essayer de créer un contexte international propice à la négociation et à la paix. Il est illusoire de penser, en revanche, qu’un prétendu « mouvement européen » est en train de naître en faveur de la reconnaissance d’un État palestinien, comme certains essaient de le faire croire, avec emphase.

… pour obtenir une résolution du Conseil de sécurité qui récapitule les conditions d’une paix complète, juste et durable entre les parties, et qui constituera la première étape de cette relance du processus.

M. Christian Cambon. Vous ne l’avez pas souhaité, c’est dommage. Nous accompagnerons les efforts du ministre, qui a demandé du temps et de la patience, mais nous ne voterons pas cette résolution imparfaite, qui n’apporte aucun élément utile pour construire une paix durable.

...s aussi bien à la Convention de Genève qu'à la résolution 446 des Nations unies, ou aux nombreux engagements pris par Israël. Les Palestiniens se voient interdire l'accès aux zones dites sous coordination, ce qui les empêche de cultiver des terres qui leur appartiennent. Alors que la récolte des olives fait vivre 100 000 familles, des plants ont été arrachés. S'agit-il vraiment d'une politique de paix ?

...a suivi, l'Espagne puis la France. Je constate néanmoins un déficit d'Europe. L'Union n'aurait-elle pu présenter une position commune ? La presse émet quelques doutes sur la conférence internationale que vous voulez réunir à Paris. Pour reconstruire Gaza, l'Europe met la main à la poche sans rechigner. Elle a beaucoup plus de mal à parler d'une même voix lorsqu'il s'agit d'une initiative pour la paix. Que fait l'Allemagne, par exemple ?

a souhaité savoir quel était l'organe compétent au sein de l'ONU pour fixer les sommes attribuées aux diverses opérations de maintien de la paix. Il a estimé que la réforme du Conseil de sécurité permettrait une meilleure implication des nouveaux membres qui y siègeraient. Il s'est également interrogé sur l'effectivité du rôle de la France au sein de l'ONU.