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Interventions sur "Éducation" de Jacques-Bernard Magner


16 interventions trouvées.

... dès le plus jeune âge, à la maternelle, jusqu'à la fin de la scolarité obligatoire ou pas. Or, notre rôle est de leur faire comprendre, sauf pour les cas pathologiques ou problématiques qui justifient une instruction en famille, que l'intérêt de l'enfant est bien de vivre avec ses pairs, et non pas avec ses parents toute sa vie depuis son plus jeune âge jusqu'à sa majorité. Au principe de toute éducation ou formation, il y a l'idée que l'instruction doit se faire avec ses pairs.

...rmation professionnalisante sur le terrain et la formation universitaire. Comme l'a dit Sylvie Robert, la formation délivrée dans les Espé permettait aux professeurs des écoles et aux enseignants de l'enseignement secondaire de bénéficier et de s'adosser à la recherche universitaire. Malheureusement, on constate aujourd'hui que le master, même si c'est une bonne chose pour la profession, prive l'éducation nationale d'un vivier, celui des écoles normales. J'ai connu ces écoles pour y avoir été recruté à la fin des années 1960 : elles accueillaient les enfants des classes populaires. Aujourd'hui, il est difficile de recruter les jeunes issus des familles les plus modestes au niveau du master, car les conditions pour y accéder diffèrent de celles auxquelles on recrutait les élèves à l'époque. Ces de...

...gré les débats qui durent depuis 2019, nous n'en avions jusqu'ici qu'une vision parcellaire et floue. Je comprends que la secrétaire d'État tente de mettre en oeuvre ce SNU : il s'agit d'une volonté directe du Président de la République. Depuis l'expression de cette volonté, plusieurs ministres se sont attachés à la concrétisation du projet, sans forcément y arriver. Lorsqu'on s'intéresse à l'éducation populaire, on constate les difficultés à mettre en place un tel dispositif, surtout si l'on vise des objectifs tels que la mixité, la citoyenneté et l'éducation civique. Pour ma part, je pense que l'âge de 16 ans est déjà bien trop tardif pour ce genre d'intervention auprès des jeunes. De plus, quand on examine concrètement les moyens qui devraient être alloués à ce SNU, on reste inquiets, voire ...

...ions en 2023 dans ces conditions, je regrette tout de même que ces crédits ne soient pas pérennisés. Le service civique est pourtant un dispositif pertinent, qui démontre chaque année son efficacité en termes d'accompagnement des jeunes, d'insertion et d'engagement. Ce budget pour 2023 appelle également deux autres remarques générales : - Tout d'abord, l'effort en faveur de la jeunesse et de l'éducation populaire doit être souligné. En 2023, une enveloppe complémentaire de 6,8 millions d'euros permettra, d'une part, de financer les mesures relatives aux Assises de l'animation annoncées par la secrétaire d'Etat Sarah El Haïry en février dernier. Ces mesures ont notamment pour ambition de renforcer l'accès à la formation et d'améliorer la qualité de l'emploi pour les animateurs professionnels. Ces...

Je félicite les rapporteurs qui ont essayé de faire une synthèse du bilan des cinq années de l'action du Gouvernement en matière d'éducation au-delà de nos désaccords. Il est difficile d'avoir une vue commune. Je m'interroge : à qui s'adressent ces 36 propositions ? Au ministre sortant ? On n'est pas sûr qu'il prolonge son action au-delà des prochaines échéances. À une liste de candidats à l'élection présidentielle ? Il n'est jamais négatif de faire des propositions d'autant que nos assemblées parlementaires sont très peu sollicitée...

...budget appelle également une deuxième remarque générale : les principales hausses des crédits pour des mesures « jeunesse et vie associative » sont dans la mission « plan de relance ». Au total 609 millions d'euros sont inscrits dans le plan de relance au profit d'actions de soutien aux associations ou d'engagement de la jeunesse. Je pense aux postes du Fonds de coopération de la jeunesse et de l'éducation populaire (Fonjep) ou au service civique. Bien évidemment, je me réjouis de ces sommes importantes. Elles témoignent d'une reconnaissance par le Gouvernement de l'utilité de ces outils. Mais, je regrette que la grande majorité de l'effort financier du Gouvernement en faveur de la jeunesse et de la vie associative se fasse dans un cadre conjoncturel, qui a vocation à disparaître très rapidement. ...

... et à la citoyenneté. En tout cas, cela démontre l'urgence d'avoir un débat sur le SNU et ses objectifs. Pour ma part, je pense que la citoyenneté se construit avant 16 ans via l'école, le temps périscolaire et les colonies de vacances qu'il est urgent d'accompagner et de renforcer. Je préfèrerais que les crédits investis sur le SNU le soient sur les colonies de vacances, les têtes de réseau de l'éducation populaire qui ont été durement touchées par la crise. En une décennie, le nombre de jeunes qui partent en colonie de vacances est passé de deux millions à 800 000 à peine. En 2020, 88 jeunes ont bénéficié du SNU. Je ne suis pas sûr qu'en 2021, la réalisation du stage de cohésion pour 25 000 jeunes soit possible en raison de la covid-19. Sur le Fonjep, les crédits me paraissent insuffisants tant...

