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Je vous remercie, Monsieur l'ambassadeur, pour la clarté de votre exposé. Votre présentation des enjeux du prochain Sommet de Chicago, illustre, à mes yeux, les ambigüités nées de la réintégration pleine et entière de la France au sein de l'OTAN, qu'il s'agisse de la dissuasion nucléaire, de la défense anti-missiles, des financements en commun ou encore de l'Afghanistan. J'ai le sentiment que nous avons un peu perdu nos fondamentaux. Je souhaiterais toutefois vous interroger à propos de l'Iran. Est-ce que la position française reste de désapprouver toute opération militaire qui n'aurait pas reçu l'aval du Conseil de sécurité des Nations Unies ?
Le Président de la République a évoqué un retrait anticipé de nos troupes d'Afghanistan. Je voudrais rappeler que la France est engagée en Afghanistan dans une mécanique dont nous ne maîtrisons pas les ressorts puisqu'elle est pilotée directement par les Etats-Unis par le biais de l'OTAN, qui est une organisation où la France ne joue qu'un rôle réduit. Actuellement, le processus de transition et le transfert progressif aux forces de sécurité afghanes sous la responsabilité du gou...
Je vous félicite pour votre prise de commandement. La France vient de conduire des opérations extérieures en Libye et en Côte d'Ivoire, sans aucune perte. Nous en sommes tous très heureux. Ce n'est malheureusement pas vrai de l'Afghanistan et nous sommes pleins de sollicitude pour nos soldats qui ont été blessés et pour les familles de ceux qui sont tombés. Le fait est que nous sommes partout confrontés au retrait américain, que ce soit en Irak ou en Afghanistan. Quelles sont vos priorités en termes d'équipement ? Pourriez-vous nous éclairer sur votre coopération avec l'armée de terre allemande ?
Je crains que vous ne pêchiez par optimisme sur la situation qui prévaut en Afghanistan. Il y a des progrès, mais il faut également prendre en compte la recrudescence des attentats, en particulier à Kaboul, l'assassinat de l'ex-Président Rabbani, les désertions au sein de l'armée nationale afghane ainsi que la pénétration de la police afghane par les Talibans. Je considère, par ailleurs, inévitable qu'après avoir annoncé leur départ en 2014, les forces alliées soient fragilisées dan...
Je voudrais revenir sur le processus de réconciliation, tel qu'engagé par le président Karzai, avec les talibans dits modérés. Où en est ce processus, quelles sont ses perspectives, et qui y est intégré ? Dr Abdullah Abdullah - La mort d'Oussama Ben Laden a relancé le débat aux Etats-Unis sur l'intérêt de se maintenir en Afghanistan. C'est un débat essentiellement politique, à l'approche de l'élection présidentielle américaine. Sa mort renforce la position de ceux qui souhaitent un retrait. En Afghanistan, Oussama Ben Laden était une véritable figure de proue pour les talibans, il canalisait les réseaux terroristes, en particulier concernant les soutiens financiers. Aujourd'hui, la structuration parait moins claire, donc la...
M. Jean-Pierre Chevènement. Nous voyons l’Inde et la Chine multiplier leurs investissements en Afghanistan ; ces pays se disputeront son territoire dès lors que les Occidentaux l’auront quitté. La France doit cependant y rester présente !
La déclaration de Lisbonne fait référence à la résolution de Bucarest de l'Otan, laquelle se fixait pour objectifs ambitieux d'en finir avec l'insurrection mais aussi d'instaurer une démocratie conforme à nos canons et à nos valeurs, tout en sous-traitant ce cadrage fort vaste aux Afghans. Tant mieux ! Les Afghans sont des Afghans, et non des Occidentaux. L'Afghanistan, que j'ai connu avant 1978, était plutôt modéré. L'invasion soviétique, la riposte américaine avec l'aide de l'ISI et des mollahs fondamentalistes alliés aux légions arabes ont abouti à cette situation complexe que nous devons gérer. Toute la question est de dissocier aujourd'hui Al-Qaïda des Pachtounes radicalisés. Bien que la tâche ne soit pas facile, si elle est accomplie, l'Afghanistan redevi...
