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Interventions sur "américain" de Jacques Gautier


7 interventions trouvées.

...Livre blanc, terriblement dimensionnant en termes de format des forces - en particulier pour la NRF (Nato Response Force) et semble dessiner un outil de défense de « haut du spectre ». Est-ce que vous confirmez cette interprétation ? Cela voudrait dire aussi que, si nous n'arrivons pas à convaincre d'autres partenaires européens à s'agréger à notre démarche, nous resterons simplement un bon élève américain, peut être le meilleur si les Britanniques prennent du recul. Est-ce que cela définit un modèle d'armée ?

Le basculement de la stratégie américaine a des incidences directes sur les réflexions que nous menons dans le cadre du Livre blanc français. Nombre d'experts nous ont indiqué que les Américains se concentreraient désormais sur un seul front stratégique, l'Asie, et que leur effort en Libye, s'il nous a semblé représenter un minimum, constituerait plutôt un maximum par rapport à ce qui nous attendait. Partagez-vous ces avis ? A-t-on cons...

...ions à vous poser. Tout d'abord, qu'en est-il du financement des forces de sécurité afghanes après 2014 ? Lors d'un séminaire sur la transition en Afghanistan, organisé en novembre à Londres, dans le cadre de l'assemblée parlementaire de l'OTAN, on nous a affirmé que le coût des forces de sécurité afghanes était actuellement de 12 milliards de dollars et qu'il était assumé à plus de 95 % par les américains. On nous a également indiqué que les évaluations actuellement menées au sein de l'OTAN reposeraient sur un coût d'environ 4 milliards de dollars par an pour le financement des forces de sécurité afghanes après 2014 et il semblerait que les américains soient disposés à apporter un financement à hauteur de 3 milliards de dollars et qu'ils souhaiteraient que le financement du milliard de dollars r...

...de l'adversaire pourrait échapper à cette logique. L'implication a minima est sans doute celle vers laquelle s'orientent beaucoup de nos partenaires européens. Il nous semble cependant que, pour la France, cette option présente des risques sérieux et ne pourrait être qu'une option par défaut. Premièrement, sans contribution française à la défense qui se met en place en Europe autour des moyens américains, nous n'aurons aucun véritable accès à la connaissance de la situation et au fonctionnement du système. Nous aurons délégué la protection du territoire à un autre pays, certes allié et ami, et entamé notre autonomie stratégique. Par ailleurs, alors que la Russie, la Chine, l'Inde possèdent ou veulent posséder une défense antimissile, nous admettrons une rétrogradation relative de notre posture s...

...ue de façon provocatrice, que la question n’est que marginalement budgétaire. En effet, le développement et le déploiement d’un système complet seraient totalement hors de portée de nos moyens financiers. Nos collègues députés Patricia Adam et Yves Fromion rappelaient que « le Japon, pour disposer en 2011 d’une architecture anti-missile à couches multiples, pourtant limitée et reliée au système américain, a investi en cinq ans 10 milliards de dollars ». Il ne s’agit donc pas de choisir cette voie, d’autant qu’il est hautement improbable que le territoire national soit à court terme menacé par une attaque saturante de missiles. En revanche, dès à présent, nos forces positionnées hors de nos frontières et nos points d’appui, notamment au Moyen-Orient, pourraient, comme le rappelait le président de...

...tégie passée ainsi que, reconnaissons-le, l’inadaptation du modèle démocratique occidental à un pays en guerre depuis trente ans, aux ethnies multiples, parfois antagonistes, aux traditions tribales fortes. Les raisons de ces échecs sont multiples. J’en soulignerai quatre. Premièrement, l’effort sécuritaire que nous avons réalisé dès 2003 était insuffisant, notamment en raison de l’intervention américaine en Irak, et inadapté, car essentiellement militaire. Deuxièmement, l’aide internationale, pourtant très importante, n’a pas bénéficié d’une stratégie claire et aucun responsable n’a été désigné par l’ONU pour définir les priorités et piloter ces actions. Les errements dans ce domaine, mes chers collègues, mériteraient à eux seuls un débat ! Troisièmement, la reconstruction de l’appareil de l’É...

...le plus de moyens possible au plus près du terrain, en liaison étroite avec nos troupes et les CIMIC. Les résultats obtenus dans la vallée de Shamali comme les premiers retours à l’est de Kaboul montrent l’efficacité de ces actions, qui obtiennent l’adhésion des populations ou, au minimum, les incitent à rester neutres. Les travaux de la route Vermont, dans le district de Surobi, financés par les Américains, montrent l’attente des habitants et leur soutien à une infrastructure qui facilitera leurs déplacements, au nord, vers Bagram, puis Kaboul, pour la vente de leurs produits agricoles. À ce sujet, monsieur le ministre des affaires étrangères, je crois profondément, comme beaucoup d’acteurs sur le terrain, diplomates ou militaires, nous l’ont indiqué, qu’il faut décharger l’Agence française de dé...