Je félicite également notre rapporteure pour la présentation exhaustive de ce budget. Il était particulièrement important de souligner les différents écueils de l'enseignement agricole, notamment dans le contexte actuel. Si le nouveau ministre a perdu beaucoup d'arbitrages face à Bercy concernant le programme 143, il en a aussi perdu face au ministère de l'éducation nationale, puisque les 80 ETP supprimés vont dans le sens d'une baisse d'effectifs redoutable dans l'enseignement agricole. Ainsi, nous revenons à la situation de 2007-2012, quand, par le biais de la révision générale des politiques publiques (RGPP), la baisse des effectifs dans l'enseignement - agricole et générale - était automatique. Après une augmentation des effectifs et une déprécarisation...

...mme aujourd'hui, trois sénateurs et trois députés. Je précise d'ailleurs que les députés n'étaient déjà pas très présents. Les réflexions menées étaient intéressantes mais parfois décalées par rapport aux attentes des enseignants qui sont, comme l'a fait remarquer M. Stéphane Piednoir, les premiers intéressés. J'avais d'ailleurs proposé à l'époque que l'on consulte davantage les inspecteurs de l'éducation nationale pour tout ce qui concerne le primaire et qu'un panel d'enseignants nous donnent leur avis. Nous avions réalisé ce travail : 50 000 enseignants avaient répondu. Cela nous avait permis de présenter l'avis des enseignants dans un document synthétique de quatre pages. Par ailleurs, j'estime que le CSP, à l'instar du Cnesco (Conseil national d'évaluation du système scolaire), devrait être i...

Votre argumentation, monsieur le rapporteur, est étoffée d'exemples et de références historiques, à croire que vous ayez eu besoin de rechercher tous les arguments nécessaires pour étayer la cause de cette proposition de loi. Celle-ci tend à considérer que les parents accompagnateurs sont des collaborateurs de l'éducation nationale, et que les femmes voilées ne peuvent plus participer à des sorties scolaires. La règle devrait ainsi, selon vous, être définie par la loi, pour éviter que les chefs d'établissements ou les inspecteurs d'académie aient à prendre une décision gênante. Si l'on veut faire dire aux lois tout ce qui permet d'éviter aux uns et aux autres de prendre leurs responsabilités, nous allons beaucoup...

Monsieur le rapporteur, pouvez-vous définir plus précisément les personnes concourant au service public de l'éducation ?

Les circulaires ne sont pas appliquées ? Il faudra le dire au ministre de l'éducation nationale tout à l'heure !

Je vous remercie, monsieur le ministre, pour ces explications. Cette réforme du baccalauréat va se mettre en place. Elle n'est pas si mauvaise et ce baccalauréat me convient globalement. Ma question portera sur le projet de loi relatif à la liberté de choisir son avenir professionnel car je trouve regrettable que cela échappe à l'éducation nationale. Le projet de loi dessaisit les régions au profit des branches professionnelles. On parle peu de l'école élémentaire. Or, on constate un glissement des moyens vers les établissements classés REP+ pour le dédoublement des classes de CP et CE1, au détriment du dispositif « plus de maîtres que de classes » et des moyens de remplacement. Le patchwork des rythmes scolaires persiste. Il est...

...ntre la volonté du gouvernement d'interdire le smartphone à l'école et la nécessité de développer son usage dans un cadre pédagogique. Cela me rappelle le débat sur les machines à calculer : lorsqu'elles sont apparues, certains enseignants se sont demandés s'il fallait interdire ou pas leur utilisation à l'école. Depuis, elles sont devenues un outil banal et quotidien des élèves. Le ministre de l'éducation nationale devra donc clarifier sa position. Il y a deux façons d'aborder l'essor des nouvelles technologies : une façon empirique qui consiste à interdire leur usage sans s'intéresser aux conséquences négatives de cette interdiction, et une façon progressiste, qui vise à tenir compte des évolutions technologiques et à profiter des opportunités qu'elles offrent en matière d'apprentissage.

Je félicite le rapporteur pour avis du travail qu'il a réalisé dans un laps de temps trop court. Je déplore que notre commission n'ait pas été saisie au fond de ce projet de loi : il est dommage que l'avenir des jeunes, leur formation et leur orientation ne relèvent pas directement de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication. À de multiples reprises, les dispositions prévues ressemblent beaucoup à des cavaliers législatifs. Certains articles remettent en question la loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'École de la République, adoptée en juillet 2013, qui insistait sur le socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Avec le DIMA, les jeunes de moins de...

...ême s'il nous faut attendre plusieurs années avant de pouvoir retirer tout le bénéfice de cette démarche. Je comprends que l'opposition tienne son rôle comme il est de bonne guerre en démocratie, mais je suis désolé que celle-ci dépose un tel amendement au sein de notre commission, dont l'esprit est tout autre que celui de la commission des finances. Notre commission est au contraire chargée de l'éducation et s'adresse au coeur battant de notre pays qu'est la jeunesse. Je ne comprends pas, mon cher collègue, que vous nous proposiez de suivre des mesures aussi assassines, vous nous avez habitués à mieux par le passé. Ce budget s'inscrit dans le respect de l'engagement de créer 60 000 postes au cours du quinquennat. Vous critiquez la réforme des rythmes scolaires, mais celle-ci a apporté une remarqu...