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...le fait que les réponses du ministre à nos questions sur la réforme du baccalauréat la semaine dernière ont été floues. Je voudrais souligner à cet égard le problème que la réforme risque de susciter en milieu rural où la formule du baccalauréat à la carte ne permettra pas, en réalité, aux élèves de ces zones géographiques de choisir, contrairement à ceux qui résident en ville. La suppression de classes dans les écoles situées en milieu rural est une vraie préoccupation. Dans ce contexte, il serait intéressant d'entendre notre collègue Alain Duran, chargé par le Gouvernement d'une mission sur les conventions de ruralité. En matière d'éducation prioritaire, le ministère n'annoncera aucune nouvelle mesure dans l'attente des conclusions du rapport Mathiot-Azéma. Il faudrait dresser toutefois une ...
Notre commission aurait souhaité obtenir plus rapidement les réponses au questionnaire budgétaire. L'effort consacré à l'enseignement scolaire, surtout dans le secteur primaire, permettra, sans doute, de combler les lacunes mises au jour par le classement PISA. Vous avez parlé de justice sociale. Or, celle-ci me paraît impliquer l'égalité de tous nos territoires, y compris ruraux et très ruraux, dans le domaine de l'éducation. En outre, dans les REP+, certains chefs d'établissements se sentent parfois très isolés. Le budget 2019 prévoit la suppression de 1 800 postes, qui cache une poursuite des créations de postes dans le primaire compensée ...
La rentrée 2019 verra l'achèvement du dédoublement des classes de CP et de CE1 en éducation prioritaire, pour un coût total de 11 000 postes. Une partie de ces postes provient du redéploiement d'enseignants affectés au remplacement, au dispositif « plus de maîtres que de classes » ou dans des classes à faibles effectifs, notamment en zone rurale. Et ce, alors même que le Président de la République s'était engagé, à l'été 2017, à mettre fin aux fermetures de...
...as le déplacement. La vie politique est souvent rythmée par des phénomènes de continuité et de rupture. L’éducation n’y échappe pas. Continuité, pour ceux qui pensent qu’on ne doit rien changer, si ce n’est augmenter toujours plus le nombre d’enseignants, d’heures enseignées, de crédits et d’établissements scolaires. Ce sont les mêmes qui sont arc-boutés sur la suppression du redoublement, des classes bilangues, du latin et du grec, ainsi que des lycées d’excellence. Bref, de tout ce qui participe à l’élévation de nos élèves en leur demandant travail et exigence. Ceux-là pensent que baisser le niveau permettra à chacun de réussir et de mieux s’impliquer dans la société actuelle… Quelle erreur ! Ce qu’ils veulent supprimer, ce sont des marqueurs d’exigence pour nos élèves et leurs parents. En...
Nous serons à vos côtés dans la mesure de nos moyens. Néanmoins, vous devrez lever tous les tabous et votre stylo ne devra pas trembler. Il faudra ainsi mettre en place la réforme des programmes, peut-être réfléchir sur les méthodes d’enseignement, et revoir le statut des enseignants et leur classement, qui a été toiletté en 2015, alors qu’il n’avait pas évolué depuis 1950.
...ient alors porter sur le primaire, et que l’on sait que tout est déjà joué à six ans. Vous aurez aussi à lancer la réforme des ESPE, les écoles supérieures du professorat et de l'éducation, car les résultats ne changeront pas si l’on conserve les mêmes enseignants au sein de structures identiques. Je veux néanmoins insister sur quatre points : le dispositif « Devoirs faits », le dédoublement des classes, l’assouplissement de la réforme du collège et les rythmes scolaires. Le programme « Devoirs faits » constitue une belle initiative. Dans mon département, il est proposé dans vingt à deux cents établissements ; en revanche, il concerne beaucoup trop de classes de sixième et une majorité de filles. Il faudra informer et cibler les élèves qui en ont besoin avec l’aide des professeurs principaux. ...
Je salue, monsieur le ministre, votre clairvoyance et votre ambition pour l'école. Les chefs d'établissement se posent néanmoins des questions, ils ont des choix à faire entre dédoublement des classes, enseignement des langues vivantes, cogestion des enseignants, mobilisation des enseignants sur le programme « Devoirs faits », etc. Les collectivités ne seront-elles pas obligées de mettre la main à la poche ? On parle de 16 millions d'euros pour financer les manuels scolaires... Les contractuels du public sont moins bien traités que ceux du privé, la différence de traitement atteint 100 euro...
