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Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le ministre, mes chers collègues, depuis la prorogation en 2013 de l’opération Serval, devenue Barkhane, le Parlement est muet. Mis à part les débats budgétaires, n’autorisant aucune discussion stratégique, son rôle est réduit à néant. L’esprit de l’article 35 de notre Constitution s’est évanoui depuis bien longtemps ! Aussi, je me félicite de l’organisation de ce débat à la demande de notre commission, même si celui-ci n’engage nullement le Gouvernement. Il y a pourtant beaucoup à dire et à propo...
Comme je l’évoquais précédemment, la sortie de crise au Sahel doit être accompagnée d’un volet substantiel d’aide au développement. Un rééquilibrage des moyens financiers en faveur de l’aide publique au développement est indispensable. Nous l’avons déjà constaté, entre 800 millions et 1 milliard d’euros sont dépensés chaque année pour l’opération militaire Barkhane ; à titre de comparaison, seuls 400 millions d’euros d’aide au développement ont été dépensés entre 2013 et 2017 pour le Mali. De surcroît, nous nous interrogeons sur les modalités de mise en œuvre des projets. Quel est réellement l’impact de cette aide sur les populations auxquelles elle est destinée ? Les efforts faits pour améliorer la traçabilité des flux financiers, notamment dans le cadre ...
Je veux aussi rendre hommage aux soldats morts pour la France. L'État malien est un État failli, fragile. Pourriez-vous nous confirmer que le coût lié à l'opération Barkhane s'est élevé à 911 millions l'an dernier ? L'aide publique au développement (APD) au Mali s'est élevée à 473 millions entre 2013 et 2017. Ne faut-il pas rééquilibrer la balance ? Un sentiment antifrançais commence à s'implanter dans l'opinion malienne. Ne vaut-il pas mieux repenser notre action au profit d'opérations plus ciblées, de renseignement par exemple, mais aussi en faveur du développement...