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Il ne peut y avoir de solution exclusivement militaire, avez-vous dit ; mais n'est-ce pas, en définitive, la politique qui a consisté à faire fi des États-nations - si fragiles soient-ils dans cette région - qui est en cause ? Ne faudrait-il pas reconstruire un Irak digne de ce nom, où les sunnites trouveraient leur place, et reconsidérer l'idée que la Syrie serait un État voué à la dislocation ? Certains ont évoqué l'influence de l'Iran, d'autres des financements en provenance du Qatar ou de l'Arabie Saoudite : il y a de quoi s'interroger sur la politique que nous menons dans la région - et cela depuis probablement bien plus de dix ans, monsieur Loncle ! L'idée, largement développée dans la presse - notamment dans un récent article de Gaïdz Minassia...
Monsieur le ministre des affaires étrangères, j’ai eu l’occasion à plusieurs reprises de vous exprimer, ainsi qu’au Président de la République, ma préoccupation, et ce depuis le mois de juin 2012, quant à la définition de notre politique à l’égard de la Syrie. Dès le départ, cette politique, dont vous avez d’ailleurs hérité, puisque notre ambassade à Damas avait été fermée dès le mois de mars 2012, a été dictée par l’émotion. Plaçons-nous dans une logique de paix et non dans une « logique de guerre », pour reprendre une expression fameuse. Je n’exprime pas ici une préoccupation qui me serait propre. Elle est aussi celle de Robert Hue et de plusieurs...
Quel est le cadrage politique, monsieur le ministre, quel est l’objectif politique ? L’opposition syrienne démocratique est divisée. La guerre l’a marginalisée au profit de groupes extrémistes. Le cours des révolutions arabes en Tunisie et plus encore en Égypte doit nous rendre prudents. Quelle cohérence y a-t-il entre notre combat justifié au Mali contre les groupes djihadistes armés et la complaisance dont nous ferions preuve à l’égard de ces mêmes groupes dans la guerre civile qui déchire la Syr...
Je conclus, monsieur le président ! Ce ne serait pas être passif que de faire pression pour que l’opposition syrienne désigne ses représentants à la conférence de Genève II, afin que celle-ci puisse se réunir dans les prochaines semaines. Cette négociation peut se faire par des rencontres bilatérales dans les couloirs du G20, à Saint-Pétersbourg. Mais le G20 n’a pas vocation à remplacer le Conseil de sécurité des Nations unies. C’est dans le cadre de celui-ci que nous pouvons obtenir une trêve dans la guerre ...
Vous avez indiqué que le conflit syrien se dénouerait sur le terrain, ce qui ne saurait être qu'un pronostic, mais pas la position de la France, qui doit privilégier une solution politique. Dans une guerre civile, de religion, comme c'est aujourd'hui le cas en Syrie, l'histoire nous apprend que des trêves peuvent exister et sont préférables aux massacres. Face à ces situations très complexes, nous devons tout faire pour augmenter les ...
La relation entre le peuple syrien et le peuple français est ancienne et plonge ses racines loin dans l'histoire. Nous nous connaissons bien. Nous savons qu'il y a eu en 1982, une répression extrêmement dure par Hafez-el-Assad d'une rébellion des Frères musulmans, qui jouent sans doute aujourd'hui un rôle important dans le conflit en Syrie. Vous avez rappelé à juste titre que la Syrie était membre fondateur des Nations unies, don...
Pouvez-vous nous parler des chrétiens de Syrie ? Nous avons toujours été considérés nous Français comme les protecteurs des chrétiens de Syrie et du Liban. Mais ces chrétiens de Syrie, contrairement aux alaouites ou aux sunnites, n'ont pas de zone géographique clairement assignée, si je ne m'abuse. Que deviendront-ils dans l'hypothèse d'une fragmentation de la Syrie ? S'ils fuient, où fuiront-ils ? Est-ce que la Russie n'est pas en train de p...
Je vais tâcher d'être plus clair : notre zone d'influence traditionnelle se situe au Maghreb, pas en Syrie. S'il y avait des jihadistes en Algérie cela changerait la donne en France. La Syrie c'est important, mais moins que le Maghreb.
...ot sur la dissuasion nucléaire iranienne. Nous avons tous signé le traité sur la non prolifération (TNP). Si nous voulons préserver ce traité, il faut faire en sorte que ceux qui l'ont signé le respectent. Alors c'est vrai, certains pays non signataires sont dotés de l'arme : l'Inde, le Pakistan et Israël, sans compter le cas particulier de la Corée du Nord. Vous avez établi un parallèle entre la Syrie et la fin de l'URSS. L'URSS soutenait les régimes nationalistes arabes. Or ces révolutions qui se disent démocratiques, amènent sur le devant de la scène des gens qui le sont moins. Comment faire en sorte que les révolutions restent dans le champ démocratique ? S. Exc. Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie - Je vais être plus clair : nous sommes contre le fait que l'Iran devienne une puissance...
Nous avons tous beaucoup apprécié la qualité de votre exposé et la franchise de vos propos. Si nous sommes de tout coeur avec les Libanais, nous n'oublions pas les Syriens, car la France est également liée avec ce pays. Ma collègue Mme Josette Durrieu s'est interrogée sur une éventuelle intervention de la communauté internationale, que certains appellent de leurs voeux. Je rappelle toutefois que la Charte des Nations unies repose sur le principe de la souveraineté des Etats et de la non ingérence dans les affaires intérieures et que si la responsabilité de proté...