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Vous dites, Monsieur Dubien, que la Russie n'est pas en faillite et s'adapte rapidement. Comme l'a rappelé Robert del Picchia, vous étiez moins optimiste naguère. Vous dites aussi que la Russie est prévisible. La logique de V. Poutine l'est ; même s'il ne sait pas par avance sur quoi il va foncer demain, il a fixé des repères sur un certain espace. Comment expliquer, à ce compte, que nous ayons fait autant d'erreurs d'appréciation ? Telle...
Merci pour l'excellence de vos deux présentations. Vous avez dit que la Russie était une puissance alerte et en alerte. Les Balkans peuvent-ils être une nouvelle zone de déstabilisation ? Je pense notamment à la Serbie et au Monténégro. Au Moyen-Orient, les Russes se sont repositionnés, grâce au changement stratégique de la Turquie. Si la paix est négociée entre les Russes, les Turcs et les Iraniens, cela implique-t-il l'intégrité territoriale de la Syrie avec Bachar el-A...
...d’abord autour de l’initiative de la France, de l’Allemagne et de la Pologne pour tenter d’arrêter le conflit, puis avec la mise en place du format « Normandie » afin d’élaborer les accords de Minsk. Les sanctions étaient de fait le seul instrument dont nous disposions pour réagir aux violations graves du droit international, touchant à la souveraineté et à l’intégrité d’un État, commises par la Russie après l’annexion de la Crimée. C’était les sanctions, la guerre ou rien ! Nous n’approuvons pas le texte adopté à l’Assemblée nationale au mois d’avril dernier. L’efficacité des sanctions n’est que relative, mais celles-ci ont permis un premier cessez-le-feu, qui n’a pas duré, un nouveau cessez-le-feu entré en vigueur le 1er mai dernier, une désescalade – l’expansion des séparatistes à l’est de...
Monsieur Leconte, le présent amendement tend à introduire une confusion relativement dangereuse. Dès 2013, soit avant la crise ukrainienne, la Russie a instauré un embargo sur les porcs. Cette décision légitime était une réaction à la découverte de quelques cas de peste porcine africaine au sein des élevages européens. Ensuite, à l’été 2014, la Russie a décrété un embargo économique en réaction aux sanctions européennes. Techniquement et juridiquement, ces deux embargos n’ont rien à voir. Or vous mélangez les deux ! Il n’est absolument pas d...
... dire M. Malhuret, et cela correspond absolument à ce que nous craignions : la situation se dégrade et nous allons au-devant d’un risque évident de redémarrage du conflit. Comme personne, ici, ne veut l’usage de la force, nous retombons sur nos pieds en suivant la commission. On ne peut nier que les sanctions diplomatiques et individuelles ont rendu plus difficile la conduite du dialogue avec la Russie. Il est nécessaire de le réamorcer, mais avec les parlementaires. Tout cela me semble se mettre en cohérence. Quant aux sanctions sectorielles, elles ont produit un effet économique, c’était l’objectif, d’un côté comme de l’autre, nous l’avions montré dans notre rapport d’octobre dernier. Pour ne citer que les chiffres que les uns et les autres ont repris, le FMI estime à 1, 5 point de PIB l’eff...
...er pour le réactiver. L’amendement n° 18 rectifié de M. Maurey va dans le bon sens, mais il est concurrent de l’amendement n° 11, présenté notamment par MM. Reiner et Sutour et par moi-même, sur lequel, comme Robert Del Picchia va vous l’indiquer dans quelques instants, l’avis de la commission est favorable. Enfin, l’amendement n° 9 de M. Leconte affiche comme objectif d’inciter l’Ukraine et la Russie à devenir membres de la Cour pénale internationale, ce qui est légitime et louable. Mais il n’a pas sa place dans le texte dont nous débattons précisément aujourd’hui et qui concerne principalement les sanctions. La commission considère cette question comme hors sujet. L’avis est donc défavorable.