Monsieur le ministre des affaires étrangères et européennes, dans l’interview que vous avez donnée il y a deux jours au journal Le Monde, vous affirmez : « Nous en sommes encore à attendre la décision du président Obama sur sa stratégie. On ne va pas s’opposer aux Américains en Afghanistan. Mais pour discuter, nous avons besoin d’une stratégie européenne. »
Vous ajoutez : « Nous préparons un papier à ce sujet, avec des partenaires européens très engagés en Afghanistan. » Vous vous retranchez derrière une Europe de papier pour ne pas répondre à la question de savoir ce que la France fait en Afghanistan ! Parlez-nous plutôt de la France, monsieur le ministre ! Il est vrai que, dans la même interview, vous déclarez : « S’il y a un haut représentant fort, nous, les ministres des affaires étrangères, nous aurons moins d’importance. »
... par le « mini-traité » de Lisbonne. Faisons un rêve, monsieur le ministre : vous êtes resté le ministre des affaires étrangères de la France. Le Président de la République, dont vous tirez votre légitimité, et vous-même devez faire connaître, avant même que M. Obama ait pris sa décision sur l’envoi ou non de renforts, la position de la France. Les buts politiques de l’intervention de l’OTAN en Afghanistan, que je distingue de la stratégie militaire, ne sont pas aujourd’hui clairement définis. Il n’est donc pas opportun d’appuyer les demandes de renfort exprimées par le général McChrystal, commandant l’ISAF, l’International Security Assistance Force. Les raisons de l’intervention de 2001 étaient justifiées au départ : priver Al Qaïda d’un sanctuaire. Elles ont largement évolué depuis lors vers la ...
Le temps perdu ne se rattrape pas ! Il n’est pas possible d’exporter la démocratie dans un pays étranger, a fortiori quand il s’agit d’un pays aussi différent des pays occidentaux que l’Afghanistan. On ne peut pas plaquer du dehors une constitution à l’occidentale pour imposer à l’Afghanistan nos conceptions en matière de gouvernance et d’État de droit. C’est l’élection d’un nouveau président américain, Barack Obama, et la rupture qu’il a déclaré vouloir opérer dans les relations des États-Unis avec les pays musulmans qui autorisent aujourd’hui une réévaluation de la situation. L’objectif ...
est ensuite intervenu pour souligner que si l'Inde est indiscutablement le pays dominant dans la région avec 1,1 milliard d'habitants et un nationalisme fort, le Pakistan pose, quant à lui, le problème de fond, plus encore que l'Afghanistan, avec sa nécessaire réorientation politique et ses zones tribales agitées et auto-administrées, frontalières de l'Afghanistan qui du reste, ne sont pas représentées au Parlement. Pays de 170 millions d'habitants, le Pakistan est le troisième État musulman après l'Indonésie et l'Inde. Citant l'aphorisme du fondateur du Pakistan, Muhammad Ali Jinnah, qui constatait que tout le monde connaît la dif...
...ne véritable guerre civile. a souligné l'ambivalence de la position pakistanaise vis-à-vis des taliban afghans. En fait, le Pakistan a cherché, depuis 1979, à établir une profondeur stratégique à l'Ouest qui serait garantie par un régime ami à Kaboul. La tolérance du Pakistan vis-à-vis des taliban afghans peut être regardée comme une prise d'assurance pour l'avenir, lorsque la FIAS aura évacué l'Afghanistan. Les relations entre l'armée pakistanaise et la coalition, en particulier entre le général Kayani et le général McChrystal, paraissent très bonnes. Du reste, ce dernier a souligné, dans son évaluation de la situation en Afghanistan, le rôle déstabilisateur que l'Inde y jouerait et a marqué une attitude compréhensive pour la prudence du général Kayani dans la conduite des opérations militaires co...
a indiqué que, en 2001 il avait fait part au ministre des affaires étrangères de l'époque, M. Hubert Védrine, de ses réserves à l'envoi de troupes terrestres françaises en Afghanistan. S'il n'est pas question aujourd'hui, pour la coalition occidentale, d'un retrait brutal, il faut redéfinir, tout en maintenant la pression militaire, les objectifs politiques qui permettront à terme le désengagement. Selon lui, la stratégie de « contre insurrection » proposée par le général McChrystal avait toute chance de se révéler une impasse.
a salué le comportement des soldats français en Afghanistan. Il a souhaité savoir à partir de quelle base juridique l'armée française pouvait former des soldats au profit du gouvernement de transition somalien.
a estimé que la stabilisation observée en Irak découlait d'accords passés entre les forces américaines et les milices sunnites et chiites ; il s'est interrogé sur la possibilité de transposer ce modèle en Afghanistan, projet que semblent indiquer les négociations entreprises entre le président Karzaï et les taliban « modérés », sous l'égide de l'Arabie saoudite. Renvoyant au discours qu'il avait prononcé à Madrid récemment, le général David Petraeus a apporté les précisions suivantes : - la réconciliation opérée en Irak entre les différentes factions s'est fondée sur la recherche de l'adhésion de toutes les...