... été rassurantes par rapport à tout ce qui avait été fait et défait par le gouvernement précédent. Je suis ravi que vous donniez la priorité à l'enseignement primaire. Toutefois, il faudrait prévoir un véritable statut pour le directeur d'école. Rien ne pourra se faire sans cela. En tant qu'ancien directeur de la pédagogie, vous savez très bien qu'il faut s'intéresser à ce qui se passe dans la classe. Une véritable réflexion sur les programmes serait déterminante. Pourriez-vous nous donner des précisions sur la mise en place des classes européennes ? Les chefs d'établissement des collèges s'interrogent sur les moyens prévus pour l'opération « Devoirs faits », même si le vade-mecum est une initiative très heureuse et appréciée. Enfin, la réforme du baccalauréat, prévue pour 2021, a-t-elle des...
...imateurs sans formation proposent à des élèves trop nombreux des activités sans projet. Voilà le bilan et, malgré les dénégations habituelles du Gouvernement, il n’est pas bon ! La deuxième mesure est la réforme du collège, qui est une usine à gaz. Les enseignants, les chefs d’établissements, les CPE s’arrachent les cheveux parce qu’ils ne parviennent pas à la mettre en place. La suppression des classes bilangues, qui est contestée par les enseignants, les élèves, leurs parents et même, c’est un comble, par l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ne peut s’expliquer que par une volonté de nivellement par le bas. Ces classes permettaient l’apprentissage de deux langues dès la sixième. Elles ont permis, à partir de 2005, de maintenir les effectifs en allemand. Cette langue étant réputée, à ...
Voilà peut-être l’unique raison de leur suppression. Ce qui est vrai pour les classes bilangues l’est aussi, à l’évidence, pour l’enseignement du latin et du grec. Dans un cas comme dans l’autre, l’objectif véritable de ce gouvernement est de supprimer toute forme de récompense du mérite. Comme l’affirme dans une récente interview un professeur de mathématiques, membre du Syndicat national des enseignements de second degré, le SNES, que l’on peut difficilement classer à droite, ...
...jours, etc. Il me semble vraiment indispensable de partir du terrain. Je regrette également que l’épreuve « Agir en fonctionnaire de l’État et de façon éthique et responsable » ait été supprimée du concours. Troisième point, il faut mieux aider les élèves en difficultés. Nous savons que c’est ce qui plombe nos résultats dans les enquêtes PISA. Quand 25 %, 35 %, voire 40 % des élèves entrent en classe de sixième avec des difficultés, il ne fait pas de doute que ces difficultés vont aller croissant tout au long de leur scolarité au collège. Le message en la matière, c’est : il faut donner plus de marge de manœuvre au niveau du terrain, donner plus d’autonomie aux établissements et, peut-être, accorder un vrai statut aux directeurs d’école. Le jour où le directeur d’école disposera d’un véritab...
...professionnelles s'interrogent sur la manière dont elles sont considérées. Nous devons nous attaquer au collège unique, qui est devenu une sorte de totem, et qui conduit les élèves les plus faibles à décrocher. La scolarité obligatoire jusqu'à seize ans pourrait être discutée et l'on pourrait envisager, par exemple, des passerelles ou des filières de pré-professionnalisation. La suppression des classes bilangues annonce la disparition d'un collège public d'excellence. Les élèves des milieux les plus aisés s'orienteront vers les établissements privés, dont les moyens financiers permettront de maintenir ce type de classe. Enfin, je ne suis pas certain que le régime « latin pour personne et espagnol pour tous » soit profitable aux élèves.
...le Gouvernement. Je vous entends cependant et peux comprendre vos convictions. Nous sommes d'accord avec le principe d'autonomie des établissements et sur l'enseignement interdisciplinaire, même si, comme Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de l'éducation nationale, je pense que pour faire de l'interdisciplinaire, il faut d'abord maîtriser le disciplinaire. Quel est votre sentiment sur les classes bilangues et la suppression du latin ? Ne va-t-on pas vers une suppression de la différenciation des parcours, de la méritocratie et de l'élitisme ? La question du collège unique a-t-elle encore un sens à ce jour ? Ne serait-il pas intéressant de proposer des voies diversifiées ? En supprimant le latin et en imposant l'espagnol, ne va-ton pas créer davantage d'inégalités ? Compte tenu des lacun...