...osition de résolution adoptée jeudi dernier par la commission des affaires européennes et dont le principal objet est de recommander au gouvernement, dans la lignée de notre rapport de l'année dernière - dont, je le rappelle, notre collègue Gaëtan Gorce était aussi co-rapporteur-, de favoriser le dialogue et un allègement progressif et partiel du régime de sanctions applicables à l'encontre de la Russie. L'Union européenne, je le rappelle, avait, comme d'autres pays occidentaux, et notamment les Etats-Unis, adopté ces sanctions en réaction aux actions commises par la Russie en Ukraine, en violation du droit international, à travers l'annexion, en mars 2014, de la Crimée et le soutien apporté, à compter d'avril 2014, au mouvement séparatiste dans le Donbass. Une première vague de sanctions est ...
Merci. À travers notre rapport, la position de cette commission - tout comme, je pense, de l'ensemble de la classe politique - est de dire qu'il faut renouer le dialogue avec la Russie, celle-ci devant être un partenaire. Vous venez, monsieur l'ambassadeur, d'employer le terme d'allié : c'est effectivement la direction qu'il faut prendre - et que nous souhaitons. Vous avez évoqué à juste titre la montée de l'islam radical, son déplacement et les dangers que représente Daech. Pourquoi ne consentez-vous que 30 % de vos frappes contre Daech ? Ce n'est pas ainsi qu'on va les arrê...
Nous avons pris pour point de départ une observation que font nombre d’intervenants aujourd’hui : la crise ukrainienne et l’annexion de la Crimée ont marqué un véritable tournant. Beaucoup l’ont déjà souligné : la Russie, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, a violé la souveraineté et l’intégrité d’un autre État européen. Elle a, de ce fait, renié ses engagements internationaux souscrits à Helsinki, en 1975, au titre des frontières et à Minsk, en 1991, vis-à-vis des nouveaux États formés après la disparition de l’URSS. Dès lors, une question se pose : la Russie peut-elle encore être un part...
Ce groupe de travail a évolué dans sa composition et je salue le travail de Robert del Picchia, co-président, et de Gaëtan Gorce, qui a également beaucoup travaillé avec nous, ce dont je le remercie. Le sujet qui nous était proposé concernait le thème des relations avec la Russie, et le fait de savoir comment sortir de l'impasse. Il s'agit d'un sujet particulièrement mouvant ; il est assez difficile de suivre les développements de l'actualité tout en se focalisant sur l'essentiel. Selon notre premier constat, nous nous sommes enfermés dans une situation de blocage de façon quelque peu dommageable. La crise ukrainienne, survenue il y a un an et demi, a profondément modifi...
Il nous faut nous interroger sur la relation que nous envisageons désormais avec la Russie. Pour notre groupe de travail, il n'est pas possible d'accepter l'impasse que serait l'éloignement, voire la confrontation. La première idée que nous souhaitons développer, c'est que la Russie et l'Europe partagent beaucoup d'intérêts communs. L'Europe a besoin de la Russie et réciproquement ! De par le poids important qu'elle conserve sur l'échiquier international - elle est une force nucléai...
...sad et Daech. Par ailleurs, Yves Pozzo di Borgo a raison de souligner que l'Union européenne a pris une initiative indépendamment de toute action américaine. C'est une bonne chose. Hélène Conway-Mouret a attiré l'attention sur le fait que les préoccupations des pays occidentaux de l'Union européenne et de sa partie Est ne sont pas les mêmes. Les Polonais et les Baltes ont aujourd'hui peur de la Russie. On a même par moments le sentiment qu'ils sont déjà presque en guerre. En conclusion, ce qui est en jeu, c'est la sécurité du continent européen et sa réorganisation. Les mots qui doivent se substituer aux termes de « isolement et sentiment d'humiliation », s'agissant de la Russie, qui sont fort dommageables, sont bien : « dialogue mais fermeté ».
