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Interventions sur "ukraine" de Gisèle Jourda


15 interventions trouvées.

...les propos attribués à Churchill. Le système politique bosniaque est complexe, hérité des accords de paix de Dayton, parfois synonyme de clientélisme et de captation d'État. Ajoutez à cela l'affaiblissement du modèle européen au sein de l'opinion publique sous l'effet des influences qui s'y exercent, et vous obtenez, mes chers collègues, une situation quelque peu délicate. L'invasion russe de l'Ukraine jouera-t-elle un rôle d'accélérateur pour les réformes engagées par le pays ? L'adhésion de la Bosnie peut-elle limiter l'influence russe dans la région ? Après les élections européennes de juin, la réforme des traités sera-t-elle mise sur la table pour qu'enfin la gouvernance européenne soit repensée et son fonctionnement renforcé ? Ce dernier point est un préalable indispensable à tout élargiss...

Monsieur le ministre, tout en accompagnant la Bosnie-Herzégovine dans le processus qui lui donnera le statut de pays candidat, il ne faudrait pas oublier les autres pays qui ont déjà ce statut, tels que la Géorgie, la Moldavie ou l'Ukraine. Les attentes sont fortes dans ces pays ; il ne faut pas les négliger.

La volonté d'élargissement parmi les différents peuples est-elle aussi forte que nous le souhaitons ? Permettez-moi d'en douter. Le mouvement qui est à l'oeuvre, encore accéléré par les annonces d'intégration de l'Ukraine et de la Moldavie, doit nous inviter à la prudence.

Je voudrais vous interroger sur les politiques de voisinage et de partenariat oriental de l'Union européenne. L'Ukraine et la Moldavie ont reçu le statut de candidat à l'Union européenne. La Géorgie, qui a déposé sa demande d'adhésion en même temps que ces deux pays, et qui a signé un contrat d'association avec l'Union européenne depuis 2014, a vu sa demande refusée, alors même qu'elle compte deux conflits gelés avec l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud. Vous avez évoqué la notion de communauté politique européenne ; o...

Ma question porte sur le partenariat oriental, car c'est un sujet dont j'ai eu la charge au sein de notre commission. Un accord est en préparation avec l'Azerbaïdjan. Nous avons également trois accords en cours avec l'Ukraine, la Géorgie et la Moldavie. Idem avec l'Arménie. Dans la période de crise que nous traversons, comment développer la politique de voisinage de l'Union européenne dans le cadre du partenariat oriental ? Je me suis déplacée en Ukraine, en Géorgie et en Moldavie un an avant la pandémie pour faire le point sur les contrats signés avec ces trois pays. Force est de constater qu'il n'y a pas de bon élè...

Je n'aurais jamais imaginé lorsque, très régulièrement, avec de nombreux collègues comme Pascal Allizard, André Gattolin, Simon Sutour ou René Danesi, nous avons travaillé au suivi du partenariat oriental et des contrats d'association qui l'ont accompagné, que nous en arriverions un jour à la situation dramatique que nous connaissons aujourd'hui. La guerre en Ukraine relance fortement la question des frontières de l'Union européenne. Le Président de la République avait déclaré que l'OTAN était « en état de mort cérébrale ». Nous voyons bien, aujourd'hui, l'importance de cette organisation. Les frontières qui avaient été fortement remodelées lors de la chute de l'Union soviétique, à l'issue de la perestroïka, sont à nouveau bouleversées. Tous nos interlocuteu...

La pandémie ne nous a pas permis d'effectuer un suivi suffisamment régulier de ces accords. Nous nous sommes rendus seulement deux fois en Ukraine et deux fois en Géorgie. Or il arrive fréquemment que les efforts entrepris en matière de corruption, de justice et de transparence soient balayés par les changements de régime politique. En Géorgie, un juge anticorruption avait également été nommé, mais quand nous sommes revenus faire une évaluation de l'accord deux ans plus tard, il n'existait plus, et d'autres critères d'adhésion n'étaient pl...

Je salue la présence de nos collègues tchèques. Je rappelle que c'est sous présidence tchèque que ce partenariat oriental a été lancé, en 2009. J'ai suivi, au nom de notre commission, les contrats d'association qui ont été signés entre l'Union européenne et la Moldavie, l'Ukraine et la Géorgie. Je me suis rendue en Ukraine il y a trois ans. Les difficultés que ces pays ont rencontrées ont été plus ou moins grandes. Mais l'attachement à l'Union européenne était déjà fort dans ces trois pays du partenariat oriental. La situation politique actuelle me consterne. Nous devons accueillir avec pragmatisme, réalisme et sérieux la demande d'adhésion formulée conjointement par la...

