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..., depuis les accords Sykes-Picot jusqu’à la Cilicie, en passant par le sandjak d’Alexandrette et le traité de Lausanne. Il est primordial que tout soit fait pour que le déclenchement des opérations turques visant à installer une zone de sécurité ne soit pas le prétexte à une remise en cause de l’intégrité territoriale de la Syrie. Une question connexe est bien évidemment celle de la sécurité des Kurdes et des populations du nord de la Syrie, dans toutes leurs composantes ethniques et religieuses. Si le PKK est revenu au cœur de l’actualité avec l’offensive turque, il a toujours été en toile de fond des événements de ces quatre dernières années. Les discussions d’Oslo avaient laissé entrevoir une ouverture possible ; les événements de Kobané auront brutalement rappelé que, pour les Turcs, le PK...
...u nord de la Syrie. Vous avez bien décrit la situation, monsieur le ministre : la zone d'Afrin est contrôlée par la Turquie, à Idlib se rassemblent des dizaines de milliers de djihadistes, et non des moindres puisque Hayat Tahrir al-Cham est en train d'en prendre le contrôle, et la Turquie revendique une zone de 20 à 30 kilomètres le long de sa frontière, où se trouve l'essentiel de la population Kurde. Quelles assurances avons-nous des Turcs qu'il ne s'agit pas d'une tentative d'extension pure et simple de leur territoire ?
...nt plus difficile que prévu, et parce qu'on sait que les Turcs ne veulent pas déplorer trop de pertes. On dit qu'ils se seraient fixé un maximum de 200 morts. Un plus grand nombre leur poserait des problèmes sur le plan de la sécurité intérieure. Ils se trouvent face aux Américains, leurs alliés, mais ceux-ci leur font comprendre que Manbij constitue un point limite. Les Turcs voudraient que les Kurdes abandonnent Manbij. C'est ce qu'ils avaient obtenu il y a un an, lorsque ces derniers avaient repris la ville. Or ils sont aujourd'hui arrivés à un point de friction avec les Américains. Mes interlocuteurs ne pensaient pas trouver le nord de la Syrie dans cet état : il n'y a plus d'eau, plus de nourriture, la saison s'annonce très difficile, et ils craignent une crise sur le plan de la sécurité...
Nous nous félicitons tous de la reprise de Raqqa, mais nous avons tous à l'esprit la reprise par les Kurdes de la ville de Manbij, à l'été 2016 : à la demande des Américains et sur sollicitation des Turcs, ils avaient finalement dû quitter la ville... A Raqqa aussi, les Turcs veilleront à ce que les Kurdes ne reconstituent pas une forme de territoire. Ont-ils pris des engagements ? Les présidents des groupes d'amitié du Sénat liés aux pays du Moyen-Orient, dont je fais partie, vous avons adressé un c...