9 interventions trouvées.
J'ai envie de répondre à mon collègue Pozzo di Borgo qu'Israël préfère bien entendu que le statu quo dure... Monsieur l'ambassadeur, je souhaite croire en votre aptitude à mener à son terme cette mission difficile. C'est un affront à la morale politique que de laisser perdurer cette situation, et je salue la mission de la France, même si elle paraît impossible. Rien n'est jamais impossible ! Vous avez évoqué les paramètres : il faut les réaffirmer. Certain...
Personne ne dira que le Hamas n'est pas une organisation terroriste, et nous condamnons le terrorisme. Mais ce n'est pas la communauté internationale qui est à l'origine de sa création. La France s'engage pour un processus de paix. Nous pensons que la création de deux Etats est nécessaire à l'existence même d'Israël et à sa sécurité. La reconstruction de Gaza coûtera entre deux et cinq milliards d'euros (3,5 milliards d'euros selon l'ONU). Allez-vous y participer ? Les sociétés israéliennes vont-elles soumissionner dans les marchés ? Allez-vous lever le blocus sur le ciment et l'acier, qui empêche la reconstruction ?
...mais en fait, ce que veulent les autorités israéliennes, c'est le statu quo. La colonisation fait que l'Etat palestinien est virtuel, c'est un état hors sol. Face à cela les Palestiniens déploient une stratégie politique fondée sur le droit et la justice. En matière de prolifération, l'Iran peut à bon droit nous reprocher une politique de deux poids, deux mesures alors que nous avons accepté qu'Israël, l'Inde et le Pakistan possèdent la bombe.
...r le conflit israélo-palestinien, et probablement plus sur la Palestine. Je salue Mme la déléguée générale de la Palestine et celui qui nous accompagne à Ramallah régulièrement. Autrement dit, les Palestiniens sont présents dans nos tribunes pour écouter notre débat. La situation est bloquée, monsieur le ministre. À qui profite ce statu quo ? Sûrement au Hamas à Gaza en ce moment, mais à Israël aussi probablement. Au-delà du statu quo, l’enlisement est une réalité et le recul en est une autre. On évoque les deux États mais le principe même des deux États semble être aujourd’hui atteint : la question se pose à nouveau. C’est la réalité et l’existence des deux États qui est sans doute le problème majeur. Nous l’avons tous dit et nous le répétons, car c’est essentiel, l’État pales...
... conditions ? Certes, cet état des lieux est rapide ; d’autres en ont proposé un plus complet et différent. J’en viens aux raisons de cette situation et aux responsabilités de chacun. Bien sûr, il faut citer George Bush et Tony Blair – George Bush, surtout. Il faut évoquer aussi la faiblesse de l’Europe, on l’a dit et on ne cessera de le dire. Mais pourquoi une telle obstination destructrice d’Israël ? Comme le dit toujours le diplomate et historien Elie Barnavi – que vous connaissez sans doute personnellement, monsieur le ministre –, si ça continue, il en sera fini du rêve israélien ! La politique menée par Israël est destructrice. Qui peut le faire comprendre aux gens sensés – et il y en a – de ce pays ? Il faudrait connaître un peu plus le rapport Goldstone qui, au-delà des murs et des m...
Mme Josette Durrieu. … et laisser planer l’ambiguïté sur Israël, lequel détient la bombe sans le dire ?
...e, mes chers collègues, nous le soulignons les uns après les autres : la situation est tragique et l’effroi règne à Gaza, où l’on compte plus d’un millier de morts et de très nombreux blessés, des horreurs étant commises de part et d’autre. On a parlé de Sderot. Je m’y suis moi-même rendue, j’ai vu et entendu les roquettes Qassam s’abattre sur la ville, terrorisant les habitants. La population d’Israël souffre. Il n’en demeure pas moins que l’utilisation d’armes nouvelles est indigne. Je pense aux obus à phosphore blanc et aux bombes DIME, ces boules de carbone qui se consument et qui brûlent tout. On en voit des images terribles. Cela est insupportable ! Incontestablement, l’émotion nous gagne. Pour autant, elle ne doit pas altérer l’objectivité de notre analyse politique et des opinions ou ...
...e. Monsieur le ministre, aujourd’hui, si nous faisons un bilan, nous sommes donc en droit de nous interroger : fallait-il accepter comme interlocuteur le Hamas, ce mouvement inconnu et redouté ? Jean-Pierre Chevènement l’a souligné, le Hamas avait adressé un certain nombre de signaux pendant la campagne électorale, même si beaucoup de choses restaient dans le non-dit. Ainsi, il ne reconnaît pas Israël, c’est vrai, mais vous connaissez la formule qu’il utilise : « Israël est là ». Il n’en dira pas davantage. Cela nous suffit-il ? Non, bien qu’il demande à intégrer l’OLP, laquelle, vous le savez très bien, a reconnu l’existence d’Israël. Le Hamas a probablement envie d’avancer masqué sur ce sujet, voilà tout. Il y avait donc une occasion à saisir, cela était à mon avis indispensable. La communa...
... devait, certes, être ferme, mais aussi faire preuve de subtilité et de diplomatie, sans négliger le fait que ce processus électoral s'était déroulé dans un pays occupé. Elle a estimé que nul n'avait souhaité la victoire du Hamas, liée à la sanction par les électeurs palestiniens du bilan du Fatah, mais a rappelé que le texte de campagne de ce mouvement ne faisait plus mention de la destruction d'Israël, à la différence de sa charte fondatrice, et évoquait, à défaut de désarmement, une trêve.