11 interventions trouvées.
Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, alors que près de 10 milliards d’êtres humains pourraient peupler le monde d’ici à trente ans, les systèmes alimentaires qui se sont développés dans les pays occidentaux au XXe siècle, et largement diffusés depuis sur la planète, sont aujourd’hui problématiques. Ils posent en effet des questions en termes de santé, de consommation de ressources naturelles, d’impacts sur le climat et de préservation de la biodiversité. Ils sont d’ailleurs de plus en plus contestés, soulevant des oppositions croissantes sur les plan...
… d’avoir accepté ce thème et d’avoir inscrit ce débat à l’ordre du jour. Les conclusions du rapport s’inscrivent dans un agenda national et international très dense dans les mois qui viennent. Nous défendons plusieurs objectifs. Premièrement, nous voulons remettre la sécurité d’approvisionnement alimentaire au cœur des politiques publiques et assurer un meilleur équilibre des apports animaux et végétaux, notamment par le développement des légumineuses, visant ainsi une autonomie protéique. Deuxièmement, nous souhaitons associer plus étroitement éducation, santé et environnement, à travers des déclinaisons nationales d’un programme européen Nutrition santé et environnement. Il s’agit de prévenir, d’...
...s s'inscrivent dans la durée. Les commissions du développement durable du Sénat et de l'Assemblée nationale se sont également emparées de ce thème. En nous saisissant nous même du sujet, au début de l'automne dernier, nous étions vraiment dans l'anticipation. Le rapport que nous allons vous présenter s'inscrit dans le débat public au travers d'une analyse approfondie des enjeux de la transition alimentaire au XXIe siècle. Nous avons voulu être concrets : 20 propositions seront déclinées pour tendre dès demain vers une alimentation plus durable. Nous nous appuyons sur un constat solidement étayé : notre système alimentaire n'est pas soutenable sur le plan sanitaire et écologique. Les systèmes alimentaires développés en occident au siècle dernier ne sont pas durables en termes de consommation de res...
La seconde partie du rapport traite de la prise de conscience de la non-soutenabilité du système alimentaire actuel, question également soulevée dans les débats sur l'après-Covid. Le diagnostic de non-soutenabilité s'y inscrit au travers de trois observations : ce système a des effets négatifs sur la santé ; il impacte également négativement l'environnement ; enfin, les effets du réchauffement climatique et sa dépendance à certaines importations conduisent à s'interroger sur sa capacité de résilience à ...
Nous avons observé que cette évolution apparaissait majoritairement dans les populations favorisées. Durant cette crise du Covid, les inégalités sociales sont apparues fortement. Nous avons bien vu que le fossé pouvait encore une fois se creuser. Nous souhaitons lever les barrières culturelles dressées face à la diffusion des régimes alimentaires durables. Nous avons constaté la relative inefficacité des recommandations nutritionnelles dans les milieux modestes. Ce n'est pas par des injonctions que nous pourrons modifier leurs pratiques. Nous proposons donc d'assainir l'offre alimentaire en incitant ou en obligeant à la reformulation des recettes des plats industriels. Nous demandons également de réguler l'offre de snacking des distrib...
...ème de la concurrence de l'énergie sur les terres agricoles. Elle est liée au faible revenu des agriculteurs qui se tournent vers cette solution parce qu'ils ne voient pas d'autres débouchés. Nous espérons, si nous réussissons cette transition, rendre des parts de marché aux agriculteurs qui seront moins sensibles aux sirènes des grandes filières. Vous avez mentionné le fait que l'industrie agroalimentaire était peu citée. Nous l'avons sollicitée pour des auditions. Elle acceptait de venir, à condition de délivrer son message, et non de dialoguer ou de répondre à nos questions. N'ayant pas voulu nous soumettre à leur diktat, nous n'avons pas mené ces auditions. Beaucoup d'entre vous ont souligné l'aspect éducatif. Nous le partageons. Pour autant, cela ne pourra pas être le seul fait de l'éducatio...
Nous pensons que nous pourrions aller encore plus loin, sachant que l'Europe s'est saisie de ce sujet. Elle n'a toutefois absolument pas intégré le volet social dans ses travaux. Pour poursuivre le travail mené dans le cadre de ce rapport, nous vous soumettrons une proposition de résolution, si vous l'acceptez. En conclusion, je dirais que nous avons mentionné un souhait de transition alimentaire, pour plus de qualité, de sécurité, de santé et d'autonomie, sans oublier que manger doit rester un plaisir. Veillons à ne pas être trop restrictifs pour ne pas couper le plaisir.
...es, lentilles, etc.) et les légumineuses fourragères ou prairiales (luzerne, trèfle, sainfoin). Le soja, très riche en huile, est essentiellement utilisé sous forme de tourteau pour l'alimentation animale. C'est la légumineuse la plus cultivée dans le monde. En raison de leurs propriétés agronomiques et nutritionnelles, les légumineuses sont souvent présentées comme une des clés de la transition alimentaire. On estime qu'elles permettraient de satisfaire les besoins en protéines d'une population mondiale en forte croissance, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en favorisant des régimes alimentaires plus équilibrés et meilleurs pour la santé. Thomas Uthayakumar, votre rapport, paru l'an dernier (Pulse Fiction, pour une transition agricole et alimentaire durable, pulse étant le...
Pour compléter les propos de notre président, pourriez-vous nous préciser quelles mutations du monde agricole il faudrait envisager pour accompagner la transition alimentaire tout en tenant compte du changement climatique ? Quelle place en particulier pour l'agroécologie dans les évolutions agricoles ? Quelle place pour l'agriculture périurbaine ? Quelle place pour la production de proximité et les circuits courts ?
Où en est selon vous la transition de l'agriculture vers l'agroécologie dans notre pays ? Où en sommes-nous dans la mutation des pratiques et des comportements alimentaires ? Je pense notamment à la lutte contre le gaspillage - sujet sur lequel nous venons de voter une loi. La France s'engage-t-elle de manière timide dans l'ensemble des transformations nécessaires pour faire émerger une alimentation saine et écologiquement soutenable ou bien a-t-elle déjà parcouru un chemin significatif ? Ma seconde question concerne l'impact des traités commerciaux internationaux...
Chaque année, quelque 630 millions d’euros de produits sont détruits en France, ce qui est considérable. Si, depuis trois ans, la lutte contre le gaspillage alimentaire dispose d’un cadre précis, il n’en est pas de même pour les produits non alimentaires. Le Gouvernement entend remédier à cette situation dans cet article. C’est là une mesure forte du texte. L’article 5 crée une obligation en priorité de réemploi ou de réutilisation, puis de recyclage, de produits neufs, pour les ventes directes comme pour les ventes en ligne. Tous les produits seront donc conce...