...t, je ne retire rien à vos propos, monsieur le président. Ces panels ont été longs à mettre en place, les citoyens qui en étaient membres ne se sentant pas, au début, considérés comme ils le souhaitaient. Nous avons en tout cas mesuré l'immense besoin d'Europe. Pour ma part, je siégeais au sein du groupe de travail « L'Union européenne dans le monde », regroupant de nombreux jeunes. La guerre en Ukraine a été un tournant majeur : on a mesuré alors la demande de démocratie européenne et le souhait que l'Europe porte une voix universelle. Un sentiment européen est né et il ne faut pas le décevoir. Comme l'aurait dit un ancien Président de la République, il ne faudrait pas que cette Conférence fasse « pschitt ».

C'est d'autant plus vrai que l'Ukraine a déjà beaucoup progressé dans le cadre de son accord d'association avec l'Union européenne. La manière abrupte de renvoyer la question de son adhésion à plus tard ne constitue pas un bon signal pour la Géorgie ou la Moldavie. Nous devons faire preuve d'une plus grande bienveillance.

Vous avez dit que l'attention qui se focalise sur l'Ukraine en ce moment faisait passer en arrière-plan la zone indo-pacifique. La Chine en profite-t-elle pour développer des liens avec des pays qui peuvent lui être davantage favorables ? Monsieur Julienne, en décembre dernier, dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, vous affirmiez que la France devait affermir son attitude vis-à-vis du gouvernement chinois. Vos attentes ont-elles été satisfai...

Notre commission a créé en son sein un groupe de travail et de suivi du Partenariat oriental. Parmi les six pays d'Europe orientale qui bénéficient de cette politique européenne, on trouve l'Ukraine, où je me suis rendue en mission du 10 au 14 octobre dernier, d'abord à Kiev, puis à Verkhivnia, et enfin à Lviv, ancienne capitale de la Galicie austro-hongroise et aujourd'hui capitale culturelle de l'Ukraine. Avant d'envisager avec vous les progrès de la mise en oeuvre de l'accord d'association qui lie l'Union européenne et l'Ukraine, accord entré en vigueur le 1er septembre 2017, je souhaite...

Certes, l'histoire des peuples importe, monsieur Danesi, mais le but de ma communication était plutôt de restituer ce que vit l'Ukraine en ce moment. Ce pays connaît un tiraillement entre la volonté d'indépendance, ou d'Europe, d'une partie de la population, et les craintes des nombreux russophones. Le nouveau Président de la République est d'ailleurs russophone. Nous avons voulu prendre la température de ce pays. Il faut selon moi éviter de laisser ces pays esseulés et, pour cela, consolider le Partenariat oriental.

Je suis très attachée à ce pays. Ces élections sont surprenantes, avec un humoriste qui obtient 75 % des voix... Il ne faut pas perdre pied en Ukraine, pays qui relève du Partenariat oriental. Nous allons observer ce que fera le nouveau président, qui semble très lié à un oligarque, et dont le Gouvernement ne reflète pas vraiment la fibre Maïdan sur laquelle il a joué. Sa première décision m'inquiète : il semble avoir lancé la désukrainisation du pays en supprimant les programmes en langue ukrainienne ! Seule la relance du format « Normandie ...

...tion humanitaire dramatique. La Russie s'oppose actuellement, avec l'Iran, à la composition de la liste d'experts proposée pour le comité constitutionnel syrien par l'envoyé spécial Staffan de Mistura, qui a démissionné. Elle souhaite par ailleurs que son rôle soit reconnu en République centrafricaine (RCA), ce qui complique les négociations pour le renouvellement du mandat de la Minusca. Sur l'Ukraine, les Russes estiment que leurs positions ne sont pas rapportées de façon objective par les Occidentaux. L'incident survenu dans le détroit de Kertch serait, selon eux, le résultat d'une « provocation ukrainienne ». Le droit de veto russe interdit toute action du Conseil de sécurité sur l'Ukraine. La Russie fait preuve à certains moments d'un légalisme pointilleux, interprétant la charte des Nati...