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Interventions sur "LPM" de Hugues Saury


8 interventions trouvées.

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, si nous avons adopté la nouvelle loi de programmation militaire, le regard que nous portons sur ce texte est nécessairement nuancé. La LPM met certes un terme à de nombreuses années d'affaiblissement de notre défense et peut être considérée comme une loi de « redressement » ; mais la réalité de ce dernier fait encore débat. À l'évidence, une impulsion a été donnée ; elle devrait permettre de sauvegarder les programmes d'intérêt majeur et de développer des capacités dans de nouveaux champs de conflictualité. Toutefois, trois questio...

… au regard de notre statut de puissance européenne et de membre du Conseil de sécurité de l'ONU. Je pense, ensuite, à notre capacité à supporter un choc de haute intensité. Elle ne devrait pas être radicalement modifiée par la nouvelle LPM ; en témoignent l'insuffisance de nos munitions et les difficultés, faute de volonté politique suffisante, à passer véritablement, comme on a pu l'annoncer, à une économie de guerre.

...rammes nationaux de blindés lourds et d'avions de combat, compte tenu des incertitudes qui entourent les coopérations engagées avec notre partenaire allemand. Ces trois limites majeures nous imposent de poursuivre notre travail de réflexion sur l'avenir de notre politique de défense, qu'il s'agisse de ses objectifs ou de ses moyens. Monsieur le ministre, la première année de mise en œuvre de la LPM est certes conforme aux engagements ; 2024 verra la livraison de plusieurs équipements majeurs et la force de dissuasion nucléaire poursuivra sa modernisation. Mais, avec ce projet de loi de finances, on ne fait qu'amorcer l'ajustement de l'effort capacitaire. Pour aller plus loin, nous avons émis sept recommandations dans notre rapport. Elles ont toutes le même but : permettre à notre pays de b...

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, le passage de notre pays à l'économie de guerre est tout sauf effectif à ce jour. Faute d'avoir réalisé un Livre blanc en temps utile, nous n'avons pas changé de logiciel ; la LPM ne pose pas les bases de cette évolution, supposant que l'État lance des commandes pour permettre aux industriels d'accroître leurs capacités de production. À preuve, pour le soutien apporté à l'Ukraine, nous demeurons en retrait de nos alliés.

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, si nous avons adopté la nouvelle loi de programmation militaire, le regard que nous portons sur ce texte est nécessairement nuancé. La LPM met certes un terme à de nombreuses années d’affaiblissement de notre défense et peut être considérée comme une loi de « redressement » ; mais la réalité de ce dernier fait encore débat. À l’évidence, une impulsion a été donnée ; elle devrait permettre de sauvegarder les programmes d’intérêt majeur et de développer des capacités dans de nouveaux champs de conflictualité. Toutefois, trois questio...

… au regard de notre statut de puissance européenne et de membre du Conseil de sécurité de l’ONU. Je pense, ensuite, à notre capacité à supporter un choc de haute intensité. Elle ne devrait pas être radicalement modifiée par la nouvelle LPM ; en témoignent l’insuffisance de nos munitions et les difficultés, faute de volonté politique suffisante, à passer véritablement, comme on a pu l’annoncer, à une économie de guerre.

...rammes nationaux de blindés lourds et d’avions de combat, compte tenu des incertitudes qui entourent les coopérations engagées avec notre partenaire allemand. Ces trois limites majeures nous imposent de poursuivre notre travail de réflexion sur l’avenir de notre politique de défense, qu’il s’agisse de ses objectifs ou de ses moyens. Monsieur le ministre, la première année de mise en œuvre de la LPM est certes conforme aux engagements ; 2024 verra la livraison de plusieurs équipements majeurs et la force de dissuasion nucléaire poursuivra sa modernisation. Mais, avec ce projet de loi de finances, on ne fait qu’amorcer l’ajustement de l’effort capacitaire. Pour aller plus loin, nous avons émis sept recommandations dans notre rapport. Elles ont toutes le même but : permettre à notre pays de b...

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, le passage de notre pays à l’économie de guerre est tout sauf effectif à ce jour. Faute d’avoir réalisé un Livre blanc en temps utile, nous n’avons pas changé de logiciel ; la LPM ne pose pas les bases de cette évolution, supposant que l’État lance des commandes pour permettre aux industriels d’accroître leurs capacités de production. À preuve, pour le soutien apporté à l’Ukraine, nous demeurons en retrait de nos alliés.