Je voudrais terminer en répondant à Jeanny Lorgeoux. La Russie se cabre par rapport à l'OTAN. Est-ce une politique de reconquête de son espace ? Oui ! Est-ce offensif ? Oui, mais il existe également de leur côté le sentiment d'une démarche offensive de l'OTAN... C'est une façon de déterminer la ligne de crête. Incontestablement, la Russie est repartie à l'offensive. Le rapport est adopté, M. Yves Pozzo di Borgo ne participant pas au vote.
Dans le rapport sur les relations franco-russes que MM. Gorce et del Picchia et moi-même allons bientôt présenter, nous réaffirmons avec force que la Russie doit être un partenaire privilégié de la France et de l'Europe. Je suis quelque peu surprise de certains des arguments avancés. L'accord a été négocié avec Dimitri Rogozine, un dur entre les durs ! Il satisfait Vladimir Poutine et ne mécontente pas la France. C'est bien qu'il s'agit d'un bon accord. La Russie est-elle un partenaire obligé, quoi qu'elle fasse ? Non. Quant aux sanctions, au-delà ...
Vous avez rappelé à juste titre que la Crimée a été donnée à l'Ukraine : le débat a eu lieu. C'est un épisode qui relève de l'histoire de la Russie. La stratégie de Poutine n'est donc pas sans cynisme. Il prétend ne pas vouloir déstabiliser l'ordre mondial. Or, il ne respecte ni les principes de l'ONU, ni le droit international, ni la non-ingérence, ni la défense de la souveraineté. Voyez ce qui s'est passé en Transnistrie, en Abkhazie ou en Ossétie. Quant aux Américains, comment expliquer la position de Barack Obama : faiblesse, indifférenc...
La Russie ne manque jamais de nous rappeler les promesses non tenues par l'OTAN, l'importance de l'Acte fondateur de 1997 et nous ne devons pas perdre de vue que la Russie sait très bien s'adapter, nous ne devons jamais oublier que la Russie peut s'avérer plus forte que les États-Unis, qu'elle peut gagner bien des batailles, on vient de le voir sur l'énergie : c'est pourquoi je crois que le partenariat ave...
Une observation, pour faciliter notre compréhension de la Russie : c'est un pays immense, qui tient à sa grandeur. J'ajoute que la démocratie peut y faire peur à certains. Conservatisme et souveraineté, nous avez-vous dit : je vois une autre orientation à la politique étrangère russe, c'est la défense des régimes autoritaires et laïcs mais maîtrisant l'islamisme, on le voit bien en Syrie. Dans les enceintes internationales, des blocs « pro-russes » se reconst...
...résolu au Moyen-Orient qui restera une zone de tensions fortes et il sera difficile d'éviter un désarmement nucléaire de cette zone. Sans doute, les États-Unis se positionnent-ils sur le Pacifique, mais en attendant les conflits sont ailleurs. N'occultent-ils pas délibérément l'Europe, la Méditerranée et l'Afrique, qui sera le continent du XXIè siècle, alors même que deux grandes puissances, la Russie et la Chine, s'intéressent à ce fuseau-là ? Ne commettent-ils pas une erreur d'appréciation ?
Je ne partage pas votre analyse sur la Géorgie : il y a violation flagrante de la souveraineté d'un pays. L'Ossétie du Sud, qui n'est reconnue que par la Russie, est l'Alsace-Lorraine géorgienne... J'aimerais vous interroger sur un autre conflit gelé : la Transnistrie. Qu'en est-il du reliquat de la 14e armée ? Quel stock d'armes et quelle capacité de production d'armes subsistent-ils ?
Où en est l'opposition en Russie ? Le peuple russe est-il inapte à la mise en oeuvre d'un processus démocratique ? Quelle est la place et l'influence de la Russie dans les pays d'Asie centrale ? Thomas Gomart.- La question démographique est tout à fait centrale. La population étudiante russe est aujourd'hui de 7 millions soit 10 % de la population active. A l'horizon 2024, elle tombe à 3,5 millions. Quel modèle politico-économ...