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Interventions sur "prévision" de Jean-François Husson


10 interventions trouvées.

...on de l'article 49, alinéa3, de la Constitution. En court-circuitant ainsi les débats à l'Assemblée nationale, vous imposez, monsieur le ministre, un texte qui ne me paraît pas plus satisfaisant qu'en première lecture. Je commencerai par ce qui est le fondement même d'une telle loi de programmation, à savoir les hypothèses macroéconomiques et la trajectoire affichée des finances publiques. Les prévisions macroéconomiques sur lesquelles est assise la trajectoire du Gouvernement paraissent toujours trop optimistes. Pour la seule année 2024, je rappelle que la prévision de croissance du Gouvernement est de 1, 4 %, contre 0, 9 % du côté de la Banque de France et 0, 8 % pour le consensus des économistes. Vos prévisions jusqu'en 2027, monsieur le ministre, reposent sur une combinaison d'hypothèses tou...

Je ne céderai évidemment pas au raccourci opéré par mon collègue Éric Bocquet dans la défense de son amendement au sujet de la position de la majorité sénatoriale. Comme plusieurs de nos voix l'ont affirmé, nous ne partageons pas l'optimisme des prévisions du Gouvernement. J'ai bien compris qu'il en allait de même pour vous, mon cher collègue. Cependant, votre contre-proposition est fort modeste. Pour notre part, dès lors que nous avons choisi de proposer un projet alternatif sans remettre en cause toutes les hypothèses – je répète que nous aurons l'occasion, sur d'autres amendements, de dénoncer le flou artistique du projet, ainsi que je l'ai fa...

J'ai déjà eu l'occasion de dire que les prévisions macroéconomiques retenues par le Gouvernement me semblaient trop optimistes, mais de là à les supprimer… Sans aller jusqu'au bénéfice du doute, car nous ne doutons pas vraiment, il faut bien que le texte comporte les données qui doivent y figurer. Pour cette raison, je sollicite le retrait de cet amendement.

... volume, le Gouvernement considère que le scénario qu’il avait présenté lors de l’examen du projet de loi de programmation des finances publiques (LPFP) reste inchangé. Comme cet automne, les conjoncturistes ne partagent pas ce scénario, qui paraît dès lors très optimiste. Ainsi, lorsque le Gouvernement anticipe 1, 7 % de croissance par an en moyenne, le Consensus Forecast, qui agrège les prévisions réalisées par une vingtaine d’instituts, anticipe une croissance de 1, 4 % par an. La principale raison de cet écart résulte de la consommation des ménages que le Gouvernement veut voir évoluer de 1, 6 % par an et qui ne progresserait, selon les conjoncturistes, que de 1, 1 %. Par ailleurs, monsieur le ministre, vous avez décidé de réévaluer très fortement votre estimation du déflateur de PIB,...

...oi de finances (PLF) pour 2023, le Gouvernement anticipe une croissance du PIB de 2,7 % en 2022. Cette estimation est à mettre en comparaison avec la croissance économique que nous attendions lors de l'examen du PLF pour 2022, c'est-à-dire 4 %. De nombreux chocs sont venus ralentir la progression de l'activité économique, dont le plus important reste évidemment la hausse des prix des énergies. La prévision retenue par le Gouvernement me semble un peu haute, même si elle n'est pas pour autant inatteignable. Je me contenterai d'observer qu'elle se situe dans la borne haute de la prévision du Consensus Forecasts et que le ralentissement de l'activité au troisième trimestre plaide plutôt pour une croissance plus proche de 2,5 %. La prévision d'inflation hors tabac retenue par le Gouvernement se situe ...

...as d'emplois assez draconiens durant des années, avec des réductions d'effectifs. Elle bénéficie aujourd'hui d'un déploiement de moyens plus importants. Trouvons un équilibre. Dans le cadre du déploiement des moyens, se profile une compétition entre l'administration d'État, notamment les préfectures, et l'Ademe. Je remercie M. Capo-Canellas pour sa vision de ce PLFR. Concernant la sincérité des prévisions, contestée par M. Delahaye, observons qu'il est toujours difficile que les prévisions soient proches de la réalité observée en fin de gestion, en raison de la conjoncture - les années que nous traversons connaissent des perturbations. Je vous rappelle que, s'agissant de l'inflation, les économistes nous ont expliqué qu'ils n'avaient pas eux-mêmes pu anticiper son niveau si élevé en tant que prév...

...recettes supplémentaires à la fin de l'année 2021, il semblait trop tard pour ouvrir de nouvelles dépenses au titre de cette même année. En conséquence, la réduction du déficit ne serait-elle pas simplement la conséquence mécanique du surcroît de recettes, et non le résultat d'un choix du Gouvernement ? D'autre part, les recettes de TVA affectées à l'État sont à nouveau en hausse par rapport aux prévisions contenues dans la dernière loi de finances rectificative. Le dernier rapport économique, social et financier estimait, en septembre, que l'évolution spontanée du produit total de la TVA serait de plus de 10 points, soit à un niveau bien supérieur à la croissance. Quels facteurs expliquent selon vous ce surcroît de TVA ? Concernant le plan de relance, les crédits de la mission « Plan de relance ...

...u encore du transport, l'activité reste en dessous du niveau constaté au dernier trimestre 2019. Les secteurs qui ont retrouvé ou dépassé leur niveau d'activité d'avant-crise, c'est-à-dire les services non marchands, les services aux entreprises, ceux de l'information et des télécommunications, représentent les deux tiers de la valeur ajoutée totale. Dans ce contexte, le Gouvernement a révisé sa prévision de croissance en 2021, évidemment par rapport au précédent PLFR - où elle était de seulement 5 % -, mais aussi par rapport à celle qui est inscrite au PLF pour 2022 lors de son dépôt - elle était alors de 6 %. L'hypothèse de croissance de 6,25 % désormais retenue par le Gouvernement apparaît toutefois très prudente au regard des derniers développements conjoncturels. Comme je vous l'ai dit récemm...

...que - Guillaume Chevrollier a rappelé l'enjeu de souveraineté, auquel il faut ajouter des enjeux de défense et militaires. Comment clarifier la question des personnels partagés avec la DGAC ? L'utilisation de l'intelligence artificielle et des supercalculateurs doit être mise en corrélation avec les ressources humaines nécessaires, pour donner à Météo-France un temps d'avance. Au-delà de la prévision des phénomènes climatiques, il faut penser à la prévention, qui conduirait in fine à faire des économies sur le budget de l'État. À cette fin, faut-il prévoir des moyens supplémentaires, financiers et/ou en personnels, pour Météo-France ? Un lien plus fort avec les collectivités locales est souhaitable, mais il faut veiller à ce qu'il n'ouvre pas la porte à une participation des collectivités au ...

...s » et les conséquences de la crise sanitaire, je ne suis pas certain que ce soit le bon moment pour mener une réforme de la gouvernance des finances publiques et être en mesure de prendre le recul nécessaire pour cela. Je nous invite plutôt à prendre le temps de la réflexion et à ne pas agir dans la précipitation. Pour en revenir au projet de loi de finances rectificative, vous avez qualifié la prévision de croissance retenue par le Gouvernement de réaliste et de prudente ; elle est en effet crédible. L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) retient, quant à elle, une prévision de 5,8 %. Quels éléments justifient cet écart significatif, qui représente en valeur absolue près de 20 % ? Nous assistons depuis janvier 2021 à une remontée progressive du taux des obligations...